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Des nouvelles du Mouvement




A partir de 2022, consultez la page "News" du nouveau site, montpertuis.org.



20 mai 2021
Des risques d’inondation sur Montpertuis ?


Le site de Montpertuis est une vaste zone, en majorité humide, entourée par deux ruisseaux (voir la carte ici).

Depuis quelques année, les inondations causées par les ruisseaux affluents et sous-affluents de l’Allier sont de plus en plus préoccupantes. Elles sont rapides, imprévisibles, et peuvent faire très vite de nombreux dégâts. Au point que des mesures de prévention sont en cours, sous la forme d’une mise à jour des Plans de Prévention des Risques Inondations pour cinq cours d’eau dans Vichy agglomération (lire le Rapport de Présentation ici).

La question qui se pose est, pourquoi n’a-t-on pas évalué les risques posés par les deux ruisseaux qui bordent le site de Montpertuis ?

Les risques sont pourtant là, puisqu’ils ont été évoqués par le propriétaire le 24 janvier 2017, lors de notre visite du site. Selon lui, des retenues ont été construites sur ces deux ruisseaux, la Goutte Jeanton et la Goutte de la Fontaine.



En janvier 2017, une délégation de Danger Montpertuis visite le site


En 1997 et 1998, on retrouve la trace de deux épisodes de débordement de la Goute Jeanton, qui ont causé des pertes agricoles se montant à 18 500 euros (ces dommages ont été indemnisés suite à un procès, lire ici).

Que se passera-t-il si les ruisseaux débordent sur des stocks de produits polluants ? C’est un risque qui n’a rien de théorique, puisque le législateur a prévu d’interdire toute installation polluante sur des zones qui auraient, ne serait-ce qu’un faible risque d’inondation.

Or, personne ne sait rien du risque posés par les Goutte Jeanton et de la Fontaine, puisque d’après les services de l’Etat, ces risques n’ont pas été étudiés. Pourtant, ces mêmes experts recommandent, à défaut de faire des études, de « préserver des bandes tampons autour des cours d’eau non modélisés » (lire ici, la Stratégie Locale de Gestion du Risque Inondation, p. 75).


La Goutte de la Fontaine, août 2021



Inondation d’un pont au-dessus de la Goutte Jeanton, 16 mai 2021


Y aurait-il, là encore, une démarche de « fabrique de l’ignorance », destinée à éviter les contraintes sur la ré-industrialisation du site de Montpertuis ?

Danger Montpertuis a en tout cas déposé des remarques dans le cadre de l’Enquête Publique concernant le nouveau Plan de Prévention des Risques d’Inondation des affluents de l’Allier.

Les bénévoles du mouvement Danger Montpertuis continueront à fournir au public des informations utiles pour protéger leur santé et leur qualité de vie.


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12 avril 2021
Dissimulation des sols pollués





Le site de Montpertuis est encore pollué. Pendant onze ans son propriétaire, Giat-Nexter, a tenté en vain de le nettoyer (plus de détails ici.) En vain, car onze ans plus tard, le 2 octobre 2020, un document officiel affirmait, que :

« ... il reste dans les sols et les eaux souterraines au droit de certaines zones, une pollution résiduelle » et « qu’il y a lieu de surveiller l’évolution de cette pollution résiduelle et son impact sur les eaux souterraines. » (p.2).

Il convient donc, poursuit cet arrêté, « de conserver la mémoire des activités pratiquées sur ce site et leur impact sur les sols et sous-sols. »

Conserver la mémoire des pollutions: c’était le rôle de la base de données BASOL (Sites et Sols Pollués), qui avait permis d'en savoir plus sur site de Montpertuis.

Mais tout comme les versions de 2013, de 2016 et de 2017, la version la plus récente du BASOL, sauvegardée ici et ici, a été retirée du web.






Sur la disparition des fiches BASOL, lire encore ici.

Depuis 2015, les fiches BASOL sont peu à peu remplacées par les SIS, les Secteurs d’Information sur les Sols, qui remplissent, en apparence, les mêmes fonctions.

Mais avec les SIS, l'absence du site de Montpertuis dans le répertoire des zones polluées va devenir officielle.

En effet : un arrêté va bientôt entériner la liste des sols pollués dans l’Allier et cette liste n’inclut pas le site de Montpertuis !

Une aberration semblable est à l'oeuvre concernant les zones humides, comme indiqué ci-dessous.

On est donc en train d’effacer la trace, ET des zones humides sur Montpertuis, ET de la pollution sur ce site…






Renseignements pris, c'est un décret de 2018 qui est responsable de cette aberration.

Nous découvrons que le site de Montpertuis peut en théorie "bénéficier" d'une exemption, introduite en douce par un décret de 2018.

Voici ce qui s'est passé:

Mars 2014 : La loi ALUR prévoit la création d’une nouvelle base de données, les Secteurs d’Information sur les Sols (SIS), avec deux objectifs :

- "informer le public de l’existence de la pollution sur ces sites",

- "s’assurer de la compatibilité des usages futurs avec l’état des sols pour préserver la sécurité, la santé et l’environnement" (source ici).

Juin 2018 : Trois ans plus tard sort le décret n° 2018-434 du 4 juin 2018 « portant diverses dispositions en matière nucléaire ».






Dans ce décret s’est glissé un article (devenu l'article R125-43 du Code de l’Environnement), qui appauvrit de manière dramatique la loi sur les SIS, en excluant trois situations, pourtant particulièrement graves :

- Quand le site est exploité par une activité polluante,

- Quand la pollution est "pyrotechnique": sous la forme d’explosifs,

- Quand le site est tellement pollué qu’il fait l’objet de certaines restrictions d’usage: les SUP, ou Servitudes d’Utilité Publique.

Or, le site de Montpertuis est dans ce dernier cas de figure (cf plus bas), ce qui pourrait expliquer pourquoi il ne figure pas dans la liste des SIS de l'Allier, soumise aujourd'hui à consultation.

On voit bien que ces trois restrictions sont illogiques et vident la loi de sa substance, car au nom de quoi le public ne devrait-il pas être informé dans ces cas-là ?

Ces exceptions incompréhensibles vont, de plus, priver les citoyens de deux précautions prévues par la loi ALUR:

- l'obligation d'évoquer le site pollué dans le Plan Local d'Urbanisme,

- l'obligation de faire vérifier, par des experts, que les usages sont compatibles avec la pollution du site.

Merci à tous ceux qui ont participé à l'Enquête Publique, pour montrer notre incompréhension devant un dispositif qui prive de leurs droits les citoyens les plus concernés par la pollution des sols.

La contribution de l'Association à cette Enquête Publique demande l'abrogation de l'article R125-43, la prise en compte du site de Montpertuis dans la liste des SIS, et notre souhait que réapparaisse sur le web la fiche BASOL concernant le site de Montpertuis.


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8 mars 2021
Une inquiétante disparition des zones humides sur les cartes





Comme vous le savez, les élus de Vichy Communauté n’ont jamais voulu nous garantir qu’il n’y aurait pas d’usine polluante sur le site de Montpertuis. Nous avons donc saisi le Tribunal afin de faire annuler le document (Plan Local d’Urbanisme, ou PLU), qui commençait à rendre cette zone constructible. L’un de nos arguments est le fait que le site de Montpertuis contient de vastes zones humides. Pour preuve, nous avons recueilli des photos, des témoignages, et même fait faire des études de terrain (lire plus bas, au 14 juillet 2017).

Or, le code de l’urbanisme impose de ne pas détruire les zones humides. En effet, ce sont des biens publics qui préviennent les inondations et les sècheresses, qui maintiennent la biodiversité et même le climat. Ainsi, le fait que Montpertuis soit une zone humide interdit tout projet de grande envergure.

C'est un problème pour les porteurs de projet et pour les élus qui rêvent d'y construire une grande zone industrielle. Par conséquent, certains essayent de faire « certifier comme non-humide » le site de Montpertuis à l’occasion de la révision du S.A.G.E, le Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau.

Actuellement, la carte en vigueur, qui date de 2007, donne le site de Montpertuis à 80% en zone "probablement" ou "très probablement" humide, ce que notre étude de terrain de 2017 confirme.

Mais les responsables ont déclaré que cette carte du SAGE n'était plus valable et devait être "toilettée".




Et c'est ce qu'ils sont en train de faire, avec la complicité de l'Agence de l'Eau, qui relève du Ministère de l'Environnement.

Au secours, le S.A.G.E. devient fou !

Pour "mettre à jour" ces cartes de zone humide, l’Agence de l’Eau décide, non pas de se fier aux scientifiques, mais de réunir les élus locaux, les propriétaires, les porteurs de projet et autres chasseurs, pêcheurs et agriculteurs, et de donner à chacun la possibilité de s’opposer à ce qu’une parcelle soit testée comme zone humide.

Et donc, la possibilité de rayer cette zone humide de la carte.

Pour ce faire, une "réunion de concertation" a eu lieu à Bellerive en janvier 2020. Le représentant de la Mairie de Bellerive était... Joseph Gaillard, bien sûr. Celui qui a défendu bec et ongles le projet éthanol. A l'ordre du jour: le "toilettage" de la carte.

Résultat : la nouvelle carte de Bellerive-sur-Allier, contrairement à l’ancienne, ne montre quasiment plus aucune zone humide sur le site de Montpertuis, même plus de zone
« potentiellement » humide ! Vous pouvez lire les détails dans cet article.

C'est grave, d'abord parce qu'il y a une falsification des données scientifiques. Ce qu'on appelle, depuis un reportage remarqué d'Arte, "la Fabrique de l'Ignorance" (3,3 millions
de vues).





Encore plus grave, cette falsification ne vient pas d'un lobby, mais de l'Etat lui-même, sous l'impulsion des élus locaux. L'Etat, pourtant source de crédibilité, garant de la vérité scientifique, financeur de la Recherche...

Et c'est grave enfin parce que, si cette carte est approuvée, nos élus pourront éditer un nouveau Plan Local d'Urbanisme sur la base de ces fausses cartes. Le site de Montpertuis n'apparaissant plus comme zone humide, il deviendra constructible, et nous n'aurons plus de recours contre les projets polluants.

Que faire?

Beaucoup d'entre vous ont participé à l'Enquête Publique sur ce changement de carte, qui a pris fin le 7 mars 2021.

Mais une plus vaste campagne est nécessaire, et la participation de tous est indispensable, car nous citoyens, avons notre mot à dire, c'est inscrit dans la Constitution: « Toute personne a le droit, dans les conditions et limites fixées par la loi, [...] de participer à l'élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l'environnement » (Charte de l'Environnement,
cf ici).

Voici des personnes clé auxquelles il faudrait écrire:

- Bernard Sauvade, Président de la Commission Locale de l'Eau de l'Allier Aval (bernard.sauvade[at]puy-de-dome.fr),

- Etienne CHALLET, Coordinateur de la révision des cartes du SAGE Allier Aval, (etienne.challet[at]eptb-loire.fr),

- Jean-Francis Treffel, Préfet de l'Allier (prefecture[at]allier.gouv.fr),

- François Sennepin, Maire de Bellerive-sur-Allier (mairie[at]ville-bellerive.com),

- Caroline Bardot, Responsable de l'environnement à Vichy Communauté (mairie.saint-pont[at]wanadoo.fr).

Puisque nous savons, ne laissons pas faire.


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7 janvier 2021
Procès du PLU : trois raisons de faire appel





En décembre dernier, le Tribunal Administratif a rejeté notre recours contre le PLU de Bellerive sur Allier. Mais nous avons toujours la possibilité de faire appel auprès de la Cour d'Appel Administrative de Lyon.

Faut-il faire appel, ou faut-il s’arrêter là ?

Le débat est ouvert.

Voici trois raisons de continuer le combat :

1 – Nous n'avons toujours pas de garanties contre un projet polluant sur le site de Montpertuis. Certes, les élus ont déclaré avoir renoncé au projet éthanol et à d'autres projets polluants. Mais ces décideurs avaient également promis que le projet n’avait jamais existé, et ont fait courir d'autres rumeurs farfelues.

Puis, on nous a dit que le site ne serait exploité que dans trente ans au minimum (lire par exemple ici et ici). Mais là encore, les actes ne suivent pas les paroles, car un nouveau PLU pour la ville de Bellerive a été lancé en décembre 2019, pour finir ce qu’avait ébauché le premier : rendre le site de Montpertuis, ou du moins sa partie centrale, définitivement constructible.

Ils promettaient un répit de trente ans, et ils n’ont même pas pu attendre trois ans.

Devant la « déclaration de guerre » que constitue ce nouveau PLU, nous n’avons pas d’autre choix que de poursuivre notre recours.

2 – Nos arguments juridiques sont solides. Certes, personne ne peut prévoir l’issue d’un procès, mais des experts mandatés par l’Etat, comme l’Autorité Environnementale par exemple, ont émis un avis négatif sur ce PLU. Et les recommandations de l’Enquêteur Public n’ont pas été suivies.

De plus, ce PLU est illégal parce qu’il lui manque des pièces que la loi exige, notamment une fiche de synthèse sur la pollution des sols et une étude de zone humide.

Nous avons donc de réelles chances de gagner en appel à Lyon, voire plus tard, en Conseil d’Etat.

3 – Un appel serait-il trop coûteux ? Là encore, difficile de chiffrer ce coût. Mais deux choses doivent être prises en compte : tout d’abord, nous avons encore ce droit précieux de faire appel. A l’heure où les droits des citoyens diminuent comme une peau de chagrin (lire par exemple ici), il faut se saisir des derniers droits qui nous restent.

Et enfin, notre raison principale d’agir est le souci de préserver la vie et la santé des habitants de l’agglomération contre une pollution mortifère (lire ici). Dès lors, agir est un impératif catégorique, pour reprendre l’expression du philosophe Emmanuel Kant, pour qui l’humain doit être la fin de toute chose.

Défendre l'humain, défendre nos droits légitimes: si vous êtes d’accord avec cela, montrez-le en faisant tout de suite un don à l’association, car nous devons d’urgence reconstituer nos réserves afin de soutenir l’effort qui nous attend.


8 décembre 2020
Danger Montpertuis défend ses convictions lors de l’audience du PLU



Image: Radio France, Olivier Vidal, mai 2020.
Les juges représentés ici n’étaient pas les mêmes qu’à l’audience.


Jeudi dernier, 2 décembre, se tenait l’audience, tant attendue, de notre recours contre le Plan Local d’Urbanisme (PLU) de Bellerive-sur-Allier. Tout s’était déroulé par écrit jusqu’à présent, avec huit mémoires échangés avec Vichy Communauté.

Après deux ans d’arguments et de contre-arguments, cette audience était peut-être l’occasion de faire pencher la balance en faveur de notre demande d’annuler ce PLU qui rend constructible, à terme, une zone humide et polluée, pour y installer des projets potentiellement dangereux.

En fait, nous a expliqué notre avocat, l’audience joue un rôle limité dans les affaires relevant du Tribunal Administratif. Les plaintes sont étudiées par un magistrat appelé le Rapporteur Public, qui tranche en faveur de l’une des deux parties. Lors de l’audience, ce Rapporteur Public explique au Tribunal ses conclusions, et dans la très grande majorité des cas, les juges suivent son avis.

L’avis du Rapporteur Public nous est, malheureusement, défavorable, comme l’indique ce document.




Mais il fallait quand même défendre notre point de vue.

N’ayant pas réuni suffisamment de fonds associatifs pour faire venir notre avocat à l’audience, nous nous y sommes présentés nous-mêmes.

Que s’est-il passé à l’audience ?

Tout d’abord, nous avons été surpris de constater qu’une autre affaire était jugée juste avant la nôtre : le recours du groupe d’opposition « Bellerive au Cœur » contre le même PLU ! Avec de solides arguments car, par exemple, le PLU prévoit la construction d’une nouvelle zone artisanale rue Cavy, alors qu’une telle zone est interdite depuis le 18 juillet 2013, date de l’adoption du SCOT, le Schéma de Cohérence Territoriale (lire ce document).

Mais, comme pour le recours de Danger Montpertuis, le Rapporteur Public ne s’est pas ému de ces incohérences, et a pris le parti de rejeter la plainte.

Notre tour venu, nous avions quelques minutes pour faire des observations.

Tout d'abord, nous avons rappelé que Vichy agglomération avait déjà perdu quatre fois devant des juridictions, contre Danger Montpertuis. Les trois premières fois, lorsque le Procureur a rejeté les plaintes contre nous en diffamation, diffusion de fausses nouvelles et affichage sauvage (lire ici).

Et une quatrième fois, devant la Commission d'Accès aux Documents Administratifs
(cf plus bas).

Puis, nous nous sommes concentrés sur le rapport, promulgué récemment par l’Etat, qui préconise des Servitudes d’Utilité Publiques (précautions spéciales d’exploitation) sur le site de Montpertuis. Nous avons souligné la pollution phénoménale que ce document révèlait
(cf ci-dessous).

En même temps, nous avons rappelé qu’il manquait, dans le dossier du PLU, une pièce importante, le « Secteur d’Information sur les Sols», qui doit être annexé à tout PLU relatif à des sols pollués. Son absence rend le PLU illégal, en plus des autres motifs d'illégalité.

Les juges vont-ils retenir notre argumentation, malgré les conclusions défavorables du Rapporteur Public ? Nous devrions le savoir dans 3 ou 4 semaines.



Les escaliers du Tribunal Administratif. Photo Claude Monnier.


L’Association Danger Montpertuis a pu défendre jusqu'à présent l’intérêt des habitants de Vichy Communauté. Mais vos dons nous manquent, et par exemple nous n’avons pas pu financer la venue de notre avocat à l’audience.

Après tous ces efforts, ne laissons pas tomber ! Envoyez votre don pour que puisse continuer le combat pour la qualité de la vie.

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8 octobre 2020
Montpertuis : l’échec de la dépollution

On vient de l’apprendre : depuis le début de l'année 2019, la phase de dépollution est officiellement terminée sur le site de Montpertuis.
Officiellement.
Mais qu’en est-il dans les faits ?

Un nouvel arrêté préfectoral, publié le 2 octobre, lève un coin de voile sur ce sujet tabou.




On y apprend que douze ans d’efforts n’ont pas pu venir à bout, ni de la pollution chimique, ni de celle appelée, pudiquement, « pyrotechnique » - c’est-à-dire, le danger des explosifs enfouis dans le sol.

En effet, cet arrêté préfectoral instaure de vastes zones dans lesquelles, en raison des explosifs et de la pollution chimique, l'activité est interdite ou sévèrement restreinte, quasiment pour toujours. Ces prescriptions sont appelées "Servitudes d'Utilité Publique".

Les pollutions chimiques

Vingt-et-un bâtiments sont impropres à accueillir du personnel de façon « régulière ». Autour d’un 22° bâtiment, les terres sont lourdement contaminées par des reliquats d'hydrocarbures. Ailleurs, 6000 m2 d’emprise foncière sont concernées par des pollutions chimiques qui ont été traitées, mais qui présentent encore des enjeux sanitaires (p. 4 et 5 du document).

Dans certains secteurs, il faudra même isoler les canalisations d'eau potable, car la pollution est tellement concentrée qu'elle risque de s'y infiltrer ! (p. 9)

C'est sans doute parce que le sol est humide et argileux, ce qui accélère la corrosion et la circulation des métaux lourds, tout en augmentant leur bio-disponibilité (leur faculté d'infiltrer les organismes vivants; lire ici).

Encore actuellement, les nappes d’eau souterraines reçoivent un bain permanent de pollutions chimiques, à tel point que la Préfecture impose dorénavant de recueillir l’eau de pluie sur certaines zones, pour ne pas qu’elle s’infiltre dans le sol (p. 6).

Mais que faire de cette eau ? La retraiter, comme on essaye de retraiter des déchets nucléaires ?

La question qui fâche c’est, bien sûr, celle-ci : comment une zone aussi polluée peut-elle être classée « à urbaniser » dans le Plan Local d’Urbanisme (PLU) ? Pire : dans le nouveau PLU qui est en cours, certaines de ces zones deviendront immédiatement constructibles.

Les explosifs

De plus, pour construire, il va falloir creuser, et notamment accéder aux réseaux souterrains enfouis (eau, électricité, éclairage, assainissement, chauffage... ). Or, d’après le document, tout travaux sur ces réseaux expose à des risques d’explosion, et cela sur toute la zone de Montpertuis-Palazol.

Le problème, c’est qu'on ne dispose pas d’une carte exacte de ces réseaux. En effet, les deux cartes fournies en annexe 5 du document préfectoral (reproduites ci-dessous) portent la mention : « ... Ces plans ne devront en aucun cas servir de plans de travaux. Pour devenir certaine, la position des réseaux devra faire l’objet d’une recherche par détection ou
sondage. »

Mais comme le dit encore le document, la détection à distance a ses limites, et si on essaye de creuser ou de faire des sondages, « il existe un risque de découverte d’engin pyrotechnique » (p.6). Ce problème concerne aussi Palazol, la partie sud, qui est pourtant moins polluée que la partie nord.




Huit réseaux sont enterrés sous le site
(source: arrêté préfectoral p. 14 et 15)


Ne pas pouvoir améliorer ou renforcer les réseaux souterrains, de peur de sauter sur
un engin explosif...

Ne pas pouvoir utiliser de nombreux bâtiments pour abriter des personnes au travail....

Etre obligé de recueillir et d’évacuer l’eau de pluie hors du site...

Au final, ces Servitudes d’Utilité Publique démontrent l’impossibilité matérielle de développer, de construire ou d’utiliser ce site tel qu'il est aujourd'hui, tout en préservant la sécurité et la santé publiques.

Alors, que faire du site?

Encore une fois, le passage en zone « constructible » est une aberration. Surtout que ce nouveau zonage concernerait, semble-t-il, justement les zones les plus polluées, si l'on en croit une déclaration de Mr. Aguilera (lire plus bas, au 6 décembre 2019).

Même si elle a été officiellement adoptée, l'idée de consacrer ce site à un usage « industriel non sensible », c’est-à-dire polluant, est encore plus absurde. Mais elle apparaît plusieurs fois dans le document:




Ainsi, on aurait pendant 12 ans, à coups de millions d’euros, tenté de dépolluer, juste pour pouvoir re-polluer ensuite ?

On est obligé d’évacuer l’eau de pluie pour protéger les nappes phréatiques, mais on encourage la « re-pollution » ?

Aidez-nous à militer pour le bon sens et pour l’intérêt général.


Le site de Montpertuis est une zone humide et argileuse, ce qui en fait une "passoire" qui facilite l'infiltration des pollutions de toute nature dans les eaux souterraines - celles que
nous buvons.

On peut, bien sûr, envisager des usages non polluants, mais il faudra alors s'assurer que les personnes travaillant sur ce site ne sont pas mises en danger. Pour cela, il faudra viser un niveau supérieur de dépollution, en utilisant des techniques innovantes comme la phytoremédiation (utilisation des plantes pour absorber la pollution chimique).

Avec toutes les précautions nécessaires, l'installation de panneaux solaires sur le site est plutôt une bonne idée. Mais ce projet, qui est donné comme temporaire, ne doit pas être un prétexte pour changer le zonage et rendre le site de Montpertuis constructible ! Car un site peut accueillir des panneaux solaires sans pour autant être constructible.

