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Comprendre la guerre psychologique







Les enquêtes en cours sur l'association Danger Montpertuis, qui ont été confiées à la police et à la justice, sont une occasion d'évoquer le thème plus général de l'intimidation. En effet, l'association Danger Montpertuis (sa Présidente) fait actuellement l'objet d'enquêtes pour diffamation, diffusion de fausses nouvelles et affichage non autorisé.

Ces démarches sont publiques et soumises à certaines règles de droit. Mais d'autres moyens d'intimidation, plus furtifs, ont été déployés pour tenter de stopper notre mouvement pacifique et protecteur de l'intérêt général.

Toutes ces intimidations, de même que les menaces de procès et les cyber-attaques, sont apparues dès le début du mouvement Danger Montpertuis. Donc, on ne peut pas dire qu'elles sont dûes à notre "acharnement". La première cyber-attaque a même été détectée le 22 juin 2016, deux jours avant le dépôt des statuts de l'association ! Et les premières menaces de procès, quelques semaines plus tard.

Si nous voulons être assez forts pour protéger notre environnement et notre santé, il faut comprendre et anticiper la guerre psychologique.

Le B. A., BA de cette guerre psychologique, c'est le recours à la peur. La peur est l'ennemie de l'action. Elle désarme parce qu’elle produit un phénomène de sidération, de paralysie.





Voici deux exemples dans lesquels nos adversaires ont tenté d’utiliser ces ressorts psychologiques pour tenter de nous empêcher d'exercer nos droits à manifester pacifiquement.

Au matin de notre tout premier rassemblement, le 23 juin 2016, une responsable associative a été choquée de recevoir la visite de deux policiers à son domicile... sous prétexte que son gazon n’était pas coupé à la bonne hauteur. Du jamais vu.

Le 20 septembre 2018 au matin, quelques heures avant notre dernière manifestation,
les téléphones et les mails se sont affolés : le Maire venait de lâcher dans la presse l’annonce d’une double plainte en justice visant l’association. Avec, en filigrane, cette menace : ceux qui participeront à la manifestation seront potentiellement visés par la plainte.

C’était une sorte de « bombe psychologique », lâchée en préventif pour disperser la foule.

La foule est quand même venue, brandissant des panneaux "Stop menaces" et "Stop censure."




Il y a eu aussi les gendarmes nous arrêtant "pour contrôles", en dehors de toute manifestation (récit en page News en date du 26 octobre 2018).

Le harcèlement téléphonique contribue aussi à créer une atmosphère de peur diffuse.
Son but est de soumettre le cerveau à un bain d’hormones de stress devant l'inconnu.
L’un d’entre nous a subi des sonneries simultanées de ses deux téléphones, le fixe et le mobile. Mais en décrochant, personne au bout du fil.

Moins subtiles et plus cash, les scènes de colère, qui prennent parfois la forme de réprimandes sur la voie publique: "Arrêtez votre propagande honteuse", "De quel droit faites-vous de la politique?", etc.

Certains proches du Maire, et même le Maire lui-même, ont haussé le ton contre des sympathisants de Danger Montpertuis, les insultant et les dénigrant devant des témoins ébahis.
Souvent, c’était à l’occasion d’une simple distribution de tracts.





Dans ces situations, les harceleurs essayent de nous mettre dans la position d’un enfant qui « fait une bêtise ». Chacun garde en soi la mémoire d’une humiliation publique - surtout dans notre système scolaire, qui décourage la prise de risque. Devenus adultes, beaucoup sont prêts à se renier pour éviter le retour de ces impressions pénibles.

Cette crainte est du pain béni pour les manipulateurs.

Les scènes de colère fonctionnent aussi en privé. Dans notre première association, un infiltrateur utilisait ces mêmes techniques de peur, de dénigrement et d'éclats de voix. Neutraliser une association est tout un art, qui mériterait un développement à part.





Mais revenons à nos adversaires et à leurs éclats de voix. Le fait même de hausser le ton est sans doute l'indice d'une manoeuvre en cours, car pourquoi le faire si on peut s'expliquer calmement ?

On peut imaginer que si le sympathisant de Danger Montpertuis répond à la provocation, il sera pris au piège: on l'accusera de troubler l'ordre public, et c'est toute l'association qui deviendra, alors, une "menace pour la paix publique" - ce qui, justement, contribue à caractériser le délit de propagation de fausse nouvelle: il doit entraîner un "trouble à la paix publique".

Heureusement, nous ne sommes pas colériques.





En marge des élections législatives de 2017, nous avons voulu faire connaître le dossier Montpertuis aux divers candidats. Dans le comité En Marche, un proche de la Préfecture a fait une scène dès les premières tentatives d’évoquer ce dossier. Suite à cela, il a été décidé de ne plus l'évoquer, car porteur d’ « excitation », d’« agitation », et de « conflits
dévastateurs ». Bien sûr, nous avons été désignés comme responsables de cette "agitation".

En France et dans le monde, des milliers de citoyens se battent, comme nous, contre des projets qui asphyxient la planète. Au lieu d’être écoutés, ces mouvements citoyens sont pilonnés.

Les journalistes aussi ont à se plaindre de ces manoeuvres d'intimidation: perquisitions, écoutes téléphoniques, menaces de mort... lire par exemple ici.

Mais tout le monde ne se résigne pas à ces dérives, et des initiatives sont en train de voir le jour, comme la constitution d'une "maison des lanceurs d'alerte" pour aider ceux qui se voient harcelés parce qu'ils défendent l'intérêt public.

En conclusion, la guerre psychologique rabaisse les citoyens, entrave les débats et fragilise la démocratie. Il faut la dénoncer partout où elle sévit.

Après avoir brisé l'omerta sur le harcèlement scolaire, ou sur le harcèlement sexuel, il est temps de parler du harcèlement « politique » - calmement, mais fermement.