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A quoi servent les géographes ?





En France, la géographie est une discipline reine, aussi importante que l’histoire. Ce que les français savent de l’économie, ils l’ont, le plus souvent, appris dans leurs cours de géographie.

Mais où sont nos géographes quand il s’agit d’aider à prendre des décisions vraiment importantes pour la vie des gens ?

Où sont–ils pour calculer l’étendue des nuisances de la future raffinerie d’éthanol sur le site de Montpertuis? Qui a réfléchi à la topographie en forme de cuvette du bassin de Vichy, et à ses faibles vents ?

Il ne faut pourtant pas être grand spécialiste pour remarquer que le site de Montpertuis est bordé,

- à moins d’un kilomètre au Nord, par plusieurs centres commerciaux avec des enseignes comme Mr. Bricolage, Jardiland, Lidl, Gifi, Monsieur Meuble, des artisans, des restaurants, des concessionnaires, une parapharmacie, etc. Même l’église de Charmeil n’est qu’à quelques centaines de mètres.

- à un kilomètre au Sud-Est, par le Centre Omnisport, qui comprend des stades, des boulodromes, un « parcours de santé », des installations et activités spéciales pour enfants et adolescents…. Bordant le Centre Omnisport se trouve le CREPS, centre d’excellence pour le sport, le bassin de canoë-kayak, la Maison des Jeunes et le Palais du Lac (voir les photos aériennes plus haut).




En réalité, la géographie n’a eu qu’un rôle minime à jouer dans ce projet.

Ce qui a compté, c’est le statut « Seveso » du site de Montpertuis : il abritait autrefois une usine et un dépôt de munitions. En effet, la réglementation européenne encadre tellement la création des sites de statut Seveso, que les activités industrielles polluantes ne peuvent plus que réutiliser les sites existants – et donc, privilégier de « vieux » sites inoccupés, qui aient déjà une configuration Seveso (périmètre de sécurité, etc); ou alors, comme à Bazancourt, se greffer sur un site Seveso en activité.

On voit donc très clairement les effets pervers d’une réglementation pourtant bien intentionnée. Car les municipalités (comme celle de Bellerive), qui ont un site Seveso vont le considérer comme un produit rare et précieux, un site « convoité » par les industriels, un atout pour attirer l’activité sur leur territoire.

Pourtant, les « vieux » sites industriels sont de plus en plus enclavés au milieu des agglomérations. On aboutit donc à cette absurdité, que la règlementation actuelle encourage les installations d’activités les plus polluantes au plus près des populations.



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