L'information des citoyens et leur vigilance sont plus utiles que jamais.

Faites un don à l’association Danger Montpertuis, qui en a beaucoup besoin en ce moment, pour les frais d’avocats de son recours contre le PLU. En tout, nous avons dépensé 8968 euros, uniquement pour des frais juridiques.

Mais avec votre aide, nous ne lâcherons pas.




2 septembre 2020
Danger Montpertuis demande la transparence

Avant, nous avions au moins un tout petit peu d’information sur le site de Montpertuis.
BASOL, la base de données des sites et sols pollués publiée par l’Etat, fournissait au public quelques données rudimentaires sur la nature des pollutions du sol et des eaux souterraines.

Mais l’huitre s’est peu à peu refermée dès que les citoyens ont voulu faire entendre leur voix.

En 2017, BASOL a cessé de signaler la présence de captages d’eau potable potentiellement impactés par le site. Pourtant, aucun captage n’a été fermé dans les environs.

Et depuis 2019, plus rien: le site de Montpertuis n’existe tout simplement plus dans la base de données BASOL.





Est-ce parce que le site a cessé d’être pollué ?

C’est peu probable, car nos calculs ont montré que le déminage du site ne concernait que 17% de sa surface. De plus, dans le document BASOL, la pollution des eaux souterraines était donnée comme « stable », c’est-à-dire qu’elle ne se dissipait pas. Or, la dépollution est une condition nécessaire à l’achat du site par la Communauté d’agglomération, qui souhaite y réaliser des projets inconnus.

Le 30 août dernier, notre association a donc écrit à la Commission d’Accès aux Documents Administratifs (CADA) pour lui demander que soient publiées les études de pollution et de dépollution concernant le site de Montpertuis. En effet, sauf exception, tout document administratif est communicable. Et à plus forte raison, si ces documents contiennent des informations sur l’environnement (articles L. 124-1 à L. 124-8 et R. 124-1 à R. 124-5 du code de l’environnement).

C’est d’autant plus important que la ville de Bellerive-sur-Allier a lancé un nouveau Plan Local d’Urbanisme (PLU) pour rendre au moins une partie du site totalement constructible (lire ici).

Sans ces informations élémentaires, les élus risquent de voter pour rendre constructible un site pollué.

Actuellement, l’Etat ne peut pas garantir qu’il est sans danger de travailler sur ce site, à cause des émanations de solvants qui s’échappent du sol. Et d’après nos observations, un cheval qui réside à proximité a montré des troubles du comportement peut-être dûs à des atteintes neurologiques en lien avec cette pollution.

En cas d’avis favorable de la CADA, nous irons en Justice pour demander les documents. Si vous nous renouvelez votre soutien nous pourrons, non seulement exiger que des documents importants sortent de l’ombre, mais aussi continuer à financer notre action en Justice contre le PLU de 2018. Faites-le pour protéger vos droits, votre santé, et l’avenir du territoire.


5 juin 2020
Un rapport accablant





On nous disait: "Ne vous inquiétez pas, l'Etat a tout prévu, de nos jours, les normes sont très strictes".

Vraiment? Ou est-ce que, peut-être, ces normes n'existent que sur le papier, quand elles existent?

Un Rapport du Sénat vient de paraître sur les négligences de l'Etat qui ont abouti à l’incendie de Lubrizol à Rouen, et à la lourde pollution qui s'en est suivi. Il est accablant.

Neuf mois après la catastrophe, personne ne sait exactement quelles substances ont été larguées sur les milliers d’habitants de la région rouennaise et d'un territoire qui s'étend jusqu'en Belgique. Des échantillons de sol ont même été « perdus ».....

Personne ne sait si ces substances ont, ou vont avoir des conséquences mesurables sur la santé, puisqu’aucun dispositif de suivi sanitaire n’a été mis en place.

Plus largement, ce rapport du Sénat confirme que les français qui vivent près d’une installation dangereuse ne sont pas protégés :
- ni par les contrôles en amont (ceux-ci ont baissé de près de la moitié depuis 12 ans,
d’après ces témoignages),
- ni par la préparation des populations,
- ni par les insuffisantes consignes qui leur sont données pendant et après l’incendie.

A Vichy et dans son agglomération, nous luttons depuis quatre ans contre la construction d’une zone de chimie lourde qui, comme celle de Lubrizol, est à 3 km d'un centre ville et sous les vents dominants.

Malgré les discours officiels, la chimie lourde peut encore refaire surface dans notre agglomération. Les tentatives actuelles pour changer le Plan Local d’Urbanisme en sont des prémices alarmantes (lire plus bas).

Et il y a moins d’un an, certains décideurs ou leurs proches y ont fait allusion en disant, par exemple, « Je préfère de l’industrie chimique bien maîtrisée [ ça existe ? ] plutôt que de l’habitat, du commerce ou de l’agriculture.... » sur le site de Montpertuis (cf ici).

Aidez-nous à gagner la bataille juridique pour que les citoyens de Vichy agglomération soient les véritables décideurs de l’avenir du site de Montpertuis, et reprennent le contrôle sur leur santé environnementale.


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5 juin 2020
Un décret assassin (pour la protection de l’environnement et de la santé humaine)



Ils le faisaient déjà.

Les préfets permettaient déjà aux industriels, sur simple demande de leur part, d’ignorer la règlementation en toute impunité. Nous l'avions signalé à propos d’un site de biocarburant à Bure-Saudron, dans la Haute-Marne.

A Rouen, l’entreprise polluante Lubrizol a été exemptée, en 2019, de prendre les précautions normalement nécessaires pour pouvoir agrandir son stockage de matières dangereuses
(lire ici).

Mais maintenant cette anomalie, ce passe-droit va devenir ... un droit.

Le "droit" d’ignorer la loi.

En effet, un décret pris en catimini le 8 avril 2020, en plein confinement, permet aux Préfets d'ignorer les règlementations, notamment ... qui protègent l'environnement et empêchent la corruption !

En voici un extrait:

"Le préfet de région ou de département peut déroger à des normes arrêtées par l'administration de l'Etat pour prendre des décisions non réglementaires relevant de sa compétence dans les matières suivantes :

1° Subventions, concours financiers et dispositifs de soutien en faveur des acteurs économiques...
3° Environnement, agriculture et forêts ..." (Source ici).

Prendre une telle mesure de relâchement des normes, huit mois seulement après l'incendie de Lubrizol, c'est une insulte à tous les pollués de Rouen et de sa région.

Et donner au Préfet carte blanche pour exempter qui lui plaît, selon son bon vouloir, des obligations d'honnêteté et de transparence en matière de subventions, c'est inviter encore plus de corruption.


Tout l'Etat de droit est à reconstruire...


En attendant, chacun doit se protéger et protéger ses voisins.

Soutenez notre action pour empêcher la création d’une zone de chimie lourde aux portes de Vichy.

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24 avril 2020
Encore un PLU illégal, encore des promesses non tenues




Nous l'avions annoncé le 6 décembre dernier : un nouveau Plan Local d’Urbanisme (PLU) a été lancé pour le site de Montpertuis. Il va ouvrir une partie de ce site à de nouvelles constructions inconnues, puisqu’on n’a eu connaissance que d’un projet de parc solaire
« provisoire ».

Cet empressement à rendre le site constructible est déjà, en soi, suspect.
Car à l'issue du PLU de 2018, ce site n’était voué qu’à une exploitation à long terme (il était en zone 2AU, dite « fermée »), et le Président d’agglomération avait donné un horizon d’au moins trente ans pour son ouverture.

Mais ce que nous n’avions pas précisé, c’est que le nouveau PLU va se faire sans Enquête Publique. C’est-à-dire que vous, citoyens, n’aurez quasiment pas l’opportunité de donner votre avis.

Une « concertation » au rabais

Au lieu d’une Enquête Publique en bonne et dûe forme, il y aura une mini-concertation
(évoquée en page 3 de ce document), qui se composera de trois élements :

1 – Au début, annonce de la concertation par site web et par deux affichages
2 - Une seule réunion publique (faite en catimini ? annoncée comment ?)
3 - Un « cahier de concertation », qui pourra être mis à la poubelle, car il ne s’agit pas
d’une Enquête Publique.

Qu’est-ce qui nous fait dire cela ?

L'année dernière, lors de la concertation préalable sur l’aménagement du Centre Omnisport et des autres zones humides de la rive gauche de l'Allier, nos remarques ont été, soit égarées, soit jetées à la poubelle. Le Commissaire Enquêteur, qui les a demandées à l’administration de Vichy Communauté le 23 décembre 2019, s’est vu répondre, « On ne les a pas » (plus d'infos sur sauvons.org).

De plus, ces modalités de concertation ne prévoient pas de fournir un minimum d’informations.

Ainsi, nous ne saurons peut-être jamais ce qui va changer dans le PLU, comment et pourquoi, alors que le dossier d’Enquête Publique de 2017 apportait 548 pages de précisions. Surtout, il faut absolument que nous puissions avoir des documents sur l’état de pollution du site et sur les zones humides, sinon cette « concertation » sera une mascarade.

Une promesse non tenue

Suite au tollé provoqué par le vote du PLU en novembre 2017, sans aucune garantie contre des industries polluantes, le Maire de Bellerive-sur-Allier avait déclaré que pour la prochaine révision du PLU, « ... on sera aussi obligés de demander l’avis de l’Autorité Environnementale, c’est la meilleure réponse à apporter ! »





Aujourd'hui, l’absence d’Enquête Publique signifie que le Maire ne sera même pas obligé de demander l’avis de l’Autorité Environnementale. C'est peut-être parce qu'en 2017, l'Autorité Environnementale avait recommandé un maintien en zone N?

Si toutes ces paroles d'élus sont dites à la légère, quelle crédibilité accorder à la promesse qu’il n’y aura « rien de polluant sur le site de Montpertuis » ?

Encore un PLU illégal

Cette absence d’Enquête Publique est illégale. En effet, toute révision du PLU de Bellerive-sur-Allier doit nécessairement comporter une évaluation environnementale, car Bellerive contient des zones classées Natura 2000 (article R104-9 du code de l’urbanisme).

Et tout PLU qui nécessite une évaluation environnementale nécessite aussi une Enquête Publique (articles 123-2 et L122-4 du code de l’environnement).

Encore une fois, nos droits citoyens sont piétinés.

Pour l’instant, notre meilleure arme est donc l’arme juridique :

- pour continuer le recours engagé en 2018 contre le PLU actuel, et
- pour contester la nouvelle révision, car elle ne prévoit pas d’Enquête Publique.

C’est pourquoi nous faisons appel, une fois de plus, à votre solidarité pour financer ces actions en Justice. Il nous serait extrêmement utile d’avoir des dons réguliers, tous les mois, par exemple, car ces actions en Justice sont un effort de longue haleine.

Vous pouvez le faire par virements bancaires périodiques. Nos références bancaires sont :

IBAN - FR49 3000 2071 4900 0007 2567 B40
BIC - CRLYFRPP

Sinon, un don ponctuel est toujours apprécié, par carte bancaire ou par chèque.
Les instructions sont sur notre page Dons.

C'est un effort de longue haleine, mais un effort qui protège la santé et la qualité de la vie de nous-mêmes, de notre famille, de nos voisins, et de tous les habitants du bassin de Vichy.


Signez la pétition
Faites un don à l'Association.




11 mars 2020
Elections municipales: quelle est la meilleure liste pour Montpertuis ?




Les élections municipales arrivent, et chacun se demande pour qui voter, notamment à Vichy et à Bellerive-sur-Allier. Montpertuis est un enjeu important, mais qui choisir, entre les candidats, pour représenter notre point de vue ?

Notre point de vue

Il a quelque peu évolué à la faveur de nouvelles informations, qui montrent que le site est encore plus humide que nous le pensions. On s'en rend compte sur la carte ci-dessous (Montpertuis est situé entre les deux ruisseaux).



Source: Vichy Communauté, Rapport de Présentation du PLU de 2018, p.19


Notre position est donc simple, et elle repose sur deux principes :

1 – La légalité : en l’état actuel des choses, tout projet sur le site de Montpertuis est illégal et préjudiciable à l’environnement, puisque les zones humides sont réputées non constructibles (article L. 121-23 du code de l’urbanisme et son décret d’application).

2 – La transparence : les citoyens doivent pouvoir évaluer, au cas par cas, tous les projets pour ce site. Les études qui existent ou qui seront menées doivent être rendues publiques.

L’Agence de l’Eau ne cesse de le répéter : dans notre agglomération, les eaux souterraines, celles qui se retrouvent au robinet, sont de plus en plus rares et de plus en plus polluées. La sécheresse est "beaucoup trop en avance", annonçait la presse locale le 17 avril 2020.

Les zones humides sont là pour enrayer ce phénomène, car elles filtrent et retiennent l'eau. L’Etat reconnaît leur rôle indispensable depuis longtemps (la France signe la convention Ramsar dès 1971). Les zones humides atténuent également les sècheresses et les inondations, qui deviennent un problème de plus en plus récurrent.

Or, la Communauté d’agglomération de Vichy n’a cessé d’empiéter sur notre patrimoine de zones humides, récemment en décidant de nouvelles constructions au Centre Omnisport et sur la Boucle des Iles, elle-même bétonnée copieusement à l’occasion de la réfection des berges de la rive gauche de l’Allier (plus de détails ici).

Nous continuerons à nous faire les avocats de ces ressources invisibles que sont l’eau, l’air et l’intégrité des milieux naturels, dont notre vie dépend.


Que valent les listes et les programmes des candidats ?

En plus des programmes, cet article tente d’évaluer les candidats sur leur bilan et sur leur comportement passé.

Les Maires sortants : Mr. Sennepin à Bellerive, Mr. Aguilera à Vichy,






Mr Aguilera ne tient pas ses promesses

Mr. Aguilera, le Président d’agglomération, l’avait pourtant martelé : aucun projet ne se fera sur le site de Montpertuis avant, au minimum, trente ans. Dans la bande son d’une interview donnée à FR3 le 23 janvier 2018, on peut l’entendre proclamer : « c’est un projet à 50, 60, 70 ans » (à 1 mn 40), puis : « Comment on va développer, à l’horizon 30, 40, 50 ans, ce site, qui n’est pas très loin des bords du lac... » (1 mn 56)

Apparemment, c’était encore une promesse pour rien, puisque le candidat Aguilera, tout comme le candidat Sennepin à Bellerive-sur-Allier, évoquent, dans leur programme électoral, la « création d’un espace économique » sur le site. Comme les programmes décrivent les propositions des candidats pour les six prochaines années, il y a de quoi s'étonner. De plus, le programme n'exclut pas spécifiquement l'industrie, ou les activités polluantes. Il présente juste un vernis d’écologie pour rassurer : « l’objectif est d’imaginer », dit leur programme, (libre à vous d'imaginer!) que les entreprises installées sur ce site auront le label ISO 14000."

Mr. Sennepin manie les symboles

Sur le sujet de Montpertuis, les programmes de Mr. Sennepin et Mr. Aguilera sont identiques, au mot prêt. On y retrouve donc ce "coup de baguette magique", cette appellation "ISO 14000" qui sonne comme une délivrance de toutes les inquiétudes.

Or, contrairement à la classification ICPE, ce label n’est pas une garantie de pollution ou de non-pollution, c'est plutôt une promesse de faire de petits pas en direction d’une gestion de l‘entreprise un peu plus écolo tous les ans. Une raffinerie d'éthanol peut parfaitement avoir ce label.

D’après ses promoteurs, cette norme « est propre à rassurer les consommateurs soucieux de l’environnement. » Les certifications ISO 14000, poursuit le site, « ont le pouvoir de redorer le blason » des entreprises qui les adoptent. On ne peut pas être plus clair sur leur fonction de vitrine.

On a vu la même chose avec le mystérieux label « Fredon », évoqué par Mr. Sennepin lors de ses vœux (lire ici).

Et l’opposition ?

On peut voter pour l’opposition de façon symbolique, pour montrer sa désapprobation, mais sur le fond, l’opposition n’offre pas grand-chose de mieux. Elle se contente souvent d’empiler les projets les uns sur les autres comme des Legos, sans prendre en compte le caractère sensible du site de Montpertuis, d'un point de vue environnemental (sol pollué, zone humide).

Les "écologistes"

Au fil du temps, nous avons fait un constat désolant sur les élus du parti Europe Ecologie Les Verts (EELV), qui étaient pourtant des alliés naturels. Comme nous, d’autres mouvements citoyens ailleurs en France ont été consternés de constater un manque de soutien de la part de ce parti. Même si ses sympathisants sont sincères, ses élus locaux semblent « rouler » pour quelqu’un ou quelque chose d’autre que l'écologie.

Dès le début en effet, les élus EELV de l’agglomération vichyssoise ont affirmé leur soutien au projet éthanol dans ce document : une technologie bien meilleure que celle de la première génération, des partenaires comme l'ADEME qu'il faut croire sur parole et enfin, des riverains qui entretiennent la "rumeur" et la "confusion", et qui n'avaient qu'à pas habiter là...

L’élue EELV de Bellerive (engagée, cette année, dans la liste « Naturellement Bellerive »)
a défendu bec et ongles ce projet éthanol, n’hésitant pas à affirmer dans la presse que les raffineries d’éthanol ne produisaient pas de fumée, et utilisant son étiquette pour endormir la population:





Et leur position n’a pas bougé au fur et à mesure que les preuves et les documents s’accumulaient ...

De nos jours, même M. Aguilera reconnait que le projet éthanol est trop polluant - ce qui ne veut pas dire qu’il y a renoncé. Mais pas les soit-disant « écologistes ». De même, leur soutien à la méthanisation semble être sans faille. Aux côtés d’Aguilera, face aux opposants d’Hauterive assemblés le 18 décembre 2019, l’élu EELV de Vichy Communauté a avoué :
« Je suis un peu l’écolo de service »... mais quel service les EELV rendent-ils, et à qui ?

Cette déception nous conforte encore dans l’idée que les citoyens ne doivent jamais se reposer sur les politiques pour gérer leurs intérêts.

Et pour Danger Montpertuis, le combat est loin d'être terminé...

L’industrialisation est dans tous les programmes !

A Vichy, la liste d’Isabelle Réchart (PRG), qui inclut des membres du parti EELV, évoque une « plateforme d’écologie industrielle … » à installer quelque part dans Bellerive. Tiens, c’est exactement la même formulation que celle qui désignait, autrefois, la raffinerie d’éthanol et sa plateforme de chimie lourde. Dans un secteur situé entre le site de Montpertuis et l’Ecole des Métiers du Bâtiments, cette liste souhaite installer des « filières utiles à la transition – production d’énergie… » ... comme quoi ?

Notons enfin que le secteur concerné (la zone située entre Montpertuis et l’Allier) est une zone humide, classée Zone Nationale d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique, et est encadrée par deux zones Natura 2000 : bravo, les écologistes !

A Bellerive, il y a trois listes d’opposition, qu’on évoquera par ordre chronologique d’arrivée en lice.

La première, « Bellerive autrement » (Guillaume Desmoules), entend construire une activité (« non polluante ») sur le site de Montpertuis, et le mot de « technopôle » a été prononcé, ce qui englobe, bien sûr, de l’industrie. Le léger avantage de cette liste, c’est son engagement de transparence (première liste à promettre la retransmission en direct du conseil municipal), et le soutien de l'élu d'opposition (PS) Jean-Michel Guerre, qui nous a aidés à combler le fossé entre citoyens et décideurs en apportant son éclairage et ses connaissances.





La seconde, « Naturellement Bellerive » (Bruno Bonjean, EELV), évoque une « production d’énergies renouvelables » sur le site de Montpertuis et un musée de l’histoire de la Manurhin. Mais on a du mal à imaginer ces projets sur un site qui, légalement, ne doit pas être constructible, puisqu’il s’agit d’une vaste zone humide, traversée par un corridor écologique
(« trame verte et bleue ») bien connu des services techniques de l’Etat et de la Région.

La troisième, « Bellerivez-vous » (Grégory Chambon), exclut « tout projet de chimie lourde polluante », mais estime que, « même si c'est à plus long terme, la question de la ré-industrialisation de ce site se pose nécessairement dès aujourd'hui. » Un ton un peu plus pressé d’industrialiser, donc.

Le fait, pour ces candidats, de promettre des industries non-polluantes ne suffit pas, car aucun d'eux ne veut s'engager sur des critères précis. Les raffineries d'éthanol n'étaient pas considérées par les décideurs comme "polluantes", jusqu'au jour où la pression de l'opinion, des investisseurs, et peut-être de l'UNESCO, ont forcé Vichy Communauté à ouvrir les yeux.

En conclusion, nous n'aurons pas la trêve de 30 ans promise par Mr. Aguilera, car la ré-industrialisation du site de Montpertuis est au programme dans la quasi totalité de ces listes.

Ce qui veut dire que dans l'agglomération vichyssoise, le système politique est incapable de refléter l’avis des 6000 personnes qui ont signé la pétition Danger Montpertuis, soit l’équivalent de 20% de la population de Vichy. La vraie question qui se pose, dès lors, est:

Pourquoi tous ces programmes sont-ils du copié-collé ?


Nous pensons que par un mélange de pressions et d’incitations, le pouvoir en place décourage ou dénature toute opposition authentique.

Il essaie de détruire l'idée même d'une opposition, en faisant croire que s’opposer est une anomalie, et que le consensus permanent (c’est-à-dire la suprématie d’un seul point de vue) devrait être la norme. Nous élargissons ces réflexions sur le site vichy.news, qui tente de comprendre les statégies du pouvoir en place à Vichy.

Ainsi, on retrouve souvent dans La Montagne des articles comme celui-ci (extrait ci-dessous), qui essaient, avec des mots comme « considérations politiciennes » versus
« gouvernance apaisée », de dénigrer le fonctionnement même de la démocratie, qui repose sur la confrontation pacifique et raisonnée des opinions et des points de vue.




Or, sans une réelle opposition, les institutions démocratiques sont comme une coquille vide. Au-delà de ces élections municipales, il nous manque, à Vichy, une opposition exigeante, qui refuse l'entre-soi et les compromis, et qui soit ouverte sur les demandes réelles des citoyens.



17 février 2020
Manoeuvres pré-électorales autour du site de Montpertuis

Alors que les programmes électoraux sont plutôt "cash" sur la réindustrialisation du site de Montpertuis (lire plus haut), quelques semaines auparavant, les esprits étaient déjà bercés de douces images champêtres par un rapport "citoyen", qui tombait à pic pour rassurer les inquiétudes (cf article plus bas).








Dans ce rapport (dont seul un résumé est disponible), Montpertuis devient un véritable Disneyland pré-electoral composé, entre autres, d’un espace de promenade et d'un site d’agriculture bio, alors que la pollution chimique est encore, selon toute probabilité, présente sur le site et autour. Par évaporation, les solvants qui imprègnent le sol sont nuisibles pour la santé humaine.

Le "comité citoyen" qui a élaboré ce rapport est en fait composé de proches du Président d'agglomération, complétés par une personne qui a tenté de saboter notre mouvement. Nous en avions parlé dans notre article du 30 septembre 2018.

Toutes ces idées écolos sont lancées sans aucune garantie, puisque ceux qui les ont formulées sont de prétendus « citoyens indépendants».

Même si le lecteur en a vaguement l’impression, Mr. Aguilera ne s’engage pas et ne donne même pas son avis sur ces propositions.

Mais après avoir lu cet article, certaines personnes vont dire à leur entourage: "Si si, je l'ai lu dans le journal, il n'y aura que des projets non polluants sur le site de Montpertuis" !
Et la rumeur va se propager ainsi.

Méfions-nous donc des belles paroles, qui n'engagent personne.
Nous demandons toujours des garanties réelles, comme le maintien du site en zone "N", ou des interdictions d'installations polluantes inscrites dans le Plan Local d'Urbanisme.





15 janvier 2020
Danger Montpertuis est innocenté

Le 11 janvier 2020, nous avons appris, par un mail de notre avocat, le classement sans suite des trois plaintes émises contre nous par le Président d’agglomération, Mr. Aguilera.





Après de nombreuses auditions, le Procureur a en effet déterminé que, en matière de diffamation et de diffusion de fausses nouvelles, l’infraction n’était « pas suffisamment caractérisée ». C'est-à-dire qu'il n'y a eu ni fausses nouvelles, ni propos diffamatoires.

En ce qui concerne le délit d’affichage sauvage, il concernait un de nos tracts, qu’une main mystérieuse avait scotchée sur une porte d’entrée de la Mairie. Nous ne diffusons jamais nos tracts dans le quartier de la Mairie, quartier reculé du centre ville, et une enquête interne a déterminé qu’aucun de nos adhérents ou militants n’avait fait ce geste.

Qui l’a fait ? Curieux que les enregistrements des caméras des surveillance n’aient pas été consultés.

Car dans le monde, il est courant que des défenseurs de l’environnement se voient reprocher des faits qui ont été montés de toute pièce. Ainsi, l’ONG Global Witness dénonce l’utilisation

« de tactiques allant des campagnes de calomnies à des poursuites fallacieuses pour réduire au silence ceux qui se battent pour le climat et la survie de l’humanité » (source ici).





Un autre aspect étonnant de cette procédure, est que nous ne prenons connaissance de ce classement sans suite qu'en 2020 ! Or, la décision de classer sans suite l’affaire du tract datait du 20 novembre 2018, celle de classer sans suite les deux autres plaintes datait du 28 février 2019.

Si des courriers ont été envoyés avant, ils n’ont pas été reçus, et en tout cas, n’ont pas été envoyés en recommandé.

Nous avons donc vécu dans une certaine anxiété pendant plus d’un an, pour rien. Ce qui avait peut-être pour but de nous faire ralentir nos activités. Et qui confirme peut-être que ces procédures relevaient de la pure intimidation.


6 décembre 2019
Une partie du site de Montpertuis devient constructible


Image: Christian Dufour


Le Président de Vichy Communauté l’avait assez rabâché : même après le vote du Plan Local d’Urbanisme de septembre 2018, le site de Montpertuis restait in-con-struc-tible !

Inconstructible, on vous dit ! De quoi vous plaignez-vous ?
Eh bien, ce statut va bientôt tomber.

En effet, suite à un vote du Conseil Communautaire d'hier, une partie, encore inconnue, de cette zone 2AU est en passe de devenir constructible. Et rien n'y interdit les installations polluantes.

La raison avancée ? Installer des panneaux solaires. Mais les responsables ont toujours dit que ce projet de panneaux solaires était transitoire:



(source ici)


Et Mr. Aguilera l’a encore (peut-être malgré lui) répété hier, à l’occasion de la discussion sur ce vote.

Voici les mots exacts qu'il a employés:

« Sur une grande partie, c’est-à-dire sur les deux-tiers, on pourra faire tout ce que l’on veut; sur environ un-tiers de cette zone AU, il y a un usage obligatoirement non sensible et aujourd’hui, c’est une zone que l’on propose effectivement, à la transformation, pour un temps donné. Le photovoltaïque fait partie, partiellement, de ces zones-là d’ailleurs. »

On apprend ainsi que:

1 – Un-tiers environ de la zone 2AU est destiné "obligatoirement" à un usage polluant (appelé « non-sensible »)
2 – Or, c’est justement cette zone (en partie), qui devient constructible.

Les panneaux solaires ne seraient-ils qu'un amuse-bouche ?

On a déjà vu une histoire pareille se jouer en Italie (lire ici).

On savoure, comme d’habitude, les tartines de désinformation servies par La Montagne d'aujourd'hui à propos de ce vote.

Car en plus de ne pas mentionner le caractère provisoire des panneaux solaires, La Montagne cite une unanimité béate des élus, tous bords confondus. Mais aucun des propos élogieux rapportés par ce journal n’a été entendu dans cette séance publique. Au contraire, le vote d’hier a donné lieu à un échange tendu entre Frédéric Aguilera et l’élue communautaire Marie-José Conte.

Ses questions étaient pertinentes, mais aucune n’a trouvé de réponse :

1 - Pourquoi avoir renoncé, l'année dernière, au zonage "N" du site de Montpertuis, alors qu’on peut faire des panneaux solaires sur une zone « N » ?
2 - Pourquoi ne pas profiter du vote d’aujourd’hui pour inscrire des interdictions d’ICPE dans le PLU ? (c’est-à-dire s’engager à ne pas construire d’usines polluantes)
3 - Où se trouve la zone devenue constructible, et de quelle taille est-elle ?

Autre incohérence : La Montagne affirme que le site a été acheté par Vichy Communauté « il y a un an ». Or, le 12 octobre 2019, Mr. Aguilera affirmait à des sympathisants de Danger Montpertuis que ce site n’avait pas encore été racheté par l’agglomération. Soit La Montagne, soit Mr. Aguilera, colporte des informations erronées.






Voilà un exemple de l’épais brouillard de silence et de désinformation qui est tombé sur tout ce qui a trait à Montpertuis : à qui appartient le site maintenant ? Où en est la dépollution ? Où est l’étude de zone humide que nous avons réclamée tant de fois ?

On n’ose même plus poser de questions, car on sait que même si la Commission d’Accès aux Documents Administratifs juge illégale cette rétention d’information, Mr. Aguilera se moque de la légalité, pourvu qu’aucune information demandée par les citoyens ne filtre...



29 septembre 2019
ROUEN : Bruno Le Maire donne raison à l’Association Danger Montpertuis ...



... implicitement, lorsqu’il déclare, au Grand Jury RTL Le Figaro de ce jour:

« Avoir des usines Seveso qui sont quasiment imbriquées dans une ville, on ne ferait plus ça aujourd’hui ! »

Ca tombe sous le sens !

Et en effet, l’usine Lubrizol qui a explosé dans la nuit du 25 septembre est située à 3 km du centre de Rouen, sous les vents dominants, et à moins d’un kilomètre d’un cours d’eau – exactement comme le site de Montpertuis par rapport au centre de Vichy....




Maintenant, il faut en tirer les conséquences.

Or, la Sous-Préfecture de Vichy martelait, dans une lettre du 3 octobre 2017, que « la friche de Montpertuis devra garder, après ces travaux de dépollution en cours, un usage industriel non sensible [ c’est-à-dire polluant ], et ne pourra donc pas changer de destination. En effet, l’usage du site doit être comparable à celui de la dernière période d’exploitation. »
[c'était un usage Seveso]

A notre connaissance, ce raisonnement de la Préfecture n’a toujours pas été démenti ou modifié.

Et cela, même si les usines de Montpertuis datent des années 1930, et qu’entre-temps, l’agglomération a poussé tout autour ...

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Mais à Vichy, la position de la Préfecture a peut-être évolué, sans que nous l'ayons su ?

C'est ce que nous avons voulu savoir, et nous avons envoyé à Sylvaine Astic, Sous-Préfet de Vichy, un courrier lui demandant de réévaluer sa position de 2017. Et notamment, qu'elle élargisse les possibilités au-delà d'une utilisation polluante ("industrielle non sensible"), scénario qu'elle envisageait en 2017 comme le seul possible.

Il s'agissait pour nous d'obtenir une position par écrit, et non pas un "on-dit", véhiculé par d'autres ou par des médias.

Dans sa réponse, Madame Astic note que "Seule Vichy Communauté, future propriétaire, est donc en mesure de vous répondre sur le devenir de ce site."

Mais elle reprend également une phrase écrite en 2017, disant ceci: "tout autre usage que celui précédemment cité nécessiterait des études et travaux complémentaires...".

DONC, il n'y a pas, semble-t-il, d'obligation légale de construire des installations polluantes sur cette zone. Se retrancher derrière l'arrêt du Conseil d'Etat pour imposer des installations polluantes, comme l'ont fait les politiques depuis le début (notamment Mr. Gaillard le 30 mai 2016 et Mr. Aguilera le 5 décembre 2019, voir plus haut), n'est pas tenable.



28 septembre 2019
Rouen : il pleut des larmes de suie


Cette image n’est pas un cliché pris à Rouen, mais une illustration thématique.

L’explosion et l’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen va intoxiquer plus d’un-demi million d’habitants de l’agglomération rouennaise et des campagnes environnantes. Pas de façon
« aigüe », nuancent les pouvoirs publics, mais alors, ce sera de façon « chronique ».

Il ne reste plus aux Rouennais qu’à attendre les maladies « chroniques » qu’ils redoutent
à juste titre.

Devant cette catastrophe majeure, les observateurs se demandent : mais que venait faire une zone de chimie lourde à trois kilomètres du centre de Rouen, sous les vents dominants, et à moins d’un kilomètre d’un cours d’eau ?

Or, c’est exactement la même situation géographique que le site de Montpertuis, par rapport à l’Allier et au centre de Vichy.

L'année dernière, le Bureau d'Analyse des Risques et Pollutions Industriels a recensé plus d'un millier d'accidents en France (lire ici). Et Un rapport récent montre qu'en France, les populations sont insuffisamment protégées des risques industriels.

Rappelons que le projet Montpertuis n’est pas une vue de l’esprit. L’article du « Figaro » reproduit ci-dessous, a comme source le Ministère de l’Intérieur, dont le métier est, précisément, d’avoir les meilleures informations de France !





Alors, le projet est peut-être rangé au placard pour un certain temps, mais nous n’avons aucune assurance qu’il n’en ressortira pas. Et une belle route toute neuve va bientôt relier directement ce site avec l’autoroute Paris-Clermont (lire la page News en date du
19 février 2019).

Priez pour les habitants de Rouen. Mais pour vous et pour vos proches, il est encore temps d’agir. Faites un don pour permettre le recours que nous avons lancé contre le Plan Local d’Urbanisme de Bellerive-sur-Allier.

Nos frais d’avocats s’alourdissent et ceci, afin de protéger ... tout le monde !


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31 août 2019
Chimie lourde: comment s'articuleraient les différents projets



Lors de la conférence du 27 juillet 2019, des membres de Danger Montpertuis ont passé en revue les projets, autres que l’éthanol, évoqués pour le site de Montpertuis: méthaniseur, hydrogène, panneaux solaires ... (lire plus bas).

Mais s'agit-il de projets alternatifs, ou de projets complémentaires ? Car les promoteurs de la chimie sur le site de Montpertuis ont toujours eu la vision d'un vaste complexe, d’une
« plateforme » regroupant plusieurs usines qui se partageraient les ressources, les infrastructures, etc :

« ...vu la dimension qu’il a [ le site de Montpertuis ], ça ne doit pas simplement rester un site où il y a une raffinerie, il faut que ce soit, si j’ose dire, une plateforme, une plateforme industrielle ... » déclarait Joseph Gaillard, Vice-Président de l’agglo, dans cette vidéo.

Donc, contrairement à ce que laissent penser les élus, l’hydrogène ne viendrait pas remplacer l’éthanol, mais s’y rajouter (plus de détails sur ces complémentarités à la fin de cet article).

En 2016, après un entretien avec Jean-François L., responsable du projet Montpertuis à Vichy Communauté (à l’époque VVA), nous écrivions ceci :

« Seraient aussi à l’étude [sur le site de Montpertuis ], la fabrication de kérosène biosourcé pour les avions et celle de piles pour les voitures électriques... Un engrenage irrésistible, qui accumulera les pollutions graves et les risques sanitaires ... » (lire ici)

Ainsi, l’hydrogène pourrait être le « cheval de Troie », peint en "vert", qui permettrait d’industrialiser le site petit à petit, sans faire de scandale, quitte à l'agrandir ensuite pour obtenir le complexe industriel dont rêvent nos élus.




La persistence de ce rêve, de cette ambition, c'est ce qui ressort encore d'un dialogue avec Joel H., pas plus tard que le 11 août 2019. Joel H. était, jusqu'à très récemment, directeur de l'urbanisme à Vichy, puis à Vichy Communauté, et il est encore, à l'heure actuelle, chargé de mission au Pôle métropolitain Clermont Vichy Auvergne - l'organisme porteur du projet Montpertuis.

« Où est le problème avec une industrie chimique à Montpertuis ?" a-t-il lâché, ce jour-là, lors d'un débat à Vichy sur le projet de Parc National zones humides.

"Je préfère une industrie chimique contrôlée et maîtrisée que de l’habitat, du commerce ou de l’agriculture. » Mais en même temps, il a avoué qu'en matière environnementale, l'Etat n'appliquait pas toujours les lois.

Alors, logiquement, pour une industrie chimique "contrôlée et maîtrisée", il faudra repasser ....

La vigilance s’impose donc, et nous avons eu raison de porter l’affaire devant les Tribunaux.

Les bénévoles du mouvement Danger Montpertuis continueront à fournir au public des informations utiles pour protéger leur santé et leur qualité de vie.

Signez la pétition
Faites un don à l'Association.


PS : Voici plus de détails sur comment ces trois industries pourraient s’articuler:

1 - Certaines usines, comme la raffinerie d’éthanol et l’usine d’hydrogène, pourraient partager la matière première « bois ». On commence en effet à fabriquer de l’hydrogène à partir du bois (lire ici).

2 – Le méthaniseur fournirait le méthane nécessaire à la production d’hydrogène (procédé de « reformage » du méthane).

3 – Ce procédé d'extraction de l'hydrogène a aussi besoin de chaleur. La chaleur serait fournie par la raffinerie d’éthanol, qui en produit par combustion de la lignine, un sous-produit du bois.

Et les citoyens n’auront plus qu’à respirer le tout ....



31 juillet 2019
Encore des projets de chimie lourde pour le site de Montpertuis



Alors que les élus assurent que le projet de raffinerie d’éthanol a été abandonné, l'idée d'installer de la chimie dite « verte » à Montpertuis semble encore faire des adeptes.

Le 27 juillet 2019, une conférence-débat organisée par Danger Montpertuis a fait le point sur quelques projets à l'étude en ce moment.

Tout d’abord les conférenciers, Jean Rolin et Isabelle Filatov, ont rappelé que le site de Montpertuis, par sa position géographique, conditionne le bien-être et la santé environnementale des habitants de l’agglomération vichyssoise.

En effet, ce site est sous les vents dominants, balayant des zones densément peuplées comme Vichy.

Montpertuis est aussi en amont de plusieurs captages d’eau potable, dont certains classés « prioritaires » par l’Etat, parce qu’il sont pollués et que beaucoup d’habitants en dépendent pour leur eau potable. Le rapport d’un chercheur du CNRS (à télécharger sur cette page) est tout-à-fait clair sur ce sujet.

Ensuite, les intervenants ont passé en revue certains projets industriels, autres que l'éthanol-bois, qui ont été évoqués pour le site de Montpertuis.




En premier lieu, un projet de méthaniseur (lire ici), d’abord écarté, pourrait revenir, puisque nous avons appris très récemment que l’agglomération comptait en construire dix sur son territoire.

En second lieu, un projet de parc de panneaux solaires a émergé en 2018, pour 35 hectares. Malheureusement ce projet ne serait que « transitoire », en attendant le déploiement d’un projet plus vaste, mais non encore révélé au grand public.



(source ici)


Enfin et surtout, des activités en lien avec les piles à hydrogène ont été évoquées par des officiels à trois reprises.

Même si la pile à hydrogène est en soi beaucoup plus intéressante que l’éthanol-bois,
il semble dangereux de vouloir stocker de l’hydrogène sur un site qui n’a été déminé qu’à 15% (lire ici).

Pour ce qui est de la pollution chimique, la production d’hydrogène par « craquage » du méthane est connue pour être polluante, alors que celle obtenue par électrolyse le serait moins.

La fabrication des piles à hydrogène, elle, nécessite la manipulation de nombreux produits chimiques dont certains comme le mercure, les hydrocarbures ou le tétrahydrofurane sont toxiques ou cancérigènes (cette étude cite les substances pouvant être utilisées dans la production des piles à hydrogène).

Les bénévoles du mouvement Danger Montpertuis continueront à fournir au public des informations utiles pour protéger leur santé et leur qualité de vie.



2 juin 2019
Scandale de l’incinérateur de Maincy : quelles leçons en tirer ?





En ce moment se tient le procès de l’incinérateur qui a pollué pour toujours la ville de Maincy, près de Melun, et a empoisonné ses habitants.

Pendant 20 ans, les riverains se sont battus pour faire reconnaître le préjudice qu’ils sont subi lorsque cet établissement a craché 2 260 fois plus de dioxines que le seuil autorisé.

Aujourd’hui, 20 ans après, les sols sont encore contaminés, et beaucoup de riverains sont morts de cancer ou ont perdu des proches.

Quelles leçons pouvons-nous tirer de ce scandale, qui est raconté ici, et dans l’article original de Médiapart, ici ?

1 – En premier lieu, qu’il faut agir AVANT l’installation d’une industrie polluante. Car si on laisse faire, les pollutions seront quasiment inévitables, et les services de l’Etat ont de grandes chances d’être défaillants et dissimulateurs.

2 - En effet, à l’époque, la Maire, Pascale Coffinet, avait averti les habitants de ne pas consommer les oeufs de leur poulailler, car probablement contaminés. Pour cette mise en garde, elle s’était fait recadrer par la Préfecture. Pour la Préfecture, tout se passe comme si protéger la population était le dernier de ses soucis.

3 – Mais l’affaire de Maincy révèle l’existence et la possibilité d’élus courageux, comme cette ancienne Maire, Pascale Coffinet. C’est ce genre de personnalités intègres et responsables qu’il nous faudra élire en 2020.

4 - De même, dans l’affaire de Maincy, les habitants ont, comme nous, choisi l’avocate et ancienne Ministre Corinne Lepage pour les défendre en justice. Ils ont gagné leur combat l’année dernière, et la Communauté d’agglomération de Melun a été condamnée pour mise en danger de la vie d’autrui.

Cet exemple valide, une fois de plus, les choix du mouvement Danger Montpertuis : choix de combattre sans relâche, sans naïveté et sans concession le projet éthanol et tout autre projet polluant; et choix de Corinne Lepage et de son équipe pour nous défendre.

Démontrez votre ténacité, votre persévérance et votre détermination en renouvelant dès aujourd’hui votre don à l’Association Danger Montpertuis. Vous pouvez le faire en ligne et en quelques clics, soit par virement, soit par carte bancaire (voir ici).



20 avril 2019
Danger Montpertuis dépose un recours contre le nouveau Plan Local d’Urbanisme (PLU) de Bellerive sur Allier





Le 20 mars 2019 Maître Corinne Lepage, qui représente l’association Danger Montpertuis,
a déposé un recours auprès du Tribunal Administratif de Clermont-Ferrand afin que le site de Montpertuis soit maintenu en zone « N » pour "Nature".

Notre but est d'empêcher la construction d'industries polluantes sur ce site, si proche de précieuses ressources naturelles qui conditionnent la santé et la qualité de la vie dans le bassin vichyssois.

Sur quoi se base notre recours, et avons-nous des chances de gagner ?

Son texte intégral est consultable ici.

Voici un court résumé des principaux arguments utilisés:

1 – Le site de Montpertuis présente un « intérêt écologique fort ».
Ce n’est pas nous qui le disons, mais les experts nommés par le gouvernement au sein de la Mission Régionale d'Autorité Environnementale Auvergne-Rhône-Alpes. Lisez leur avis ici. Tout comme la Chambre d’Agriculture, ils critiquent l’abandon du statut « N » du site.
La raison ?

Entre autres, ce site est à 600 mètres de la Boire des Carrés, réserve naturelle d’intérêt européen. Le site de Montpertuis constitue un corridor écologique qui relie ce précieux habitat naturel aux forêts de Charmeil et de Vendat.




2 – Malgré cet intérêt écologique fort il n’y a pas, dans les documents qui justifient le nouveau PLU, de réelle étude d’impact sur l’environnement. Rien non plus qui permettrait de savoir où sont les zones humides (à protéger) sur la commune de Bellerive sur Allier.

3 – Des pollutions persistent sur le site de Montpertuis, notamment dans les sols et dans les eaux souterraines. La décision de s’engager dans une urbanisation du site (nouvelle zone AU, « A Urbaniser ») a été prise sans qu’aucune information n’ait été publiée sur la nature et l’ampleur de ces pollutions.






4 – Les lois sur l’eau, qui se sont succédées depuis 1992, imposent une amélioration de la qualité des cours d’eau et des nappes phréatiques, amélioration qui serait rendue difficile par une urbanisation de ce site fragile et exposé. Il faut penser restauration des équilibres naturels, plutôt qu’urbanisation à l’aveugle.

5 – « A l’aveugle », car aucun projet ou début de réflexion sur un projet n’a été officiellement présenté pour justifier le changement de zonage.

6 – Le projet de raffinerie d’éthanol-bois qui a été évoqué dans la presse et dans des documents promotionnels, pourrait être la raison de ce changement de zonage. Mais alors, cette ouverture à l’urbanisation serait motivée par des intérêts privés, et non par l’intérêt public – et ceci est contraire à la loi.

7 – Lorsque les Conseillers Communautaires ont voté en faveur de ce PLU, ils n’ont pas été suffisamment informés, notamment de toutes les remarques du public qui étaient opposées au nouveau PLU. Il y a eu, écrit l’équipe de Corinne Lepage, un « indéniable parti pris faussant [leur] information. »

8 – Notamment, on a fait croire aux élus de Vichy Communauté que le rapport du Commissaire Enquêteur était favorable « sans réserve » au nouveau PLU, alors que de nombreuses et importantes réserves avaient été formulées dans ce rapport - mais elles portaient le nom de « recommendations ».

Voilà, en quelques mots, les arguments qui ont été présentés au Tribunal. Le juge entendra ensuite la réponse de Vichy Communauté puis, une nouvelle fois, nos observations, et nous devrions avoir sa décision en 2020.

Grâce à l’Association Danger Montpertuis, les citoyens de Vichy Communauté peuvent exercer les droits et les recours que la loi leur donne.

Nous comptons sur votre soutien pour continuer à protéger ces droits.

PS: Une réunion nationale aura lieu le 11 mai 2019 à Paris pour un partage d'expériences entre citoyens qui se sentent traités comme des délinquants, simplement pour avoir exprimé leurs opinions. C'est hélas notre cas, comme le montrent plusieurs exemples relatés sur cette page News: au 26 octobre 2018, 5 octobre, 20 septembre ...


11 mars 2019
Le mystère de la subvention au « Khédive »






Le Khédive est un marchand de journaux situé aux « Quatre Chemins » à Vichy.

Le 28 février 2019, lors du dernier Conseil Communautaire, une subvention au Khédive d'un montant total de 3464 euros a été votée par délibération n° 9E.




Le texte entier est disponible ici.

Un commerce de centre ville a toujours besoin d’un coup de pouce. Mais pourquoi ce marchand de journaux en particulier, qui n’était pas spécialement à plaindre, ayant le meilleur emplacement de la ville ?

La réponse se trouve peut-être du côté d’un journal satirique auvergnat appelé La Galipote, que Le Khédive a arrêté de vendre quelques mois avant ce vote. Bizarre, cette décision, car Le Khédive s’enorgueillit d’avoir « le plus de presse » de toute la ville.

Si La Galipote n’est plus dans les présentoirs, c’est peut-être parce que ce journal s’intéresse de temps en temps à Vichy agglomération, et notamment au devenir du site de Montpertuis. En 2017, il a consacré un dossier de sept pages à la controverse autour du projet éthanol. Depuis, il donne régulièrement des nouvelles du mouvement Danger Montpertuis.

L'année dernière, lorsque nous avons voulu acheter La Galipote au Khédive, une dame nous a répondu assez vivement, « On ne le fait plus ».

Qui veut priver La Galipote d’un point de vente qui se trouve au centre névralgique de l’agglomération ?




La Galipote est un média fouillé, professionnel, et sans concessions. Dernièrement, il a révélé que La Montagne avait embauché la compagne du Président du Conseil Général du Puy-de-Dôme. La Galipote couvre des affaires, notamment d’environnement, que la presse nationale ne voit pas, mais qui sont au plus près des intérêts des habitants de l’Auvergne.

Dans ce contexte, la subvention récemment accordée par la ville de Vichy et la Communauté d’agglomération au Khédive suscite quelques questions. Y aurait-il là une récompense du pouvoir envers une enseigne qui a renoncé à vendre une publication gênante ?

Car La Galipote dérange. En marge du Conseil Communautaire du 8 mars 2018, un élu de cette assemblée s’était plaint auprès d'un membre de Danger Montpertuis, d’un texte paru dans La Galipote.

Le Khédive a été racheté fin 2018 et ses nouveaux propriétaires, fraîchement arrivés de Bourges, ignorent probablement tout de cette affaire. Mais la perspective d’une subvention a pu être obtenue par la précédente propriétaire afin de faciliter la vente de sa boutique.

Il reste que, si cet épisode est plus qu’une coïncidence, on aura atteint un nouveau palier dans la dégradation de la liberté d’opinion à Vichy, après les enquêtes judiciaires qui ont cherché à punir nos révélations sur ... justement, les atteintes à la liberté d’opinion
(cf ici et ici).


Pour aller plus loin

Les premiers journaux satiriques sont apparus en France avec la Révolution Française et ont traversé ensuite de nombreux épisodes de censure. Aujourd’hui, trois siècles plus tard, on pensait que la liberté de la presse était acquise. Mais le jeu des subventions a remplacé, de façon plus subtile, le stylo du censeur ou les murs de la Bastille.

En effet, les subventions servent souvent à aider les dirigeants en place ou à affaiblir leurs opposants.

Le quotidien La Montagne, par exemple, écrit beaucoup de compliments sur les Maires de Vichy successifs, et n'hésite pas à déformer la réalité pour faire oublier les voix discordantes (lire ici). Or, bien que touchant des revenus publicitaires, La Montagne a reçu, en 2013, plus de trois millions de subventions de l’Etat au titre de l’aide à la presse écrite (source ici).

Et La Galipote ? Zéro subvention. Alors que la courageuse Galipote n’accepte aucune publicité et par conséquent, ses finances sont très précaires.

Ainsi, la délibération 9E du Conseil Communautaire et les soupçons qu'elle suscite, devraient nous rappeler que les subventions peuvent être les ennemies de la liberté et de l’environnement. Ne vous laissez pas endormir par les mots « aide » ou « aide
publique »
: derrière ce mot gentil peut se cacher tout un univers peu ragoûtant.

En effet, des millions d’euros sont versés tous les ans par les pouvoirs publics à des industries polluantes, ou pour des projets inutiles, bancals, et dont les citoyens ne veulent pas. De plus, les subventions sont le terreau du clientélisme, voire de la corruption, car on a vite fait de passer d’une subvention à une faveur, monétaire ou non, électorale ou non, accordée en retour par le bénéficiaire.

Ce n’est pas l’argent en lui-même qui est sale.
C’est le mélange des genres entre l’argent et le pouvoir, qui est dangereux.
Pour avoir un environnement propre, il faut avoir un système politique propre.


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19 février 2019

Le retour du Contournement Nord-Ouest de Vichy




Laurent Wauquiez, Président de la Région Auvergne Rhônes-Alpes,
avec Jean-Dominique Sénart, PDG de Michelin
(photo Pierre Couble; illustration de cet article).


Le projet de liaison entre le site de Montpertuis et l’autoroute se précise. La Région Auvergne Rhône-Alpes vient de lui donner un coup d’accélérateur en décidant de prendre en charge son financement (lire ici).

« Cela va considérablement accélerer les choses », nous a confimé un connaisseur.
Mais en revanche, ça se fera au détriment de l’argent disponible pour développer le rail qui est, lui, véritablement de la compétence de la Région. »

Car ce n'est pas tous les jours qu'une Région adopte un projet coûteux de route "nationale" - qui, par définition, est du domaine de l'Etat.

Mr. Wauquiez aurait-il voulu "faire une fleur" a son ami Jean-Dominique Sénart en facilitant la desserte du site de Montpertuis ?

Ce gros effort financier est-il révélateur d'une intention de réaliser le projet Montpertuis, malgré l'opposition des citoyens ?

Pour le savoir, il faut remonter au 14 mars 2017.

Ce jour-là, la Préfecture organisait une réunion publique houleuse sur, justement, ce projet de Contournement Nord-Ouest.

Mr. Eric Septaubre, en charge du Pôle Opérationnel Ouest à la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) a tout de suite mis les choses au
clair : ce projet routier a pour but de relier Vichy aux grands axes de transport et d'
« accompagner le développement [ économique ] du secteur Nord-Ouest de l’agglomération »;
plus précisément, de fournir « un accès à la zone d’activité de Montpertuis. »

Pour ce spécialiste du dossier, la desserte de Montpertuis est « une donnée d’entrée du projet » routier.




Extrait du dossier de consultation disponible ici.

On ne peut pas être plus clair. Et là où cela se corse, c'est qu'il n'y a, à notre connaissance, pas d'autre projet concret sur le site de Montpertuis que celui de raffinerie d'éthanol voulu par Michelin.

Lors d’une réunion à l’agglomération Vichy Val d’Allier (VVA), l’ancien Maire de Vichy Claude Malhuret avait parlé de l’inquiétude de Michelin quant au financement de ce Contournement, car l'Etat tardait à débloquer les fonds:





A la réunion publique du 14 mars 17, le malaise n'a fait que grandir lorsque l’orateur a passé une animation 3-D montrant le futur axe routier dans son paysage : il n’y avait, roulant sur le macadam, que des camions citernes ! Remplis de quoi ? Qu’est-ce qu’une noria de camions citernes sortant du site de Montpertuis peut bien contenir ?




Eux qui pensaient détendre l’atmosphère et endormir la vigilance citoyenne en passant un dessin animé....

Les questions qui fâchent

Plus tard dans la réunion, les associations de riverains ont fait entendre leur mécontentement (retrouvez l'une de ces associations ici). De l’agriculteur jusqu’au couple de citadins venus là par amour de la campagne et de la tranquillité, tous étaient vent debout contre cet axe routier qui allait déchirer leur terre et leur qualité de vie – et pour quoi ?

Car les effets pervers sont connus : le nouvel axe routier va augmenter le trafic, mais pour entrer dans l’agglomération de Vichy, ce trafic ne pourra qu’emprunter les axes existants, déjà surchargés, appelés les « pénétrantes ».

Donc, ce sera encore plus de nuisances pour les riverains de ces « pénétrantes » : la route de Gannat (RD2209) et celle de Charmeil (RD6). Et on prétend se soucier de la qualité de vie des habitants ?

Devant la multiplication des témoignages et des contestations, Mr. Septaubre a coupé court : « Le contournement n’est pas là pour traiter les mouvements de pénétrante. » Tout était dit. Cette nouvelle route n’a pas pour motif l’amélioration des conditions de vie des riverains, mais exclusivement la desserte du site de Montpertuis.

Et aujourd’hui, en 2019, le déblocage de son financement n’est pas innocent.

Rendez-vous dans quelques mois pour l'Enquête Publique.

Post Scriptum

Interrogé sur ce sujet, le Maire de Bellerive a donné une explication sidérante au geste royal de Laurent Wauquiez: la construction du Contournement Nord-Ouest répondrait au besoin de préparer Vichy pour les Jeux Olympiques de 2024...

En effet, Vichy espère attirer quelques équipes qui viendraient s'entraîner pour les Jeux.

Mais a-t-on besoin de construire une nouvelle route pour accueillir ces sportifs ? Vichy reçoit déjà 22 000 curistes par an.... et aucun ne s'est plaint de l'absence d'une bretelle au nord-ouest de l'agglomération.

Avant d'être Maire, ce même élu bellerivois, François Sennepin, nous avait dit : "Soyez tranquilles, ça ne se fera pas de sitôt, parce que pour qu'un tel site fonctionne, il faudrait construire le Contournement Nord-Ouest de Vichy et ça, ça va prendre des années."

Pas très rassurante, dans ces conditions, la relance du Contournement Nord-Ouest ...


18 février 2019
Nouvelle rallonge budgétaire pour le projet Montpertuis





Le projet de « bio » éthanol à Montpertuis est-il vraiment mort et enterré ? C’est ce que jurent, la main sur le coeur, les officiels et ceux qui les croient sans preuve.

Pourtant, le projet éthanol, avec son cortège de gaspillages et de pollutions, semble bien parti pour obtenir une rallonge budgétaire.

Comme nous l’avions expliqué le 10 septembre dernier, ce projet fait l’objet d’une thèse de doctorat en cours à l’Université de Clermont-Ferrand (lire son descriptif ici).

Cette thèse a commencé alors que notre Maire de Vichy, Frédéric Aguilera, écrivait, en janvier 2018, « la réflexion [ sur ce projet ] est totalement abandonnée... ! »





Mais voici que surgit un nouveau financement (lire ici), pour renforcer le soutien à cette grande étude. Etude qui porte, rappelons-le, sur cette question: « Comment trouver suffisamment de bois pour nourrir la future raffinerie d’éthanol sur le site de Montpertuis ? »

La nouvelle enveloppe budgétaire qui a été sollicitée vise à récompenser les projets qui établissent un partenariat durable avec un « acteur économique » ... Michelin, au hasard ?
Il s’agit de répondre aux « besoins des acteurs économiques. » (source : « Document de cadrage » téléchargeable sur cette page).

On ne va pas donner une rallonge budgétaire à un projet qui est enterré. Si l’Etat consacre ses précieuses ressources à étudier comment faire tourner une raffinerie d’éthanol-bois près de Vichy, c’est que la question a encore de la pertinence ... et s’il y consacre encore de nouveaux budgets, c’est que la question est véritablement d’actualité.

Alors, que faire ?

Heureusement, aucune raffinerie d’éthanol ne pourra se construire si le Plan Local d’Urbanisme l’interdit. Il n'y a que là-dessus que les citoyens ont une prise ... alors aidez-nous si vous le pouvez !


20 décembre 2018
Le recours est lancé !





Le vote du PLU de septembre 2018 désigne la zone de Montpertuis comme une zone de constructions futures, mais sans y exclure pour autant les industries polluantes.

Nous avons donc entamé une démarche de recours, dont la première étape est un recours gracieux auprès du Président d’agglomération.

Conscients des enjeux, et souhaitant mettre toutes les chances de notre côté, nous avons confié cette procédure aux meilleurs avocats de France pour l’environnement, le cabinet de Corinne Lepage à Paris.




Mais nous avons besoin de l’aide de tous pour régler les deux premières factures qui nous sont arrivées, l’une de 378 euros, et l’autre de 1800 euros.




Si chacun de vous pouvait envoyer au moins 10 euros, voire programmer un don mensuel, nous pourrions facilement financer ce recours, et ainsi préserver notre qualité de vie, l'air que nous respirons et l'eau que nous buvons.
Choisissez votre mode de règlement préféré en consultant la page Dons.

L'effort de chacun sera rendu au centuple, c'est un investissement pour nous-mêmes et pour les générations futures.


19 novembre 2018
Le mensonge de la biomasse avance





Grâce à cette pétition mise en ligne par l'association "Sauvons la Forêt" et soutenue par 80 associations dans le monde, nous avons été alertés sur l'initiative "Plateforme du Biofutur".

Il s'agit d'un consortium de vingt gouvernements, dont la France, et d'organismes privés (mais qui ne sont pas nommés), qui s'allient pour promouvoir le développement des industries à base de biomasse, et tout particulièrement, des "bio" (ou agro) carburants.

Malgré des moyens apparemment assez conséquents, le site web de cette organisation n'est pas disponible en français ... comme presque tout ce qui s'écrit sur le "bio" éthanol, d'ailleurs. Le seul média en français qui semble l'évoquer, d'après une recherche Google, est une radio d'Abidjan.

Il faut dire que ce site fait la part belle aux agrocarburants, notamment à l'éthanol-bois:

" Les carburants cellulosiques et les autres carburants avancés sont une excellente façon de réduire les émissions de carbone [C'EST FAUX!]. Plusieurs études indépendantes ont montré une réduction de près de 90% d'émissions de carbone pour les biocarburants à partir du bois, par rapport aux hydrocarbures."

Au bas de notre page CO2: la grande triche, nous citons de nombreuses études, probablement plus "indépendantes" que les leurs, qui dénoncent, au contraire, le mensonge de la neutralité carbone de la biomasse, que ce soit pour le "bio" éthanol, ou pour les chaufferies à bois.

On n'a pas besoin d'études savantes pour savoir que les feux de bois rejettent du carbone dans l'atmosphère.

Or, à Moulins, une chaufferie à biomasse prétend "éviter 12 000 tonnes de rejets de CO2 par an" (La Semaine de l'Allier, 15 novembre 2018). Pourtant, les lois de la physique restent les mêmes, et ce CO2 ne disparaîtra pas par miracle. C'est juste que, provenant de la biomasse, on lui donnera "un mot d'excuse", il ne sera pas "comptabilisé" (plus de détails sur notre page CO2: la grande triche).



C'est la supercherie du siècle. Comme au temps où on vendait de la crème radioactive pour avoir un teint "radieux". Ou quand on nous disait que l'industrie nucléaire allait nous délivrer de notre dépendance énergétique, alors qu'elle est, en fait, une industrie minière, et que tout notre uranium est importé.

Lorsqu'il y a un débat public, la vérité arrive tant bien que mal à se frayer un chemin.
Mais on a imposé la "biomasse" brutalement, à partir de 2011, à coups de milliards d'euros: 1,35 milliards pour construire des usines, et 1 milliard pour la recherche (lire au bas de la page 2 de ce document.) Après avoir dépensé un milliard pour la recherche, vont-ils enfin se rendre compte que les feux de bois rejettent du CO2?

Tirons les leçons de ce qui s'est passé avec l'industrie nucléaire, et exigeons un vrai débat sur ce qu'est la "transition énergétique", que le gouvernement veut faire passer en force.

D'après "Sauvons la Forêt" et les 80 organismes co-signataires de la pétition évoquée plus haut, ces plans "menacent les écosystèmes naturels, le climat mondial et tous les êtres vivants." (plus de détails ici.)



5 novembre 2018
Succès pour notre démarche de transparence





L'association Danger Montpertuis a pour but de recueillir des informations pour éclairer le nécessaire débat sur l’avenir du site de Montpertuis.

Quels ont été les projets envisagés pour ce site ? Trois documents sur ce thème dorment actuellement dans une armoire au premier étage de l’hôtel d’agglomération. L’une de ces études a été préparée pour la somme de 64 700 euros par le cabinet Siteum, et financée par les contribuables de l’agglomération, de la région et du département (lire ici).

Ces documents, le Président d’agglomération et son prédécesseur n’ont jamais voulu nous les communiquer, malgré nos multiples demandes. Mais nous avons saisi la Commission d’Accès aux Documents Administratifs (la CADA) qui, dans un avis daté du 12 juillet 2018, nous a donné raison: ces documents sont effectivement publics, « communicables », comme elle l'écrit ici.

La CADA le confirme: dans notre agglomération comme ailleurs, chacun a le droit d'avoir accès à une documentation de qualité, et pas seulement à des simplifications sur papier glacé. Cette décision est donc une victoire pour les citoyens.

D'autant que la loi est claire: "Toute personne qui en fait la demande reçoit communication des informations relatives à l'environnement détenues par l'Etat et les collectivités locales..." (article L 124-3 du Code de l'Environnement). Les Mairies sont même tenues d'informer le public qu'il possède ce droit à l'information (article 124-7).

Or, même après avoir reçu cet avis de la CADA, qui date de bientôt 4 mois, Mr. Aguilera s’obstine à ne pas nous communiquer ces documents. Mr. Aguilera dissimule donc illégalement des documents que le public a le droit de lire.

C’est révélateur d’une attitude de mépris vis-à-vis de la population, mais aussi vis-à-vis de la loi. Avec un tel goût du secret, on n'attire pas la confiance des citoyens.

Nous continuerons à tenter de recueillir des informations pour éclairer le nécessaire débat sur l’avenir du site de Montpertuis.

Post-Scriptum: Moins de 24 heures après la publication de cette nouvelle, la Présidente de l'Association Danger Montpertuis était de nouveau convoquée au Commissariat de Police, cette fois, pour un présumé délit d'affichage sauvage.

Mr. Aguilera: pourquoi parler par agents de police interposés ? Les différences d'opinion ne doivent pas nous faire peur. En tout cas, elles ne font pas peur à cette association, qui continuera son travail d'information du public.


26 octobre 2018
Danger Montpertuis encore victime de harcèlement policier





Les amis des arbres seraient-ils pris pour cibles ?
Deux incidents de harcèlement policier se sont produits cette semaine.

Lundi, un sympathisant qui filmait l’abattage d’un arbre a été pris à partie par deux policiers municipaux. Pourtant, il s’agissait d’une action sur la voie publique, payée avec l’argent du contribuable, et les bûcherons n’avaient manifesté aucune objection à ce tournage improvisé. Les policiers ont demandé au curieux de prendre rendez-vous avec le chargé de communication (alias, le « Ministère de la Censure ») de Cusset, afin qu’il s’explique sur l’usage qu’il comptait faire de ses images.

Et puis, il y a eu l'incident de jeudi. Lors de la réunion nationale de la Marche pour la Forêt à Saint-Bonnet Tronçais, un véhicule qui transportait des membres de Danger Montpertuis a été pris en filature par une voiture de gendarmerie alors qu’il était encore sur le parking de l’évènement. Les sympathisants ont fini par être stoppés pour « vérifications » par trois gendarmes lourdement armés.

Pourquoi cette dernière tentative d’intimidation, s’il n’y a plus de projet éthanol à Montpertuis ? Pour des raisons électorales ? Non, puisqu’il ne s’agissait pas de la police municipale, mais d’un organe d’Etat, la Gendarmerie. La force publique serait donc encore sur la brèche pour tenter d’étouffer les voix qui s’élèvent contre le projet de « bio » éthanol ?...

Est-ce un signe que le projet n'est pas mort ? Question importante, à l’heure où l’association est en train de réfléchir à la nécessité, ou non, d’exercer un recours contre le Plan Local d’Urbanisme.

Plus de détails sur ces manoeuvres d'intimidation à la page La guerre psychologique.

Photo : Des sympathisants de Danger Montpertuis se sont joints à la Marche pour la Forêt, organisée par des personnels de l'ONF; ici, départ de Lalizolle (03) le 22 octobre 2018.



26 octobre 2018
Les nouveaux druides





Ils comprennent la forêt et ils la protègent.

Le 25 octobre 2018, lors de la réunion finale de la Marche pour la Forêt organisée par les personnels de l’ONF, on trouvait, bien sûr, des forestiers dans leur costume vert, aux premières loges pour comprendre et dénoncer « l’industrialisation » des sous-bois.

Mais ces professionnels chevronnés côtoyaient aussi beaucoup d’associatifs, venus là pour alerter, échanger et partager leurs connaissances.

Cela partait du simple groupement de riverains inquiets de voir leur forêt remplacée par des rangées de résineux (« Collectif des amis de notre forêt au Duc », en Bourgogne), jusqu’à une association nationale comme SOS Forêt, qui suit de très près les politiques publiques, connait parfaitement le Code Forestier, et a édité « Seize propositions » pour mieux gérer la forêt.

Entre les deux, il y avait, par exemple, l’association Adret Morvan, qui analyse la tendance actuelle d’arrachage des feuillus au profit de plantations de résineux tirées au cordeau.
L’abus de résineux, explique cette association, acidifie le sol et aumente les taux d’aluminium dans l’eau.

Danger Montpertuis était venu avec un tract dénonçant l’escroquerie intellectuelle qui veut que les énergies à base de biomasse (comme le bois) soient considérées comme
« renouvelables », « durables », ou « bonnes pour le climat »: voir cet extrait de notre tract, inspiré des recherches de la page CO2: la grande triche.




Cette problématique commence enfin à être dénoncée à grande échelle, avec cette pétition, à signer d'urgence (détails plus haut sur cette page).

Nous avons été accueillis à bras ouverts par de nombreux opposants de centrales thermiques ou électriques à base de bois : ces bonnes vieilles chaudières à bois polluantes, rebaptisées « centrales de génération à partir de biomasse ».

Il y avait là l’association ARPENT, basée à Tonnerre, dans l’Yonne (photo ci-dessus), ou le Collectif SOS Forêts du Sud, qui lutte contre une centrale électrique à Gardanne; l’association « Non à la Montagne Pellets », sur le plateau des Millevaches en Corrèze; ou « Anor Environnement », dans les Ardennes : ce courageux village de 3300 habitants se bat comme un beau diable contre sa chaudière à biomasse !

Toutes confrontées aux mêmes problématiques que nous : projets ourdis dans l’ombre, manque de respect de la part des élus, etc. Avec parfois une liberté de ton à faire pâlir d'envie les vichyssois que nous sommes ...


5 octobre 2018
En route vers le Commissariat





Soudés face à l'épreuve, les sympathisants de Danger Montpertuis se sont réunis en marge de l'audition de la présidente de l'association, mise en cause pour "diffamation" et "diffusion de fausse nouvelle." Ils ne décolèrent pas devant cette procédure:

"On nous reproche de ne pas croire les élus sur parole, mais nous avons d'excellentes raisons de ne pas le faire [NB: lire plus bas]. La Justice ne doit pas servir de béquille aux politiques qui n'arrivent pas à convaincre. "

Dans une interview à Radio France Bleu, l'auteur de la plainte, le Maire de Vichy, Mr. Aguilera explique ses motivations pour porter plainte ... mais ce n'est pas, semble-t-il, parce que nous aurions fait quelque chose d'illégal.

Ses raisons d'agir:
1° - la « lassitude » de voir continuer notre mouvement,
2° - parce qu"il ne "comprend pas" notre positionnement (il ne nous l'a jamais demandé), et
3° - parce que nous ferions de l' "agitation" - mais même si c'était vrai, est-ce illégal ?

Voilà tous les ingrédients d'un procès politique.

La veille, lors de la soirée Portes Ouvertes au Tribunal de Cusset, l'affaire de la plainte pour "fausse nouvelle" avait été évoquée devant des personnalités extérieures à Vichy, qui semblaient consternées: "Je n'ai jamais entendu parler d'une chose pareille", a dit, en substance, Dominique Rizet, consultant justice-police à BFM-TV.

Intrigué, le célèbre avocat Gilles-Jean Portejoie a posé une rafale de questions, mais les réponses ont vite été stoppées: "C'est une affaire en cours, on ne commente pas"... a coupé un magistrat.

Nous avons le droit de parler librement de ce qui nous préoccupe. Nous avons le droit de douter de la parole du politique et de demander des preuves. Aidez-nous à protéger ces droits en faisant un don à l'association (cf page Dons).

Dans la page La guerre psychologique, nous dénonçons les autres manoeuvres d'intimidation qu'il nous a fallu affronter pour mener notre combat citoyen.


30 septembre 2018
Où en sommes-nous ? Questions-réponses





Pour faire le point sur la situation au lendemain du vote du Plan Local d’Urbanisme (PLU), voici quelques unes de vos questions les plus fréquemment posées, et nos réponses.

Notre point de vue est loin d’être omniscient, mais il est enrichi par de multiples recherches et par les contacts que nous avons accumulés depuis plus de deux ans.

1 - Le Maire a dit, à plusieurs reprises, qu'il n'y aurait pas d'activités polluantes sur ce site, et en particulier, pas de "bio" éthanol. Pourquoi continuer ?

Nos raisons sont expliquées ici.

2 - Dans le nouveau PLU, le site de Montpertuis serait « inconstructible » - pourquoi, alors, s’inquiéter ?

Le Code de l’urbanisme prévoit que « les zone AU sont destinées à être ouvertes à l’urbanisation. » C’est un peu comme si vous aviez acheté des pâtes, qui attendent dans le placard d’être cuites. Au sens strict, vos pâtes ne sont pas immédiatement consommables, mais vous les avez achetées pour les consommer, non ?

Tout comme le contenu de votre placard, les zones AU sont des réserves foncières, qui traduisent des intentions.

Autre exemple: si votre voisin stocke des bidons d’une substance polluante, vous êtes en droit de lui demander ce qu’il compte en faire.

Car le règlement de la zone de Montpertuis n’interdit pas les usines polluantes (ICPE) sur ce site, alors que le Maire et/ou le Président d’agglomération auraient pu inscrire cette interdiction dans le PLU. Le code de l ‘urbanisme prévoit expréssemment cette possibilité
(lire ici), et c'est ce qu'a fait, récemment, la ville de Montreuil (lire ici):




Ce serait logique, pour un site qui est sous les vents dominants d'une agglomération de
80 000 habitants, et dont les nappes phréatiques, très superficielles, sont déjà fortement polluées (lire Attention: zones sensibles).

3 - N’est-ce pas rassurant, que le terrain vienne d’être acquis par la Communauté d’agglomération ?

Au contraire, c’est inquiétant. Car l’agglomération a dit à plusieurs reprises que ce site est
« d’intérêt métropolitain », et a agi pour que son avenir se décide à Clermont-Ferrand
(voir plus bas, au 15 mars 2018 ).

L’année dernière, le Maire de Clermont-Ferrand a déclaré à une journaliste que sa commune avait fait l’acquisition du site de Montpertuis (voir plus bas, au 27 mars 2017 ).






Ce n’était probablement pas vrai au sens strict du terme, mais c’était vrai dans le sens où il avait obtenu l’engagement du Président de l’agglomération vichyssoise que ce site serait réservé à des projets clermontois.

Mr. Malhuret lui-même nous l’a confirmé lors d'un premier entretien le 25 juin 2016, évoquant des « partenaires clermontois » qu’il a eu l’obligeance de nous faire rencontrer,
le 2 septembre 2016. Il s’agissait de Denis Tessier, président de la Commission Economique du Conseil de Développement du Grand Clermont (qui apparaît sur la vidéo en page d’accueil).

Le rôle des pouvoirs publics est de faire appliquer les lois qui protègent la population.
Quand ces pouvoirs publics se mêlent de faire de l’industrie, ils sont, en quelque sorte,
« juge et partie ». C’est tout le drame du nucléaire en France, par exemple.

C’est pour cela qu’en matière d'implantations industrielles, il est préférable que le site de Montpertuis soit ouvert à de petits investisseurs, sans lien avec l’Etat ou avec les municipalités.
Ainsi, les pouvoirs publics auront moins de complaisance avec eux en cas de violation des règles, et notamment en cas de pollution.


4 - Avoir écrit à l’UNESCO pour parler du site de Montpertuis, n’est-ce pas un geste préjudiciable à l’agglomération de Vichy ?

Notre lettre à l’UNESCO part d’une position très claire, énoncée ainsi : « Pour nous, il est évident que les trésors architecturaux et la riche histoire thermale de Vichy constituent une
« valeur universelle exceptionnelle » qui justifie pleinement un tel classement. »
(lire la lettre ici.)

Mais, avec tous les éléments dont nous disposons, nous pensons qu’il serait plus prudent d’avoir, dans le PLU, une clause d’interdiction des usines les plus polluantes sur ce site. Là-dessus, les intérêts de l’UNESCO sont parfaitement alignés avec les intérêts des habitants de l’agglomération de Vichy. Cet intérêt commun valait d’être souligné.

Si le Président d’agglomération craint des difficultés pour un classement au patrimoine mondial, pourquoi ne rajoute-t-il pas une clause anti-pollution dans le PLU ? Cela ferait avancer le dossier à l’UNESCO (qui réclame habituellement ce genre de garanties, voir ici),
et serait un geste en direction des habitants. Nous pourrions alors tous « pousser dans la même direction », en faveur de la préservation de notre territoire, et de sa prospérité.

Ceux qui nous reprochent d'avoir écrit à l’UNESCO admettent que l’avenir de Montpertuis suscite des questionnements, mais ils veulent que nous rentrions dans une « conspiration du silence » pour ne pas en parler. Ayant reconnu l’existence d’un problème, ils auraient voulu que nous gardions tous ensemble, entre vichyssois, notre petit secret.

Au contraire, il faut bâtir une coalition, la plus large possible, autour de notre objectif commun, qui est de garder Vichy indemne de pollution.


30 septembre 2018
Trois annonces qui font avancer la chimie lourde





La nouvelle la plus importante de cette semaine, des deux dernières années, même, est le vote du Plan Local d’Urbanisme de Bellerive, qui lève le statut « N » (comme Nature) du site de Montpertuis, permettant ainsi son utilisation future, y compris pour des usages polluants.

Certes, le nouveau zonage le rend, d’une certaine manière, inconstructible à très court terme, mais il en faut peu pour qu’il bascule en constructible, car la zone devient « A Urbaniser » (AU), et son règlement ne comporte aucune restriction sur les installations polluantes.

Ce vote est donc un gigantesque camouflet aux près de 6000 citoyens qui ont signé la pétition Danger Montpertuis, et à tous ceux qui se sont mobilisés pour obtenir des garanties sur l’avenir de ce site (vingt-et-une manifestations à ce jour). Leur travail, leur engagement, n’auront compté pour rien.

Ce vote, envers et contre tous, témoigne d’une détermination farouche de la part des dirigeants, qui n’a d’égale que l’acharnement auquel notre mouvement a dû faire face depuis sa création, et dont il faut maintenant parler, car il prend tout son sens à la lumière de cette décision.

Les croche-pieds contre le mouvement Danger Montpertuis

Nous avons peu évoqué ces attaques jusqu’à présent, sauf à la page Débats, pour parler des intimidations. Mais nous avons subi, par exemple, des cyber-attaques massives entre juin 2016 et mars 2017, qui ont mis hors service nos boîtes mail successives et certains comptes de réseaux sociaux. A l'époque, nous avons même déposé un signalement auprès de la gendarmerie.

En 2016, l’association d’alors, Aquaviva03 (l’Association pour la Qualité de la Vie à Vichy Agglomération), a dépéri sous les invectives d’un de ses membres fondateurs, Jean-Michel Pastor. Une nouvelle association, Danger Montpertuis, a dû être créée pour prendre le relai.

Autre exemple : en juin 2018, un étudiant qui dialoguait sur Facebook avec un certain Jean-Claude Mairal (opposant, semble-t-il, à notre mouvement), a découvert avec une certaine inquiétude, la réponse suivante:

NB: un "troll" est un internaute qui martèle des messages négatifs et polémiques;
"LPES" est le Lycée Privé d’Enseignement Supérieur de Vichy.






Les riverains de l’usine d’éthanol de Bucy-le-Long, près de Soissons, ont, eux aussi, été victimes de ces méthodes, mais pour eux, le cyber-harcèlement a été massif (lire ici). Ils ont aussi été menacés d'attaque en diffamation.


N’attendons pas d’être, nous aussi, des victimes de nuisances, entravées dans notre liberté d’expression. Si nous ne faisons rien nous aurons, ET la pollution, ET les attaques, pour ceux qui osent se plaindre !

Signez la pétition
Faites un don à l'Association.


Et bien sûr, il y a également la double plainte en justice lancée « contre l’association » (voir "La Semaine de l'Allier" du 27 septembre 2018, qui consacre une page entière au dossier Montpertuis). Cette plainte est le point culminant de méthodes qui semblent d'un autre âge.




A ce jour, nous ne disposons d’aucune information sur les faits ou délits qui nous seraient reprochés. Mais après tout, il y avait bien, autrefois, des tribunaux pour ceux qui refusaient de croire en la parole officielle...





Au milieu de tout cela, le plus gros problème reste quand même le vote du PLU.

Mais nos dirigeants nous proposent de ne plus y penser, et de nous réjouir, au contraire, de la création récente d’un « groupe de citoyens amené à réfléchir sur l’avenir du site de Montpertuis. »
Quelle chance ! De purs citoyens, comme nous ! Et un sourire tellement sympathique !




Hélas, on se rend compte que les « citoyens comme nous » ne sont autres que Jean-Claude Mairal qui, sur Facebook, menaçait un jeune sympathisant d’aller le hanter sur son lieu d’études, et Jean-Michel Pastor qui a broyé, par ses violences verbales, la précédente association.

Et les deux autres « citoyens », membres de cette commission? On espère qu’ils ont un caractère plus bienveillant, mais en tout cas, ce sont des proches du pouvoir de par leurs fonctions passées. Aucune indépendance à attendre d'eux, donc.

Au total, ces trois annonces vont ensemble : l’impopulaire vote du PLU doit être compensé par la rassurante commission de citoyens (« ils veillent au grain ») et, pour les plus rétifs, par l’injonction à se taire, sous la forme d’une plainte en justice.

La grosse commission et la petite commission

On pourrait faire une intéressante comparaison avec une plus grosse « commission »,
le Conseil de Développement du Grand Clermont, qui a travaillé (ou qui travaille encore ?)
sur le projet Montpertuis.





En apparence, ce Conseil de Développement semble être "issu de la société civile" dans toute sa diversité. « La parole y est libre et l’impertinence est de règle », dit son site web... (lire ici) Mais sa composition est un secret bien gardé, et on peut imaginer qu’elle comprend beaucoup de fans de l’équipe municipale en place à Clermont-Ferrand.

En tout cas, le public n’a le droit d’assister à aucune des réunions de ce fameux Conseil de Développement du Grand Clermont: les portes sont closes aux manants.
Interrogé sur ce point, son Président nous a répondu, le 12 juillet 2017 : « La loi ne m’oblige pas à rendre nos réunions publiques ». La parole y est peut-être « libre », mais les invités sont bien triés ... et parmi eux il y avait, en 2016, un certain Jean-Michel Pastor.

On dit que lorsqu’un politique veut se débarasser d’un problème, il créée une commission. Cela permet, au passage, de récompenser les anciens ou récents collaborateurs, et même d’y attirer les opposants pour les amener à de meilleures dispositions.

Pour bien faire son travail, la « Commission Mairal » devra être, à la fois soporifique et euphorisante.

Certes, cette commission travaillera, nous dit l’article, avec « l’agence d’urbanisme de l’agglomération de Clermont-Ferrand » - quand même, il ne faut pas oublier qui sont les maîtres à bord.
Mais elle offre dès maintenant une perspective radieuse d’harmonie entre « la culture, la santé, le sport, le commerce, l’industrie »... Tout cela, pour un projet à long terme, car « il ne faut pas confondre vitesse et précipitation ». Tellement long terme, qu’on aura laissé derrière nous tout ce bruit et ce vacarme... Dormez, braves gens !

Comme le promet le titre de "La Semaine de l’Allier", la Commission Mairal fera acte de
« pédagogie ». Gageons que si cette communication existe elle sera, une fois de plus,
à sens unique.


20 septembre 2018
« Stop aux menaces ... »





C'est le slogan qui a marqué cette manifestation, organisée pour protester contre le vote du Plan Local d'Urbanisme (PLU) de Bellerive, qui va permettre de construire des industries polluantes en plein coeur de l'agglomération de Vichy.

Le matin même de la manifestation, le Président d'agglomération, Frédéric Aguilera, avait lancé l'équivalent d'une "bombe lacrymogène pour disperser la foule": l'annonce que l'association allait être traduite en justice, pour "diffamation " et "propagation de fausses nouvelles".

Pas très courageux, quand on est à la tête d'un budget de plus de 100 millions d'euros, de persécuter une association de citoyens pour tenter de la faire taire et pour étouffer les débats.

Car depuis cette annonce, Mr. Aguilera répond encore moins aux questions. Il se contente de dire: "Il y a une procédure en cours, je ne peux pas parler." Ben voyons !

Et comme si le "mastodonte" de Vichy Communauté n'était pas suffisant, les villes de Vichy, Charmeil et de Bellerive sur Allier se joignent, apparemment, à la plainte.
Merci, Messieurs Gonzales et Joannet !

Heureusement, l'élu d'opposition Jean-Michel Guerre a, lors de ce Conseil Communautaire, pris le taureau par les cornes, et présenté une critique en règle de ce Plan Local d'Urbanisme (lire ses remarques ici). Un débat houleux s'en est suivi: enfin, un débat !

Jean-Michel Guerre a voté contre le PLU, de même que Marie-José Conte, Pascale Semet, Yves Chegut, François Skvor, Christine Bouard, et Christophe Pommeray. Bernard Aguiar s'est abstenu.

Qu'ils en soient remerciés, de même que les manifestants qui n'ont pas cédé aux menaces,
et qui continuent de défendre la santé publique et la qualité de la vie dans notre belle agglomération.

Aidez-nous à nous défendre devant les Tribunaux en faisant un don à l'association: c'est pour vous, pour notre belle cité et pour tous ses habitants, que nous travaillons et que nous prenons des risques !


10 septembre 2018

« Il court il court, le projet ... »





Comme le furet de la chanson, le projet de chimie lourde sur le site de Montpertuis a toutes les chances de « repasser par là ».
En tout cas, il a été aperçu à de multiples occasions depuis l’annonce de son enterrement.

Petite chronologie :

31 mars 2017: Mr. Malhuret annonce au Conseil Communautaire : « On arrête tout. »

Octobre 2017 : Une vaste étude (thèse de doctorat) commence, sur un projet de raffinerie d’éthanol-bois qui se situerait à Bellerive-sur-Allier. L'étude porte sur : comment trouver tout le bois nécessaire à cette raffinerie de très haute capacité ? Voir ici.

Le 24 juillet 2018, la chercheuse nous confie que l'opposition à cette raffinerie est "un effet de mode" et donc, en filigrane, que les habitants vont finir par s'y résigner.

Contacté, le directeur de thèse affirme que le projet de raffinerie a été arrêté, et qu'il y a
"une probabilité très faible qu'il ressurgisse." Très faible, mais pas nulle ....

5 janvier 2018 : Un article du « Figaro » mentionne Bellerive-sur-Allier comme le site d’un futur « centre de traitement chimique », voir ici.





20 janvier 2018 : Rencontré au CCI de Vichy, le Conseiller Communautaire Hervé Dubosc explique que la raffinerie d’éthanol n’est plus d’actualité mais que pour autant, le PLU ne va pas interdire les installations polluantes, car des discussions sont en cours avec Michelin sur d’autres formes d’industrie chimique sur ce site.

8 mars 2018 : L’aménagement du site est confié à un organisme clermontois où les représentants de Vichy sont en minorité (voir plus bas, au 15 mars 18).

14 juin 2018 : En marge d’un Conseil Communautaire, Michel Aurambout, Vice-Président de l’agglomération, explique que certaines industries Seveso sont à l’étude sur ce site.



Image: Christian Dufour


8 septembre 2018 : A propos de l’aménagement du site de Montpertuis François Sennepin, Adjoint au Maire de Bellerive déclare : « Nous sommes dans une logique industrielle. »
Il répète un thème de prédilection: le développement envisagé se fera sur 400 hectares, pas seulement sur les 125 hectares de la friche industrielle.

20 septembre 2018 : Vote du Plan Local d’Urbanisme, qui va permettre de construire des industries ultra-polluantes sur le site de Montpertuis.


10 septembre 2018
Appel à manifester le 20 septembre devant Vichy Communauté





Le dernier obstacle à la colonisation de notre territoire par la chimie lourde va tomber jeudi 20 septembre, avec le vote final du Plan Local d’Urbanisme (PLU).

Car avec ce PLU, la Communauté de Communes abandonne, au profit de Clermont-Ferrand, le contrôle du site de Montpertuis. Clermont-Ferrand est déjà en charge de décider « ce qu’on va faire sur ce site » (Mr. Malhuret).

Clermont-Ferrand va bientôt contrôler son aménagement, suite au vote indigne du 8 mars 2018 en faveur d’une Société Publique où les représentants de Vichy sont en minorité (voir plus bas, au 15 mars 2018).

Nos élus auraient pu nous protéger, ils ne l’ont pas fait.

Avant d’abandonner les clés de la bergerie, ils auraient pu exiger des garanties contre l’installation d’usines ultra-polluantes aux portes de notre belle cité thermale.

Ils ne l’ont pas fait.

Et ils sont même prêts à risquer le label UNESCO, pour ne pas le faire... Prêts à mécontenter 6000 concitoyens, prêts à leur fermer la porte lorsque ces citoyens demandent des informations.

Quand quelque chose d’aussi grave arrive, il faut réagir, il faut sortir, se montrer, montrer que nous ne sommes pas des veaux.

Jeudi 20 septembre, de 17h30 à 18h00, devant le siège de Vichy Communauté, place de la Poste à Vichy, soyez là pour exprimer votre mécontentement.



27 juillet 2018
Pour distinguer l'info de l'intox: venez aux "Débats du Samedi"



Cet été, le mouvement est honoré d’accueillir Pierre Couturier, Maître de Conférences à l’Université de Clermont-Auvergne, qui ouvrira une série de cinq conférences-débats à La Galerie sur le thème :

"Vérité et faux-semblants dans le dossier Montpertuis"


Pour sa première conférence, le samedi 4 août 2018, Pierre Couturier re-situera le projet Montpertuis dans son contexte local, national et mondial.

Dans une seconde conférence, le samedi 11 août, il décryptera les argumentaires des décideurs et proposera une réflexion sur les possibilités d'action des habitants. Naturellement, ses analyses sont des réflexions propres et ne représentent pas l'opinion de l'Université.




Toujours en lien avec le thème « Vérité et faux-semblants », les autres intervenants traiteront de problèmes spécifiques : le changement du Plan Local d’Urbanisme en cours, et la menace sur notre patrimoine forestier.

La série se terminera par une Table Ronde sur « Quelques propositions concrètes en faveur de la vérité ». Les propositions retenues seront ensuite portées au niveau national.

Les conférences-débats, gratuites et sans réservation, auront lieu tous les samedis de 15h30 à 17h30 à La Galerie, rue Petit à Vichy (entre le Hall des Sources et le Spa des Célestins).

Voici le programme. Venez nombreux pour débattre et poser vos questions :

4 août : « Quand la chimie lourde devient « verte » dans le langage politique » par Pierre Couturier, Maître de Conférences à l’Université de Clermont Auvergne.

11 août : « Face au greenwashing des projets industriels, que peuvent les habitants ? » par Pierre Couturier, Maître de Conférences à l’Université de Clermont Auvergne.

18 août : « Le Plan Local d’Urbanisme (PLU) de Bellerive : un chèque en blanc aux pollueurs ? » par Christian Dufour, économiste de la construction

25 août : « Bioraffineries et déforestation » par Jean Rolin, Ingénieur INSA

1° septembre : Table Ronde: « Quelques propositions concrètes en faveur de la vérité ».


2 juillet 2018
Notre Lettre Ouverte à l’UNESCO




En 2014, Vichy a entamé une démarche de classement au Patrimoine Mondial de l’Humanité au titre des « Grandes Villes d’Eau d’Europe. »

Vichy possède bien cette « valeur universelle exceptionnelle » qui en fait un site d’intérêt mondial. Mais il nous semble indispensable, pour mériter pleinement ce classement, que Vichy dise « non » à la chimie lourde et s’engage à renoncer définitivement à l’aventurisme industriel polluant aux portes de la ville.

C’est pourquoi les citoyens de Danger Montpertuis ont demandé à l’UNESCO d’obtenir des garanties formelles contre l’installation de chimie lourde, ou de toute autre activité polluante, sur le site de Montpertuis.

En effet, les élus croient encore qu’on peut avoir « le beurre et l’argent du beurre », une médaille de l’UNESCO et une médaille de Michelin. Pourtant, il n’y a pas à tergiverser : un classement de Vichy à l’UNESCO apporterait immédiatement des richesses et des emplois à la ville et à ses PME - alors que la chimie lourde détruirait des emplois.

Pour cela, l’environnement de Vichy doit être un écrin, et non un repoussoir.

L’UNESCO, qui a l’habitude de ces problématiques, tient compte des zones périphériques d’un site avant de le classer au Patrimoine Mondial.

C’est pour cela que le dossier de candidature de Vichy et de ses villes partenaires, disponible ici (milieu du document), promet de garantir « l’intégrité et l’authenticité » de la ville thermale grâce à des « mesures juridiques appropriées » [d’urbanisme], ceci afin de préserver « les sources minérales, la nature et le paysage. »

Dans ce dossier de candidature, il est spécifié que « les alentours de la ville d’eaux ... sont considérés comme un « paysage thérapeutique »..."

C'est promis: "L’ordonnance urbaine [c'est-à-dire le PLU] de ces villes et de leurs environs a été conçue pour respecter et utiliser un paysage de haute qualité. »




L’UNESCO exige de telles garanties afin de ne pas galvauder son précieux label.
Dans sa sagesse, elle s’est engagée, en 2008, à écouter la société civile, et pas seulement les gouvernments (voir ici).

La municipalité doit donc tenir ses engagements, et exclure définitivement l’implantation d’un site Seveso à ses portes, sous les vents dominants et en pleine agglomération.

Espérons que nous n’aurons pas à manifester, lors de la visite des représentants de l’UNESCO en septembre 2019, pour attirer leur attention sur l’importance de cet enjeu.

La Lettre Ouverte, signée par plus de cent personnes, est disponible ici.


2 juillet 2018
La protection de l’environnement à l’honneur, cet été, à La Galerie



Cet été, La Galerie continue sa tradition d’ouvrir ses portes aux citoyens avides de débats et d’information. La protection de l’environnement sera encore à l’honneur cette année, avec une série de conférences-débats pour prendre conscience des évolutions à toutes les échelles : locale, nationale et mondiale.

Les débats mettront en perspective les enjeux, retraceront l’histoire passée et l’histoire immédiate, contribueront à former des citoyens conscients, responsables, et tout sauf désespérés.

Voici les dates, à marquer dès aujourd’hui dans votre calendrier :

Mercredi 18 juillet 2018, 17h : « La Protection de l’Eau Potable et l’ontophylogenèse »

Mercredi 25 juillet 2018, 17h : « La rivière Allier et les combats environnementaux
de 1975 à 2018.

Samedi 28 juillet 2018, 17h30 : « Un Parc National Zone Humide pour l’Allier :
utopie ou réalité ? »

La Galerie est située rue Petit à Vichy, dans les Parcs, entre le Spa des Célestins et le Hall des Sources.


14 juin 2018
Manifestation devant Vichy Communauté



Des sympathisants de Danger Montpertuis ont manifesté à l'occasion d'un Conseil Communautaire qui s'est tenu le 14 juin 2018 à 18h. En effet, le Plan Local d'Urbanisme de Bellerive-sur-Allier va faire l'objet d'un deuxième vote à Vichy Communauté, car un vote final d'adoption est nécessaire après l'Enquête Publique.

Les manifestants ont distribué des tracts aux élus leur demandant:

1 - De tenir compte des nombreuses voix qui se sont élevées contre le projet de PLU lors de l'Enquête Publique (plus de 100 contributions).

Ce ne serait pas la première fois que la parole du public, la "voix du peuple", serait escamotée. En Corrèze, par exemple, malgré 300 pages de protestation contre un projet de centrale à biomasse présentées lors de l'Enquête Publique, l'Etat a estimé qu’« aucun avis défavorable n’a été émis lors des enquêtes administrative et publique » (voir ici, 3° paragraphe en partant du bas).

Il y a donc un fort risque que, malgré tous les avis défavorables du public le PLU soit, au final, voté tel quel.

2 - De ne pas voter pour l'octroi de crédits à l'Agence d'Urbanisme et de Développement de Clermont-Ferrand et au Pôle Métropolitain Clermont Vichy Auvergne.

En effet, par une décision hautement suspecte, le Président d'agglomération, Mr. Aguilera, a confié à ces deux instances la mission de prévoir l'avenir du site de Montpertuis (voir plus bas, au 15 mars 2018). Or, il est inacceptable que l'avenir du site soit décidé par des Clermontois plutôt que par des élus de notre territoire.



Au cours du Conseil Communautaire, l'élue de Vichy Marie-José Conte a clairement fait part de ses réticences sur le fait de déléguer ces importantes fonctions d'urbanisme à des officines clermontoises.

Une troisième instance suspecte a été évoquée en filigrane: la "Société Publique Locale Clermont Auvergne", qui est destinée à s'impliquer, elle aussi, dans la réindustrialisation du site de Montpertuis (cf plus bas, au 15 mars 18).

Christophe Pommeray a critiqué le recours à une SPL, une Société Publique Locale (ou plusieurs) pour remplacer l'Office de Tourisme. Mr Aguilera a reconnu que ce statut était loin de faire l'unanimité, et qu'il allait peut-être être modifié, voire supprimé. Il est vrai que les SPL sont régies par le droit des sociétés privées, et n'ont donc pas les obligations de transparence que doivent avoir les organisations qui manipulent de l'argent public.

Mais en attendant cet urgent coup de balais, les SPL fleurissent à Vichy Communauté.


14 juin 2018

Les silences de "La Montagne"

A Clermont-Ferrand, ils l'appellent "La Pravda" ("La Vérité" en russe: clin d'oeil au légendaire journal officiel de l'Union Soviétique).

Il est vrai que le quotidien "La Montagne" a de quoi rendre perplexe.

Dès le début, il a publié une série d'éditoriaux qui disait clairement au bon peuple ce qu'il fallait penser de la pétition Danger Montpertuis (voir les deux articles ici).

Puis, en mars 2017, un autre éditorial a qualifié de "rumeur" et de "fantasme" le projet éthanol contre lequel nous nous battons, et ceci malgré les preuves formelles de son existence: lire l'éditorial en question en page Débats II, 6. Nos demandes de droit de réponse ont été rejetées.

Voir aussi, ici, les nombreux messages subliminaux pour préparer l'opinion publique à cette raffinerie.






Et maintenant, il y a cet article sur les rencontres organisées par la Marche des Cobayes à Gannat le 8 juin dernier. L'article raconte en détail ce qui s'est passé avant 18h: la marche, le picnic, et après 19h30: le film "L'intelligence des arbres" et son débat, qui fait l'objet d'un compte-rendu succinct.




Mais l'article passe complètement sous silence la partie du programme située entre 18h et 19h30: il s'agissait de la présentation de Danger Montpertuis, suivie d'un débat.

Pourtant, cette rencontre figurait en bonne place au programme officiel des "Cobayes" :



Et elle a bien eu lieu, elle a été riche en débats et en informations, témoin cet article paru dans la presse "libre".
Sans ce témoignage du journal en ligne regardactu, la réunion de 18h00 serait peut-être devenue une "rumeur" ou un "fantasme"...




Détail amusant: La Montagne a mis six jours pour produire cet article, qui semble informer mais qui, en fait, dés-informe. Cela prend du temps pour fabriquer une réalité "parallèle"!



6 juin 2018
Ils marchent pour votre santé (environnementale)


La grande marche "Justice et Vérité pour la Santé Environnementale" passe en ce moment dans notre région.
Hier, ils étaient à Clermont-Ferrand, devant l'incinérateur qui, depuis près de 5 ans, empoisonne les Clermontois (voir photo).

Comme nous, ces citoyens se mobilisent pour refuser les « on verra bien », les « on n’y peut rien », etc.... Ils refusent d’être les cobayes de la pollution, les cobayes de la radioactivité, les cobayes des ondes électro-magnétiques, des perturbateurs endocriniens, des métaux lourds, etc.

Ce sont les militants de la grande Marche des Cobayes, et le vendredi 8 juin, nous avons rendez-vous avec eux à Gannat (03).

Partis de Fos-sur-Mer, ils ont remonté le « couloir de la chimie » en direction de Lyon, puis Clermont-Ferrand, l’Allier, Paris et Bruxelles, pour dénoncer les silences, les lobbies, l’inaction devant la hausse effrayante des courbes du cancer, de l’autisme, etc....

Ils peuvent nous soutenir, nous pouvons les aider.

Réservez donc votre soirée :

Vendredi 8 juin à 18h00
Maison du Folklore à Gannat
Salle Gaston Rivière
92 rue des Moulins


Voici le programme :
18h00 : Présentation de Danger Montpertuis et débat
19h30 : Repas solidaire (4 euros de PAF)
20h30 : Projection du film « L’intelligence des arbres »




D'autres évènements ont lieu en ce moment même, par exemple:

- mercredi 6 juin, un programme de 16h à 22h à Clermont-Ferrand sur la santé au travail et les victimes de l’amiante.
- jeudi 7 à Riom, un programme de 18h à 22h, entre autres sur Limagrain et le lobby pharmaceutique.
- vendredi 8 juin à Gannat : débat sur le site de Montpertuis, voir plus haut.
- samedi 9 juin : soirée à Saint-Pourçain sur Sioule sur les nuisances routières,
- dimanche 10 et lundi 11 : activités à Moulins sur le thème des élevages industriels.

Le programme complet est disponible ici.

Rejoignez ceux qui « se décarcassent » pour défendre votre santé et votre qualité de vie !


9 mai 2018
Le printemps de la colère

La « prise de pouvoir » de Clermont-Ferrand dans le dossier Montpertuis a été accueillie par une nouvelle vague de mobilisation.




Le 10 mars, une réunion publique organisée par Danger Montpertuis a permis d’expliquer en quoi les habitants du bassin allaient être dépossédés des décisions sur l’aménagement du site (voir plus bas, « Ils donnent le pouvoir à Clermont-Ferrand »).

Le 28 avril, une manifestation en centre ville de Vichy, précédée par la distribution de 5000 tracts, a permis de faire circuler l’information.

Deux manifestations, les 5 et 20 avril, ont eu lieu devant la Mairie de Bellerive, en marge de l’Enquête Publique du PLU (plus d’info sur l’Enquête Publique plus bas).

Et enfin, le mouvement Danger Montpertuis a pu parler de son combat à la foire « Humus » de Châteldon (63). Grâce aux nouveaux contacts pris dans le Puy-de-Dôme à cette occasion, nous allons pouvoir porter notre mouvement sur la scène clermontoise.

Sur cette mobilisation printanière, consultez le reportage de La Semaine de l’Allier ici et celui de FR3 Auvergne-Rhônes-Alpes ici. Consultez aussi ces deux articles de La Semaine de l'Allier sur l'Enquête Publique du PLU.


8 mai 2018
Enquête Publique du PLU : les critiques pleuvent



L’Enquête Publique du Plan Local d’Urbanisme a mobilisé plus d’une centaine de citoyens de l'agglomération vichyssoise. La très grande majorité a exprimé son opposition au nouveau PLU parce qu’il ne prévoit rien pour interdire d’éventuelles installations polluantes sur le site de Montpertuis (ces remarques peuvent être consultées plus bas).

Cinq registres ont été nécessaires pour recueillir toutes les observations, une mobilisation tout-à-fait exceptionnelle pour une commune de la taille de Bellerive-sur-Allier. Les citoyens ont demandé, soit le maintien de la zone de Montpertuis en « N » (pour « Nature », son zonage actuel), soit l’inscription, dans le PLU, d’une clause interdisant les installations les plus polluantes sur ce site.

A noter que l'avis de l'Autorité Environnementale est également favorable à un classement en zone N (voir ici), tout comme l'opposition municipale (voir en page 13 de ce document).

Dans ses remarques, l’Association Danger Montpertuis souligne que les eaux souterraines du site sont encore polluées, dix ans après l’arrêt des activités de la Manurhin, et que les sols ne pourront pas filtrer de pollution supplémentaire, au risque d’aggraver un problème de qualité de l’eau potable qui existe déjà. Le Schéma d'Aménagement et de Gestion de l'Eau impose que soit amélioré l'état actuellement "très préoccupant" de l'eau potable dans le bassin de Vichy. Ce document étant d'ordre supérieur aux PLU, tout PLU qui n'est pas compatible avec cet objectif est illégal.

Les deux rapports environnementaux commandés par l'Association à des experts révèlent que le site est incompatible avec une utilisation pollutante (voir nos pages Attention: zones sensibles et Un rapport à lire absolument).

L'Association montre également que le zonage en "N" serait légal, alors que le zonage en "AU", proposé dans le projet de la Mairie, ne l'est pas.

Daniel Blanchard, le Commissaire Enquêteur, doit maintenant rendre son avis, favorable ou défavorable, à ce projet de Plan Local d’Urbanisme.

A lire:

- Une analyse de l'avis de l'Autorité Environnementale ici.
- Les remarques des citoyens, par ordre d'arrivée dans le Registre: 26 mars, 27 mars, 28 mars, 29 mars, 2 avril, 4 avril, 5 avril, 6 avril, 9 avril, 10 avril, 12 avril, 15 avril, 16 avril, 17 avril, 19 avril 1, 19 avril 2, 24 avril, 26 avril, 27 avril, 2 mai, 3 mai, 4 mai.
- les remarques de l'Association Danger Montpertuis ici.


15 mars 2018

Ils donnent le pouvoir à Clermont-Ferrand



Le 8 mars dernier, Vichy Communauté (VC) a voté pour donner son pouvoir de décision sur l’aménagement du site de Montpertuis à un nouvel et mystérieux organisme, la Société Publique Locale (SPL) Clermont Auvergne.

Déjà, en soi, c’est inquiétant. Mais quand on lit les statuts de ce « machin », on découvre que les représentants de Clermont-Ferrand y ont quasiment les deux-tiers des votes !




Le document entier est disponible ici. Le lien entre cette SPL et le site de Montpertuis est donné par une citation de Mr. Aguilera, Président d’agglomération, reproduite un peu plus bas.

Les élus de VC sont-ils en train d'abandonner leurs propres citoyens ?

Allons, dit-on pour se rassurer, il s’agit sans doute d’une société qui va gérer les détails ingrats de l’aménagement du site de Montpertuis. Pour les grands choix, les grandes orientations, ce sera encore la Communauté d’agglomération qui décidera, quand même ?

Stupéfaction : il n’en est rien, au contraire. Car la grande étude annoncée par Mr. Malhuret en mars 2017 pour déterminer « ce qu’on souhaite faire » sur le site de Montpertuis va être élaborée... par l’Agence d’Urbanisme et de Développement de Clermont-Ferrand !

Tout est donc en place pour que les dirigeants de Vichy Communauté puissent dire, le moment venu : « On a fait ce qu’on a pu pour éviter les industries polluantes mais là, il n’y avait rien à faire, nous étions en minorité» - et verser des larmes de crocodile.



Ca ne serait pas la première fois. Car il y a eu un sinistre précédent ... à Clermont-Ferrand.
Il concerne l'incinérateur de déchets, ultra-polluant, de cette ville. Il faut absolument lire l'histoire de cette incroyable machination, car elle présente de troublantes similarités avec celle du projet Montpertuis, et permet de comprendre beaucoup de choses. La leçon de l'échec de la résistance clermontoise est celle-ci: ne croyez pas ce que dit votre Maire, s'il n'apporte pas de preuves.

Heureusement, ni Clermont-Ferrand, ni cette drôle de « SPL » ne pourront rien contre un Plan Local d’Urbanisme qui interdirait les installations les plus polluantes. Pour obtenir ce PLU, il reste l'enquête publique, puis le recours, puis les élections municipales de 2020.

Il nous reste donc encore quelques cartes à jouer. Mais entre l'affaire de la Société Publique dominée par Clermont-Ferrand, et celle du Plan Local d'Urbanisme ouvert à toutes les pollutions, on nous met vraiment dans la gueule du loup !



10 février 2018
Clermont-Vichy: Les Liaisons Dangereuses



Aujourd'hui dans "La Semaine de l'Allier", le Président d'agglomération revient à la charge: Vichy et Clermont doivent absolument se rapprocher.

Se rapprocher, oui, se concerter, oui, se parler, oui ...
Mais tenir les citoyens à distance en créant de nouvelles institutions ou de nouvelles sociétés opaques, non !

Une mystérieuse Société Publique Locale (SPL) pour rénover le centre ville

En effet, le risque de ce rapprochement, c'est de permettre aux élus de se cacher derrière des institutions qui jouent le même rôle que des "sociétés écrans". Ces institutions, on leur transfère des pouvoirs, pour dire ensuite: "Ce n'est pas de ma faute, ce sont eux qui ont décidé!" Ce scénario s'est produit, entre autres, lors de l'affaire de l'incinérateur de Clermont-Ferrand (lire ici).

La question se pose donc: à part ce rôle d'écran, à quoi cela sert-il d'impliquer Clermont-Ferrand dans les projets de rénovation de la ville de Vichy ?

L'article donne un exemple de projet où Clermont sera impliqué : la construction de ce bâtiment, plutôt banal.




En quoi a-t-on besoin de l'expertise des Clermontois pour construire un bâtiment comme celui-ci, au coeur de Vichy ?

On nous explique que Clermont possèderait un « savoir-faire dans le réaménagement de quartier. » A Vichy, nous ne savons pas faire cela tout seuls ? Nous n’avons jamais fait de
« réaménagement de quartier ? »

Une seule certitude ; le projet éthanol à Montpertuis, dont tout le monde (sauf Joseph Gaillard) s’accorde à reconnaître qu’il est mauvais, a été concocté à Clermont-Ferrand (voir ici).

Et on donnerait plus de pouvoir aux Clermontois pour renouveler ce genre d’exploit ?!.....

Cela sent d'autant plus le roussi que Mr. Aguilera a récemment évoqué la création de ce même type de société écran pour ré-aménager le site de Montpertuis... (La Montagne, 18 novembre 2017)





23 janvier 2018
Des contradictions ... et des attaques à la Donald Trump !



Le 23 janvier, Mr. Aguilera, nouveau Maire de Vichy et Président de Vichy Communauté, répondait àux nombreuses questions posées par les internautes sur l’avenir du site de Montpertuis. Beaucoup s'interrogent, en effet, sur l’absence de vraies garanties contre des projets polluants, d’une vraie protection, inscrite en toutes lettres dans le Plan Local d’Urbanisme.

Comme d’habitude, Mr. Aguilera a semblé ne pas comprendre ces questions.

Mr Aguilera a donc répété son mélange habituel de promesses verbales et d’insultes envers les citoyens de Danger Montpertuis (voir plus bas). Mais les interrogations demeurent.

1 – Des paroles en contradiction avec les actes.

a - « Il n’y aura pas de bioéthanol sur le site de Montpertuis. »

Indéniablement, ça fait plaisir à entendre. Mais pourquoi Mr. Aguilera ne veut-il pas l’écrire là où ça aurait vraiment du poids : dans le Plan Local d’Urbanisme ?

Prudent, il ne dit plus que ce serait juridiquement impossible, car cet argument, répété depuis le 10 novembre 2016 (voir les News 2016), est aujourd'hui totalement discrédité.

Il explique que la zone de Montpertuis restera inconstructible, « pour l’instant. » Or, c’est là que le bât blesse. Car avec le nouveau PLU, il sera très facile de faire évoluer cette zone un cran de plus pour la rendre constructible et alors, ce serait le saut dans l'inconnu.

b - « On attend d’avoir une réflexion plus globale sur l’ensemble du site et de ses environs, qui fait en tout 400 hectares.... On y réfléchira avec l’ensemble des habitants », dit-il en substance.

C’est mal parti, car depuis 2010, la Communauté d’Agglomération a déjà commandé quatre études majeures sur l’aménagement du site, et les citoyens n’ont pas réussi à voir, ne serait-ce que la première page de ces études, payées avec l’argent du contribuable.

Autre sujet d’inquiétude : Mr. Aguilera confirme ainsi que les bois classés autour du site de Montpertuis feront partie intégrante du futur projet d’aménagement. On envisage donc, à terme, de mettre fin au statut de protection environnementale du bois de Charmeil, l'un des poumons de l'agglomération.

c - « C’est un projet à 50, 60, 70 ans... », renchérit le Maire : n'y a-t-il pas là un peu d’éxagération ? Même s'il parle aussi d'un délai de 30 à 50 ans. Si tel était l’horizon temporel, pourquoi Mr. Aguilera envisage-t-il de créer « dès la fin de l’année [2017] ou début 2018 », une Société Publique Locale pour prendre en charge l’aménagement de cette zone ? (voir l’article reproduit ci-dessus).

De plus, sachant qu'un PLU se révise tous les 10 ans environ, pourquoi vouloir changer tout de suite la partie du PLU qui traite du site de Montpertuis ?

Pendant la très longue phase annoncée de "réflexion", pourquoi ne pas nous accorder le PLU que nous demandons ? Il sera toujours temps de le changer quand le projet sera défini, dans "50, 60, 70 ans..."

Seule explication: on tente de démobiliser le citoyen à court terme, pour pouvoir gagner la partie à long terme. Après tout, un sujet médiatique chasse l'autre ...

Précisons enfin que l'année dernière, le groupe Pierre et Vacances a sollicité la Communauté d'Agglomération afin de construire un projet touristique, justement, de grande ampleur, sur le site de Montpertuis (Center Parc). Mr. Aguilera confirme donc ici que cette proposition a été rejetée, puisque, dit-il, le site ne sera aménagé que dans 30 à 70 ans, après encore de longues "réflexions".

Pourquoi a-t-il fermé la porte à ce projet ? Un autre projet peu polluant, proposé par la Compagnie de Vichy autour de la mobilité et de la dépendance, avait également été rejeté. Des citoyens, qui avaient "planché" sur des projets alternatifs d'aménagement du site de Montpertuis, n'ont même pas pu obtenir de rendez-vous.

Pour qui garde-t-on ce terrain?

Mr. Aguilera note aussi que le « bio » éthanol a « une image extrêmement négative ».
Une image, seulement ? Qu’arrivera-t-il lorsque cette "image" s’effacera des esprits, à coups de matraquage journalistique ? On peut déjà en voir des signes, plutôt insistants, dans notre "Pravda" régionale ...
signes





2 – Des insultes envers les citoyens de Danger Montpertuis...

... traités de "spécialistes de la polémique" et de "petit groupuscule."

C’est là une étonnante façon de communiquer, pour le coup. Etonnant, car pourquoi braquer des habitants qui veulent simplement obtenir des assurances sur l’avenir de leur lieu de vie ? Pourquoi tourner en dérision ces inquiétudes ? Même si le Maire ne les partage pas, il doit les respecter.

Est-ce la mode, maintenant, de parler comme Donald Trump ? Il est vrai que, comme Donald Trump, le Maire avait polémiqué avec nous sur Twitter, nous accusant de voir des OVNI.

Aux USA, les observateurs ont recensé près de 2000 mensonges proférés par Mr. Trump depuis son élection.
Et chez nous, que devient la vérité?

Elle est maltraitée depuis le début (voir la page Débats), mais elle l'a aussi été, en direct et en temps réel, ce soir-là.

En effet, lorsque le journaliste de FR3 signale au Maire que la question de Montpertuis a été posée par « des dizaines et des dizaines » d’internautes, celui-ci enchaîne immédiatement en parlant d’un « petit groupuscule » ... qui comprend des "dizaines et des dizaines" de citoyens?

De plus, Mr. Aguilera a eu entre les mains le constat d’huissier montrant que la pétition Danger Montpertuis avait atteint 4540 signatures l'année dernière.
4540 sympathisants à la cause, donc. Et depuis janvier 2018, ces sympathisants sont 5688, un chiffre (certifié par huissier), qui représente plus de 20% de la population de Vichy.

Comment avoir confiance, dans ces conditions, en la bonne foi de nos interlocuteurs ?
Car la confiance ne se commande pas, elle se construit, elle se mérite.

Répéter les mêmes éléments de langage, comme "groupuscule", depuis deux ans, renforce encore l'impression que le Maire est déconnecté des citoyens.
Nous n'avons pas besoin d'un Maire qui attaque, mais d'un Maire qui écoute, qui rassure (pour de vrai) et qui respecte - ses concitoyens, et la vérité.

L’interview est disponible par le lien suivant, après les 14 premières minutes.


23 janvier 2018
Bonne année !



C’est pleins d’espoir pour la nouvelle année que des membres de Danger Montpertuis se sont réunis pour débattre des actions à mener en 2018.
L’objectif : que chacun, à Vichy Communauté, puisse envisager l’avenir avec sérénité.
Qu’un projet non polluant soit enfin trouvé pour le site de Montpertuis, ou que le Plan Local d’Urbanisme en cours de révision traduise cette volonté, partagée par des milliers de citoyens.



12 décembre 2017
Un poêle au bioéthanol, "made in Vichy" ?





Cet article est issu de Bref'Eco, un périodique distribué gratuitement par la Mairie, et qui traite de "l'actualité des entreprises et collectivités en Auvergne-Rhônes Alpes."

On y apprend que, ô coïncidence, une entreprise de Saint-Yorre (à côté de Vichy) a décidé de se lancer dans la fabrication de poêles au "bio" éthanol. Est-ce le début de l'écosystème autour du "bio" éthanol dans le bassin de Vichy, annoncé par le Vice-Président Joseph Gaillard, et probablement encouragé par moultes subventions? Mine de rien, le bioéthanol fait son chemin...

Et là encore, l'enfumage aux vapeurs d'éthanol n'est pas loin. Car d'après cet article, la fabrication de ces poêles se fait "en lien avec la société Evoluflam qui vend le "bio" éthanol aux particuliers." Et que dit Evoluflam sur son site ?

1 - "Ce produit bioéthanol est un combustible végétal de qualité supérieure ... Par rapport à l'éthanol traditionnel, il possède un pouvoir calorifique supérieur et est très économique."

FAUX: le "bio"éthanol et l'éthanol traditionnel sont exactement le même produit, l'alcool ethylique, C2H5OH.

2 - "... il ne constitue ni un risque pour la santé ni un risque pour l'environnement."

FAUX: lisez la fiche technique, ici : toxique en cas d'inhalation, sévère irritation des yeux, interdiction de le répandre dans la nature ou dans les égoûts, risque d'incendie, d'intoxication au monoxyde de carbone...

Il y en a qui seraient capables de dire n'importe quoi pour parvenir à leurs fins...

Réclamez de vraies garanties: l'interdiction des ICPE les plus polluantes dans le Plan Local d'Urbanisme de Bellerive.


2 décembre 2017
Le cercle de la solidarité s’élargit





… la solidarité entre mouvements citoyens.
En effet, le mouvement Danger Montpertuis a reçu, hier, Pierre D., Président de l’Association « Bucy-ça-pue » (troisième en partant de la droite).

« Bucy-ça-pue » milite pour que les habitants de Bucy-le-Long (près de Soissons, au nord-est de Paris) vivent dans des conditions décentes, et que cessent les odeurs épouvantables causées, entres autres, par une raffinerie d’éthanol-bois sur la commune. Cette raffinerie s’est installée en 2016 dans le plus grand secret, sur le site d'une sucrerie Tereos.

Dans le cas de « Bucy-ça-pue », les nuisances gâchent déjà la vie des résidents. Dans notre cas, un projet de raffinerie d'éthanol-bois n'a été démenti que par des déclarations à la presse, sans aucune garantie juridique.

« Nous ne demandons qu’une seule chose, a déclaré Pierre D: l’application de la loi ».
En effet, la loi est censée protéger les résidents contre les nuisances des installations polluantes, les ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement).
Pierre estime avoir déjà perdu 50% de la valeur de ses biens depuis l'arrivée de la raffinerie, qui n'est pourtant qu'un prototype de petite taille, 50 fois plus petite que celle qui a été envisagée à Montpertuis (voir le croquis sur cette page). Il dit aussi souffrir de séquelles irréversibles en raison du bruit.

Le très actuel calvaire des habitants de Bucy-le-Long démontre une fois de plus que non, la technologie n'est pas "au point" pour éliminer les nuisances, que l'Etat n'a pas "tout prévu",
et qu'il laisse encore des habitants souffrir, dans leur chair et dans leur porte-monnaie.
Et que donc, les citoyens ne peuvent compter sur personne que sur eux-mêmes.

Nous avons ainsi pu comparer notre vécu, les choix de nos deux mouvements, nos expériences : choix d'un avocat, expérience avec le Préfet, avec le Maire, avec la presse locale et les Renseignements Généraux, efficacité des actions, stratégie à long terme…

L’équipe de « Bucy-ça-pue » a mis en place un site web intuitif et facile d’accès (voir ici). Vous pouvez soutenir leur combat en "likant" leur page Facebook. Concernant Danger Montpertuis,
« Votre force est dans votre nombre et votre diversité », a reconnu Pierre D., avant de repartir dans la nuit enneigée.

Nous lui souhaitons bonne route et beaucoup de succès, à lui et à son co-fondateur Jérémy D. pour leur courageux combat, en attendant de continuer l’enrichissement mutuel entre nos deux mouvements.


27 novembre 2017
Avis de grand enfumage

Deux jours après le vote du Plan Local d'Urbanisme (PLU) en Conseil Communautaire, un article de La Montagne tentait de rassurer la population. Mais au prix de quelques accomodements avec la vérité.





1 - Son titre : « Un nouveau zonage pour de nouvelles garanties »

FAUX. C'est exactement le contraire. Il aurait plutôt fallu dire : « Un nouveau zonage qui fait perdre des garanties. »
En effet, ce nouveau zonage annule et remplace la zone N (Nature) mais ne prévoit, en contrepartie, aucune restriction sur la pollution. Certes, la zone n’est pas encore constructible à court terme, mais une simple délibération du Conseil Communautaire y suffira, et surtout, une courte procédure de modification du PLU suffira pour tout ouvrir et tout permettre
(voir plus bas).


2 - « Frédéric Aguilera l’a rappelé, le terrain devient inconstructible. »

FAUX. Il était déjà inconstructible - totalement inconstructible, puisqu’en zone N.


3 - « On sera obligés de demander l’avis de l’autorité environnementale, c’est la meilleure réponse à apporter ! » (Mr. Joannet)

Pas vraiment. L’Autorité Environnementale est un guichet unique qui a été créé, non pas pour renforcer la protection de l’environnement, mais pour simplifier les démarches des promoteurs et des industriels. Son origine est la « Loi du 2 janvier 2014 habilitant le gouvernement à simplifier et sécuriser la vie des entreprises. »

Il ne s'agit en aucun cas d'une "nouvelles garantie", puisque les services de l'Etat auraient été, de toute façon, consultés. Le problème: que ce soit le Préfet, le Sous-Préfet, ou la Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL), nous les trouvons tous TRES attachés au projet éthanol, encore plus, même, que les élus...


4 – « Toute évolution de la zone demandera une révision du PLU. La population en sera donc informée » ( La Semaine de l’Allier du 23 novembre 2017)



FAUX. Pour le site de Montpertuis, les changements ne nécessiteront pas une procédure de révision (comme celle qui est en cours actuellement). Une simple modification suffira, comme l'indique, dès la troisième phrase, le texte du PLU consacré à la zone de Montpertuis:


Et justement, non, la population n’en sera pas informée, puisque la modification ne prévoit pas d'affichage ni de concertation avant le vote, mais seulement une enquête publique après (plus de détails ici; nous avions déjà alerté ici sur cet aspect du nouveau PLU).


Que faut-il en conclure ?

Ces contre-vérités étalées dans la presse entrainent d'abord une perte de crédibilité pour ceux qui les prononcent. C'en est même étonnant. Quel crédit accorder, après cela, aux promesses qu'il n'y aura "rien de polluant", ou "pas d'usine chimique" ou "pas de bioéthanol" sur le site de Montpertuis ?

Ensuite, elles discréditent le principal media qui les colporte, La Montagne. Nous avons renoncé à signaler à ce journal les erreurs observées, ou à demander un droit de réponse, car une précédente demande auprès de la Directrice de la Publication nous a été refusée (plus de détails ici=

Enfin, ces contre-vérités sont aussi un motif d’annulation du PLU, car elles invalident la concertation : la participation des citoyens, voulue par la Loi, se vide de son sens s’ils n’ont pas eu d’éléments sincères et authentiques sur lesquels s'appuyer pour se faire une opinion.

Ce PLU sera pour toujours entaché des mensonges qui ont entouré son élaboration
et son vote.


19 novembre 2017
Le Maire nous dit « Stop » ! Mais le veut-il vraiment ?





Dans un long article de presse, le Maire de Vichy et Président d’agglomération demande instamment au mouvement Danger Montpertuis de cesser son combat, assurant, avec d’autres, qu’il n’y a plus de projet éthanol.

Mais le souhaite-t-il vraiment ?

Nous pensons que non, car s’il souhaitait vraiment que nous cessions de publier et de manifester, il aurait inscrit dans le Plan Local d'Urbanisme de Bellerive les restrictions sur les activités polluantes (ICPE) que nous réclamons depuis 2016. Cela aurait eu pour effet de tout stopper net.

C’est dommage, car nous, nous aimerions bien arrêter ce combat. Mais en l’absence d’un PLU protecteur, il faudra une vigilance de tous les instants pendant 10, 20 ou 30 ans. (1)
Avec un PLU "passoire" tel qu'il a été voté jeudi dernier, nous allons devoir jouer au chat et à la souris avec l’information, traquer le moindre affichage, supplier pour avoir l’ombre d’un indice sur un projet ou une construction, indice qu’il faudra ensuite interpréter correctement, etc...

Tout cela dans un contexte où les règles du jeu ne cessent de changer (transferts de compétence) et où ce sera bientôt du côté de Clermont-Ferrand qu'il faudra aller quémander des informations.

A ce petit jeu-là, les officiels ont plusieurs longueurs d’avance (voir ici), et nous sommes condamnés à courir après eux comme Tintin et Milou au pays des Soviets - ce qui ne manquera pas d'alimenter la chronique de tous les rebondissements à prévoir.



Et si le projet éthanol était vraiment mort ?

Dans ce cas, d’autres types d’industries ultra-polluantes pourront quand même se construire, sur un site qui est à quelques mètres de plusieurs réserves naturelles, et dont les eaux souterraines sont déjà amplement polluées.

C’était le message principal du rapport CNRS sur Montpertuis : « Quoique vous fassiez,
ne mettez plus rien de polluant sur ce site » (voir ici).


(1) L'incinérateur de Clermont-Ferrand s'est finalement construit après 30 ans de résistance (1983-2013). Pourtant, le PLU aurait pu être une garantie efficace pour la population.


17 novembre 2017
Ils ont voté OUI



Hier, le Conseil Communautaire a approuvé le nouveau Plan Local d’Urbanisme de Bellerive sur Allier, laissant ainsi la ville de Vichy et ses environs plonger dans l’inconnu.

Les noms de ceux qui ont voté pour et de ceux qui se sont abstenus sont consultables sur cette page.

Même si, comme ils le prétendent, les Maires de Vichy et de Bellerive n’ont pas l’intention de laisser construire une zone de chimie lourde dans l’agglomération, ce vote aura des conséquences regrettables. Il entretient l’inquiétude au lieu de rétablir la confiance. Il risque une baisse du marché immobilier. Tout cela pour quel bénéfice ?

En l’absence de garanties, l’Association Danger Montpertuis ne pourra que continuer son combat par mesure de précaution.

L’opinion publique doit être prête pour élire, en 2020, le meilleur Maire possible en fonction de critères majeurs que sont la protection de l’environnement, de la santé publique, de l’attractivité du territoire et de tous ceux qui en vivent. Et aussi la transparence et le dialogue.

Cet épisode nous laisse déçus et perplexes.
Il laisse un net soupçon de mauvaise foi sur la question des interdictions d’ICPE (Installations Classées pour la Protection de l'Environnement, c'est-à-dire installations polluantes).
Le PLU aurait pu les interdire, ou les plus dangereuses d’entre elles. De telles clauses existent dans presque tous les PLU de France. Elles sont prévues par les articles L.123-5 et R.151-30 du Code de l’Urbanisme. Un Préfet l’écrivait clairement en 2015, dans un document toujours en ligne : « Les communes peuvent, par le biais du PLU, exclure ou restreindre le développement et l’implantation des ICPE. » (voir ici et ici.)

Or, quelques jours avant le vote, un « Bilan de la concertation » particulièrement tendancieux a été distribué aux Conseillers Communautaires. Il balaye totalement la possibilité d’interdire les ICPE, ou certaines catégories d’entre elles : « Le PLU, dit ce document, ne peut inventer des procédures non prévues par le Code de l’Urbanisme ».
Non prévues ?

D’ailleurs, dans un revirement spectaculaire, François Skvor, un Conseiller Communautaire qui avait toujours soutenu le projet éthanol, a pris la parole pour témoigner avoir fait sa propre enquête, et avoir abouti aux mêmes conclusions que nous.

Mais après tout, plus c'est gros, plus ça passe. Mr. Joseph Gaillard, de Bellerive, n'a-t-il pas dit, hier, que les ICPE n'avaient "rien à voir avec la pollution"?

Et même en imaginant que les ICPE ne pouvaient pas être exclues, il était toujours possible de garder le site en zone N, comme l'a rappelé Jean-Michel Guerre.

Pire encore, le document « Bilan de la concertation » envisage explicitement l’installation future d’ICPE : « Si des ICPE devaient s’implanter, elles seraient soumises à enquête publique. La population aura [ on a là un futur, et non un conditionnel ] une information officielle sur le projet à ce moment-là. » Le projet.

Malgré ces paroles de mauvaise augure, nous demandons aux habitants du bassin de ne pas partir, mais de rester pour continuer à se battre.


14 novembre 2017
Concertation pour la forme




Le public était très clairsemé pour cette ultime réunion de concertation, deux jours avant le vote du Plan Local d'Urbanisme (PLU) par le Conseil Communautaire.

Et pour cause : les Bellerivois savaient que tout était « plié », que le projet avait été validé en Commission et s’apprêtait à être voté en l’état, quel que soit leur avis. Mais les citoyens ont pu y trouver encore de nouvelles raisons de s’inquiéter sur les réelles intentions de l’équipe municipale.

Anguilles sous roche

1 - Tout d’abord, étonnamment, Mr. Gaillard s’est lancé dans une défense des raffineries d'éthanol alors qu’officiellement, il n’est plus question d’en construire. Répondant à une intervention de la salle, il a polémiqué avec les études scientifiques qui alertent sur les rejets de ces usines.

Pour quelle raison a-t-il ressenti le besoin de défendre encore ces raffineries, si elles ne sont plus d'actualité? Au moins, nous savons qu'il "signerait les yeux fermés" si le sujet revenait à l'ordre du jour.

2 - Mr. Hubert Vidal, le consultant en charge du PLU, s’est également emmêlé les pinceaux.
A propos des projets sur le site de Montpertuis, et pour justifier le choix de la zone 2AU, il a lâché : « Il y a plein de [ projets ] … ça bouillonne encore, » avant d’être démenti par le Maire, Mr. Joannet : « Contrairement à ce que vient de dire Mr. Vidal, ça ne bouillonne pas en ce moment sur le site de Montpertuis… »

Mr. Vidal faisait-il allusion à l'abondante « plateforme industrielle » qui avait été fièrement annoncée en 2016 ? Montpertuis allait être le principal site (ou « cluster ») d'industries chimiques de l’Auvergne (voir Au-delà de l'éthanol).
Pour sûr, cela promet des fumées et des bouillonnements !




3 - Autre vocabulaire inquiétant : répondant à une question sur d’autres zones de Bellerive qui sont restées en « N », Mr. Vidal a expliqué qu’il s’agissait de « zones N en trompe-l’œil », c’est-à-dire qu’elles étaient, ou allaient être constructibles malgré leur statut de zones naturelles.

A qui se fier ?

4 - En réponse à une question de la salle, on a également appris qu’un très grand nombre d’hectares actuellement en zone « N » allaient être convertis en Zones Agricoles. Nous qui pensions être un peu à l’écart des épandages de pesticides de la plaine de la Limagne, voilà que ces épandages vont se retrouver à nos portes.

Galimatias juridique

Restait la question clé des interdictions d’ICPE (installations polluantes, dites Installations Classées, ou Installations Classées pour la Protection de l'Environnement).

Avec cette énigme : pourquoi la Mairie refuse-t-elle d’inscrire ces interdictions dans le PLU ?
Le Maire nous dit que sur ce sujet, il aimerait bien nous donner satisfaction, mais qu’il est pieds et poings liés, car ce type de protection serait illégal.

Pourtant, en examinant les PLU d’un échantillon de villes de France, on s’aperçoit que 90% d’entre elles bénéficient de ce genre d’interdictions. Ce type de clause est prévu par le Code de l’Urbanisme, et sa légalité a été confirmée par tous les juristes que nous avons interrogés, et par un écrit du Préfet du Tarn et Garonne (voir ici ).

Alors, l’argument de la Mairie est-elle une excuse pour ne rien faire ?

Mr. Vidal a tenté d’expliquer le contraire, en utilisant un langage abscond : « Qui va instruire un PLU ? », a-t-il demandé, le sens de sa question échappant au commun des mortels.

Afin d’ éviter que les citoyens ne se laissent enfumer par des propos incompréhensibles, nous avions déjà demandé à organiser un débat public d’experts pour trancher cette question - mais sans succès. En effet, un incident similaire s'était produit lors de la dernière réunion de "concertation" (voir ici).

Embarrassé, Mr. Joannet a tenté de faire machine arrière : « La question n’est pas si c’est légal ou pas… mais est-ce que ça introduit des risques pour la légalité du PLU ? » - ce qui revient au même.

Une concertation « en trompe l’œil » (comme les zones N)

Jeudi, a annoncé Mr. Joannet, «le Conseil Communautaire va tirer le bilan de la concertation».
Mais y a-t-il eu concertation ?
Pas dans la définition qu’en donne le dictionnaire : une démarche dans laquelle "les citoyens, les salariés, etc, sont consultés, et les décisions élaborées en commun avec ceux qui auront à les appliquer ou à en supporter les conséquences. »

La séance du 14 novembre ressemblait d’autant moins à de la concertation que les citoyens n’avaient même pas pu prendre connaissance du texte sur lequel ils étaient supposés donner leur avis : « Le texte ne sera disponible qu’au moment de l’Enquête Publique », a confirmé Mr. Vidal.
Non seulement les décisions ne sont pas « élaborées en commun », mais c’est à peine si elles sont connues. Est-ce cela la concertation ?

Entre "projets bouillonnants", zones "en trompe l'oeil" et illégalité qui n'en est pas une, cette séance n'a ni concerté, ni rassuré.


11 novembre 2017
Manifestation pour la sécurité humaine




Notre manifestation du 11 novembre dans le centre de Vichy a rassemblé une soixantaine de personnes. Il s’agissait de demander des mesures définitives pour enterrer tout projet polluant sur le site de Montpertuis. Tant qu’il restera des « portes de sortie » permettant aux politiques d’échapper à leurs engagements, les habitants ne pourront pas trouver la tranquillité.

Pourquoi avons-nous manifesté le 11 novembre, qui est associé au souvenir de la Première Guerre Mondiale ?

Parce que la définition du mot « sécurité » a évolué depuis 14-18. De nos jours, la sécurité a aussi une composante environnementale. De sécurité « militaire », elle est devenue sécurité
« humaine », qui repose sur la maîtrise d'un éventail plus large de dangers. <

La notion de « sécurité humaine » a été définie en 1994 par le Rapport sur le Développement Humain (Programme des Nations Unies pour le Développement). Pour plus de détails, lire ici , et pages 25 et 31 de ce Rapport .

La pollution, par exemple, représente un danger mortel. Avec un complexe de chimie lourde à proximité, on estime à 1200 par an les cas de surmortalité par cancer dans le bassin de Vichy (voir plus bas).

Notre manifestation s'adresse aux élus et à l'administration, pour leur demander solennellement de nous protéger.

Nous avons manifesté pour demander la fin d’une menace qui indigne et inquiète les habitants du bassin de Vichy depuis 18 mois, et qu’aucun écrit n’est venu démentir.




Vous êtes aussi invités à venir "regarder droit dans les yeux" les élus lorsqu'ils entreront au siège de Vichy Communauté pour accomplir ce vote inacceptable (sauf, bien sûr, les élus courageux et responsables qui nous ont assurés qu'ils voteraient contre ce texte ou s'abstiendraient):

Jeudi 16 novembre à 17h30,
devant le Conseil Communautaire, place de la Poste.



28 octobre 2017
1200 morts supplémentaires par an




... en cas de chimie lourde dans le bassin de Vichy.

C'est la prédiction qu'on peut faire en observant d'autres sites de chimie lourde en France, et la santé des populations qui vivent autour. Les sources et les détails du calcul sont disponibles ici.

Mais, disent certains, une chose pareille ne peut pas arriver !

Tout porte à croire que si, puisque :

- même si des paroles verbales ont tenté de rassurer la population, d'après le sous-Préfet, aucun écrit ne prouve que le projet de raffinerie d'éthanol à Montpertuis a été annulé
(voir plus bas).

- le Plan Local d'Urbanisme va être changé pour permettre cette implantation,

- Michelin a montré une « grande détermination » à faire aboutir ce projet (voir ici, page 4, 3° paragraphe en partant du bas).

Une seule solution: nous mobiliser. Agir avant qu'il ne soit trop tard.



17 octobre 2017
Le sous-Préfet de Vichy ne voit aucune preuve de l’abandon du projet éthanol.



Madame le Sous-Préfet, Sylvaine Astic, ne croit que ce qu’elle voit.

Et elle a raison. Quand vous achetez une maison, vous voulez un acte de propriété dans les formes, pas seulement des paroles verbales, du style : « Tenez, je vous vends cette maison. Allez, on n’a pas besoin de faire de papiers, je vous assure qu’elle est à vous maintenant. »

Qui accepterait cela ? Pour ce qui est important et qui nous touche de près, on veut des écrits officiels.

A la limite, ce qui n’a pas d’existence juridique, n’existe pas.

C'est la même chose pour les promesses d’abandon du projet éthanol.

Imaginez, dans le scénario d’une vente immobilière, la suite du dialogue :

- L’acheteur : « C’est gentil, mais je préfèrerais un réel acte de vente.
- Mais pourquoi ? Je vous ai répété cent fois que la maison était à vous ! Je l’ai même dit dans le journal. Mais qu’est-ce qu’il vous faut, enfin !
- Juste un acte de vente, un écrit, sur lesquel je pourrais m’appuyer au cas où vous changeriez d’avis.
- De toute façon, vous ne me faites pas confiance, vous êtes politisé, vous, tout ce que vous dites, c’est de la propagande mensongère et anxiogène" (citation réelle de Mr. Aguilera).

Madame le sous-Préfet, elle, sait bien que les déclarations à la presse n’engagent à rien.
Voici ce qu’elle nous a écrit dans une lettre du 3 octobre 2017 :



Et les déclarations d’intention de Mr. Malhuret, puis de Mr. Aguilera ?

Pour elle, ce ne sont pas des « écrits » juridiquement contraignants. Rien de ce qu’elle a pu lire ou voir ne s’apparente à un « écrit » qui pourrait confirmer l’abandon du projet.

En janvier dernier, lorsque nous l’avions rencontrée, nous avions eu un petit différend avec Sylvaine Astic. A l'appui de notre position, nous avions cité une de ses déclarations dans la presse. Elle a balayé cette objection d’un revers de la main : « J’ai dû mal m’exprimer, ou alors le journaliste a dû mal comprendre. »

Imaginez donc le dialogue dans quelques années :

- Un citoyen : "Mais Mr. Aguilera, comment pouvez-vous laisser s’installer de la chimie lourde sur le site de Montpertuis, au milieu d’un bassin de vie de 80 000 habitants qui vit du tourisme et du thermalisme ? N’avez-vous pas promis le contraire en 2017 ?

- J’ai dû mal m’exprimer, ou alors le journaliste a dû mal comprendre.
Et puis, c’était en 2017, il y a prescription ! (rire moqueur)
Et lisez bien ce que j’ai dit, je parle d’industries "polluantes"... Moi, j’estime que le bio-éthanol, ça n’est pas polluant. Depuis 2017, la science a fait des progrès, vous savez !" (1)


La désinvolture présente annonce la désinvolture future. Le manque de transparence au présent annonce le manque de transparence à l'avenir. Devant l'absence de garanties (que seul un bon Plan Local d'Urbanisme pourrait apporter), de plus en plus d'habitants ont décidé de mettre leur propriété en vente.

Si les politiques étaient vraiment soucieux de l'avenir de leur agglomération, et s'ils respectaient l'intelligence de leurs administrés, ils feraient quelque chose de réel, et non de symbolique, pour les rassurer.

Et même si un tel dialogue a lieu, ce sera un coup de chance.
Car nous n'aurons pas facilement l'occasion d'approcher Messieurs Malhuret et Aguilera pour leur rappeler leurs promesses.

En effet, quand certains hommes politiques se sentent en mauvaise posture, ils commencent à crier.

Dans l'exemple ci-dessous, extrait du magazine télévisé "Envoyé Spécial", le journaliste avait en main une preuve formelle de l'objet de sa question (cliquez sur l'image).

Voilà le genre d'accueil qui vous attendra lorsque, une fois la pollution installée, vous voudrez demander des comptes...




Il faut être d’autant plus exigeant sur les preuves, que les enjeux financiers sont considérables.

Si Michelin arrive à trouver des sources alternatives d’approvisionnement en caoutchouc (comme le "bio" éthanol), cela lui fera au moins 900 millions d’euros d’économies par an (c'est le surcoût dû à la hausse des prix du latex naturel sur le marché mondial, voir ici .) Avec 900 millions d’euros par an, on peut trouver beaucoup de collaborateurs dévoués, et des alliés de toute sorte pour faire aboutir un projet.

Et on sait que Michelin a montré une « grande détermination » à faire avancer le projet éthanol à Montpertuis (voir ici, page 4, 3° paragraphe en partant du bas).

Mais, dit Mr. Aguilera, ma parole devrait vous suffire. C’est même écrit dans le journal !

(1) NB: "progrès de la science" ou non, les raffineries d'éthanol (et les méthaniseurs de haute capacité) resteront toujours des ICPE à autorisation, qu'on appelait auparavant des "installations dangereuses et insalubres" et qui, dans la définition actuelle, "présentent de graves dangers ou inconvénients..." (article L512-1 du Code de l'Environnement).


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7 octobre 2017
Les accusations de Frédéric Aguilera




Frédéric Aguilera vient d’être élu (en tant que candidat unique) à la Présidence de la Communauté d’Agglomération.
Nous l’en félicitons, et nous ne sommes, a priori, ni pour, ni contre lui. Nous ne faisons pas de politique, et nous ne voulons surtout pas nous enfermer dans des querelles de personnes. Notre objectif est simple, clair, étayé, et devrait faire l'objet d'un large consensus.

Mais, ayant été mis en cause par son discours d’investiture du 7 octobre, nous nous devons de clarifier certains points.

Des accusations sans fondement

D'après un article de presse relayant ce discours, Frédéric Aguilera aurait accusé le Mouvement Danger Montpertuis de « propagande mensongère.» Quels mensonges ? Montrez-nous une seule affirmation qui soit fausse.

Depuis le début, nous demandons à ceux qui ne pensent pas comme nous de dialoguer plutôt que de bougonner. Nous leur avons demandé de rectifier s’ils trouvaient des erreurs ou des inexactitudes dans ce que nous écrivons. Un espace a même été réservé à nos contradicteurs sur ce site, à la page « Débats. » Mais nous n’avons reçu aucun rectificatif.

Beaucoup d'entre nous sont des universitaires ou des scientifiques, et nous n'avançons rien sans preuves - ou alors, nous utilisons le conditionnel. Les affirmations contenues dans ce site s'appuient sur plus d'une centaine de références.

Celui qui commence à manier l'insulte perd ses nerfs. Nous aussi, nous pourrions écrire que le nouveau Président d'agglomération distille une "propagande mensongère et lénifiante." Nous préférons échanger des arguments plus construits.

Une promesse qui n’engage à rien

Dans ce même discours, Mr. Aguilera a déclaré :

« Sous ma présidence – et je pèse mes mots – aucune activité polluante ne s'installera à Montpertuis. Je ne peux pas être plus clair… »

Cette promesse ne l’engage à rien. En effet, il ne reste plus que deux ans et demi d’ici les élections municipales de 2020, et la mise en place d’un projet industriel sur Montpertuis prendra au moins ce temps-là, car il faut continuer à déminer le terrain et construire le réseau routier, notamment le Contournement Nord-Ouest.

Mais deux ans et demi c’est vite passé, et cela, non seulement pour les habitants, qui raisonnent en termes de projets sur une vie entière, mais pour n’importe quel investisseur, notamment immobilier.

C’est pourquoi la seule solution durable consisterait à inscrire ces promesses verbales dans le Plan Local d’Urbanisme – ce que Mr. Aguilera, et d'autres, se refusent à faire...

Mais au fait, pourquoi ?

Peut-être parce que, à la différence d'une simple déclaration, ce serait juridiquement contraignant, c'est-à-dire qu'en cas de promesse non tenue, les Tribunaux pourraient être saisis. Pourquoi refuse-t-il de rendre ses promesses juridiquement contraignantes, alors qu'il a ainsi l'opportunité de prouver sa bonne foi ?

Une hypothèse nous est donnée par un échange qui remonte au mois de janvier 2017, et dont plusieurs d'entre nous ont été témoins.

Des propos révélateurs

Nous avions raconté cet incident ici.

Lors d'une réception Mr Aguilera nous avait dit, toujours le sourire moqueur aux lèvres :
« On parlait de vous l’autre jour à Clermont-Ferrand. Vous me faites penser aux opposants de l’incinérateur : ils ont eu beau s’agiter pendant des années, le projet s’est fait quand même. »

Nous nous sommes renseignés et effectivement, les Clermontois avaient cru, dans les années 1990, avoir éloigné un projet d’incinérateur extrêmement polluant. Mais le projet est revenu quelques années plus tard, et a gagné contre ses opposants.

Comme nous l'a expliqué un observateur de l'époque: "Les associations ne sont pas stables dans le temps, elles ne sont composées que de bénévoles... Alors que les multinationales ont une grande longévité, elles ont de bons mécanismes de succession..."

A Clermont-Ferrand, les pollueurs ont donc gagné sur la distance, et ont fini par construire leur incinérateur, qui crache allègrement ses poisons dans l’atmosphère, et nourrit le flot des 24 000 nouveaux cas de cancer qui affluent tous les ans dans les couloirs de l’hôpital
Jean Perrin....


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7 octobre 2017
Une entourloupe dans le projet de PLU





Arnaques en ligne, arnaques alimentaires, arnaques au forfait téléphonique, à l’assurance … On est tous attentifs, ou on devrait l’être, à la tromperie habilement dissimulée, à la clause assassine écrite en tout petit, mais qui dit le contraire de ce que promettait la publicité, ou qui nous prive de nos droits.

Mais qui aurait cru que nos élus de proximité pourraient, eux aussi, s’adonner à ce genre de manœuvres ?

Pourtant, c’est bien ce qui se trame avec le projet de Plan Local d’Urbanisme de Bellerive
sur Allier. Et tout repose sur ce mot-clé: "modification."

Pour résumer:
Avant d’installer toute industrie polluante sur le site de Montpertuis, la Municipalité doit changer le Plan Local d’Urbanisme (PLU), car le site de Montpertuis est actuellement en zone « N » (Nature). Pour prévenir l’arrivée d’usines polluantes, et en accord avec les meilleurs avis scientifiques, le mouvement Danger Montpertuis demande, soit qu’on garde ce zonage « N », soit qu’on interdise les industries polluantes dans le document.

Où en est-on ?

Aux dernières nouvelles, le projet de PLU d’avril 2017 doit être mis au vote bientôt. Dans sa partie consacrée à la zone de Montpertuis (page 60), il restreint les nouvelles constructions sur le site. Mais il comporte un énorme « joker », cette phrase :


Or, la modification d’un PLU est une procédure réputée « courte », voire expéditive. Pour une "modification", le Maire et/ou la Communauté d’Agglomération n’auront pas l’obligation de recueillir l’avis de la population ou de tenir compte de l’avis des experts de l’Agence Régionale de Santé, par exemple. Pas de concertation, ni de réunion publique obligatoire.
Les pollueurs auront carte blanche pour changer cette partie du PLU.

C'est la politique des "petits pas". On donne à la zone un label vaguement rassurant ("à urbaniser" sonne mieux que "zone industrielle"), mais qui débloque un premier verrou: celui de la classification en "N". Et une fois le PLU modifié sans tambours ni trompettes, la vraie destination du site apparaîtra.
Mais le PLU sera déjà voté.




Le fait que le projet de PLU comporte cette phrase inhabituelle est étonnnament révélateur des intentions troubles de ses auteurs. C’est comme s’ils disaient :
« J’ai l’intention de vous arnaquer. »

Avez-vous l’intention de vous laisser faire ?


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29 septembre 2017
Décidés à se faire entendre






En plus de se rassembler pour exiger un Plan Local d’Urbanisme qui les protégerait de la pollution, les citoyens de Danger Montpertuis ont distribué aux Conseillers Communautaires une étude d’un chercheur du CNRS (voir plus bas) sur les contraintes environnementales qui concernent le site de Montpertuis, ainsi que sur les dangers pour la santé publique ou pour l’économie d’une implantation industrielle polluante sur ce site.

Ce qu’ils ont entendu à l’intérieur ne les a pas rassurés : par exemple, que le projet de méthaniseur avançait à grands pas. Un aperçu de ce Conseil Communautaire est disponible ici, ainsi que la teneur d'une discussion impromptue avec Mr. Malhuret.

Le prochain Conseil Communautaire est prévu pour samedi prochain, le 7 octobre. Puis, réunion publique à Bellerive sur Montpertuis (à une date à définir), puis Conseil Municipal de Bellerive le 26 octobre, puis Conseil Communautaire le 16 novembre, où devrait être voté le PLU de Bellerive.

Il faudra être présent partout, pour que notre détermination ne fasse aucun doute…


25 septembre 2017
Un nouveau rapport à lire absolument



Préparé sous la direction d’un chercheur du CNRS, ce rapport fait le point sur les différents paramètres à prendre en considération dans la révision du PLU de Bellerive.

Il développe dix-sept raisons d’exclure de cette zone les industries polluantes.
En jeu : l’avenir du bassin de Vichy.

Ce rapport a fait l’unanimité pour la qualité de son analyse : « excellent support »,
« remarquable de clarté », nous ont dit des professionnels de l’environnement et de l’urbanisme.

Il est téléchargeable ici.

Lire ici l'article de La Semaine de l'Allier qui lui est consacré.

Le rapport environnemental du cabinet Evinerude consacré au site de Montpertuis est également disponible ici, ainsi que ses Annexes.

Ces deux rapports ont été commandés et financés par l’Association Danger Montpertuis
(loi 1901), uniquement avec vos dons.

Si vous pensez que ces études peuvent être utiles pour préserver l'environnement dans le bassin de Vichy, aidez-nous à poursuivre notre travail en envoyant un don à l'Association.


17 septembre 2017
Nouveau rassemblement le 28 septembre

Le vote du Plan Local d'Urbanisme (PLU) de Bellerive est maintenant prévu pour début novembre.

Or, ce PLU sera "taillé sur mesure" pour accueillir de la chimie lourde à Montpertuis, après un petit délai pour attendre que la population se démobilise (voir pages 60 à 62 du projet).

Une fois la population endormie, il suffira d'une simple "modification" (qui n'oblige pas à des consultations publiques en amont), pour lever toutes les restrictions pouvant encore exister. Comme à Crescentino, le reste des démarches se fera à l’abri des regards: acquisition du terrain, permis de construire, permis d'exploiter ...

Les habitants se réveilleront un jour devant le fait accompli.


Seule la procédure de révision du PLU, celle qui est en cours actuellement, oblige à une réelle concertation. Les élus veulent remettre la décision à plus tard? Qu'ils gardent le zonage actuel, mais qu'ils n'enlèvent pas à la population son droit de regard.

C'est pourquoi il faut absolument convaincre les Conseillers Communautaires de rejeter ce projet de PLU. Venez vous joindre à nous : c'est le moment ou jamais.

Jeudi 28 septembre à 17h30
Manifestation devant le Conseil Communautaire

(place de la Poste à Vichy)

Ce sera aussi la Journée Internationale pour l’Accès à l’Information (UNESCO). A cette occasion, nous demandons de pouvoir lire les quatre études que l'agglomération a consacrées à l'aménagement du site de Montpertuis, ainsi que les études environnementales qui accompagnent le changement de PLU.

Les manoeuvres autour du PLU et la nécessaire vigilance des citoyens sont des thèmes abordés dans cet article de "La Galipote".


3 septembre 2017
Un appel à l’aide



Aujourd’hui, les citoyens de Danger Montpertuis ont porté leur colère et leur inquiétude sur le Pont de Bellerive, accrochant leur banderole au-dessus de la rivière Allier, menacée de pollution aggravée.

Difficile de savoir à quel saint se vouer, entre des hommes politiques qui, tels des robots, répètent que « le projet ne se fera pas » mais font tout pour qu'il se fasse (notamment en changeant le zonage du site de Montpertuis), entre des élus Verts complices des pollueurs, un Conseil Régional fermé à toute discussion, et un Préfet qui campe sur ses positions: le site a été, sera, et devra être consacré à un usage industriel polluant (en langage administratif, un usage "industriel non sensible").

A ce mur de déni, ils opposent l’information et la prise de conscience du grand public, investissant les lieux où les promeneurs goûtent encore (pour combien de temps ?) un air pur et un cadre de vie privilégié.


20 août 2017
Manifestation: les choses sérieuses commencent




Pour la première fois le mouvement Danger Montpertuis a investi, hier, les rues de Vichy pour aller au-devant des citoyens.

Dans un premier temps on a pu lire l'étonnement parmi les promeneurs, mais très vite, un accueil chaleureux : "J'étais étonné à quel point les gens étaient au courant de ce problème, raconte un manifestant, et à quel point ils nous soutenaient. Les gens venaient vers moi, voulaient en savoir plus..."

"Ce que j'ai bien aimé, aussi, c'est que ce n'était absolument pas politique."

Une autre manifestante témoigne: "Beaucoup de passants étaient intéressés par nos tracts, nos explications, certains ont même rejoint le cortège. D'autres m'ont carrément félicitée d'être là... 'C'est bien ce que vous faites', m'ont-ils dit."

Les manifestants ont défilé pour demander l'arrêt total, définitif et prouvé du projet éthanol et de tout autre projet polluant sur le site de Montpertuis. La seule garantie qui irait dans ce sens serait que le nouveau Plan Local d'Urbanisme interdise les installations autrefois appelée "insalubres et dangereuses", mais qui sont maintenant appelées ICPE (Installations Classées pour la Protection de l'Environnement).

Les raffineries d'éthanol et les méthaniseurs de grande capacité se classent parmi les 10% des ICPE les plus polluants.

C'est cette classe ultra-polluante de constructions que les citoyens de Danger Montpertuis souhaitent écarter de la Communauté Urbaine, pour préserver la santé et la qualité de la vie dans le bassin Vichyssois.

Et pour cela, ils sont prêts à battre le pavé autant de temps qu'il le faudra.

Lire les articles de presse consacrés à cette manifestation dans La Montagne et dans
La Semaine de l'Allier.


14 juillet 2017
Quelles richesses environnementales sur le site de Montpertuis ?


D'après les partisans de l'éthanol, le site de Montpertuis serait une zone marquée par une indélébile "vocation industrielle."

Mais a-t-on pensé aux richesses environnementales que ce site pourrait receler ?

Par exemple, il pourrait abriter de précieuses zones humides (semi-marécageuses), qui sont protégées par la loi parce qu'elles servent "d'éponges" contre les inondations, purifient l'eau par leur végétation, fournissent une irrigation naturelle et favorisent la sauvegarde de nombreuses espèces protégées.

Une étude de "zones humides" commanditée par la Mairie de Bellerive avait donné des résultats négatifs. D'autres études environnementales existent, mais nous n'avons pas pu y avoir accès.

Nous avons donc réalisé nos propres sondages et pour cela, avons fait appel à un cabinet renommé, spécialiste en études environnementales, Evinerude.

Tout d'abord, Evinerude a consulté la base de données nationale des zones humides, qui rassemble toutes les informations contenues sur chaque parcelle du sol national, et notamment ce qu'on peut déduire des photos aériennes. Cette première approche montre la présence, sur environ 60% du site de Montpertuis, de nombreuses zones potentiellement humides (voir la carte ci-dessous).



Ensuite, Evinerude a envoyé sur place une spécialiste, Madame Femandy, pour analyser le terrain. Elle a pu détecter plusieurs zones humides autour du site, soit par la méthode du carottage (observation d'un échantillon prélevé à 1m20 de profondeur), soit en observant la faune et la flore. Par exemple, Madame Femandy a pu repérer, à l'est en bordure du site, un champ parsemé de nombreuses touffes de joncs (voir photos), confirmant ainsi les données des photos aériennes.




D'ailleurs Mr. Bourset, qui représent GIAT, nous avait dit, lors de notre visite du site le 24 janvier 2017: "J'ai dépollué beaucoup de sites pour GIAT, mais je n'avais encore jamais vu un site aussi humide. Nous travaillons constamment dans la boue."

L'observation de la faune a également révélé des trésors, notamment un groupe de milans noirs, espèce protégée d'intérêt européen, dont le comportement était compatible avec l'existence d'un ou de plusieurs nids sur le site. "Il y avait au moins trois mâles chanteurs", a expliqué Madame Femandy au cours de sa conférence à La Galerie la même jour. "Je les ai reconnus de manière formelle, à la fois par leur cri et par leur apparence."




De nombreuses richesses environnementales, donc.
L'actuel zonage "N" n'est finalement pas si absurde que cela.

Surtout lorsqu'on considère, non seulement le site de Montpertuis lui-même, mais aussi son environnement immédiat, qui se révèle être d'une importance stratégique au regard de nombreux enjeux. Pour cela aussi, le cabinet Evinerude nous a beaucoup aidés. Les résultats de ces nouvelles découvertes sont résumées sur cette page.

Le rapport complet est disponible ici, avec ses Annexes.

Nous remercions tous les citoyens donateurs qui ont permis à notre Association de faire venir ces experts indépendants afin d'éclairer le débat sur l'avenir du site.


29 juin 2017
Manifestation devant la Mairie de Bellerive




Une nouvelle manifestation a eu lieu devant la Mairie de Bellerive à l'occasion du Conseil Municipal.

Lors de ce Conseil, le Maire a confirmé que le vote du Plan Local d'Urbanisme (PLU) de Bellerive se tiendrait au mois de septembre ou d'octobre, et qu'une réunion publique serait organisée avant ce vote.

Le vote lui-même se fera bien à l'Agglomération.

A notre grande déception, le Premier Adjoint, Mr. Sennepin, et l'Adjoint à l'Urbanisme, Mr. Brunel, ont démenti ce que nous avait dit Mr. Malhuret, Président de l'Agglomération, à la sortie du tout récent Conseil Communautaire: que Bellerive était en train d'ajouter des restrictions à son PLU, afin de concrétiser son refus de laisser s'installer une usine d'éthanol sur le site.

Encore un faux espoir et une information tronquée.

26 juin 2017
Naissance d'un Collectif en faveur d'un Parc National


En recherchant des projets alternatifs pour le site de Montpertuis, des Bellerivois ont déterré un projet de Parc National pour zones humides, qui avait été envisagé suite au Grenelle de l'Environnement (voir ici).

Le site du Ministère de l'Environnement, dans une page datée de 2011, précise que:

"La France compte à ce jour neuf parcs nationaux. Conformément aux engagements du Grenelle Environnement, ce réseau sera complété par la création de trois nouveaux parcs centrés sur trois écosystèmes essentiels du patrimoine naturel français, [dont] un parc national de zone humide.

Trois sites avaient été envisagés pour ce parc de zone humide:




Malheureusement, ce projet de Parc National pour l'Allier Nord (Bourbonnais) n'a jamais fait l'objet d'un débat public, et a été écarté en 2012 (voir ici).

A ne pas confondre avec le projet de Parc Naturel Régional pour une autre partie du val d'Allier, les gorges dans la partie Sud, ou "Haut Allier" (Haute Loire et Lozère), projet qui a été écarté en 2016 par le nouveau Président de la Région (voir ici).

Il s'agit bien, ici, d'un projet de parc National.

Le nouveau Collectif, intitulé PNB Allier (Parc National Bourbonnais Allier), entend sauver ce projet de l'oubli.

Le site de Montpertuis pourrait devenir, dans ce cadre, une zone destinée à la restauration des équilibres naturels, zone qui n'excluerait pas, cependant, des activités économiques.

Le collectif a été lancé le 26 juin par une réunion publique au Campanile, à Bellerive. L'association Danger Montpertuis ne prend pas partie pour un projet en particulier, mais encourage toutes les initiatives, du moment que les installations envisagées ne sont pas polluantes.


28 juin 2017
La gifle


Où en est le projet éthanol ?

Notre quête de la vérité nous a menés jusqu’à Lyon au bout de multiples démarches, patiemment répétées. Quelque chose se trame dans notre voisinage. Il était normal de vouloir en savoir plus. Nous savions que la Région avait été à l'origine du projet. Et les sources vichyssoises se contredisaient.

Le 27 juin 2017, six mois après notre première demande, nous avons enfin rendez-vous pour rencontrer, entre autres, un responsable du service « pôles de compétitivité, clusters et domaines d’excellence » - toutes appellations qui sont souvent associées au projet éthanol.
Pour sûr, ce Monsieur devrait pouvoir nous renseigner.

Le jour J arrive enfin, et notre patience va bientôt être récompensée. Le tramway, l’horaire du train, les questions, la tenue vestimentaire, tout est prêt. C’est 70 euros par personne pour venir de Vichy : qu’importe, si c’est le prix à payer pour connaître la vérité.

Mais alors que nous naviguons avec insouciance dans le tramway lyonnais, le téléphone sonne. Le rendez-vous est annulé : « Il y a eu un contretemps. Vous soulevez des questions politiques. Vous n'êtes pas des porteurs de projet, donc vous ne pouvez pas rencontrer les personnes avec lesquelles vous aviez rendez-vous. »
- Mais... nous venons de Vichy... Nous sommes debout depuis 5 heures du matin. Vous voulez dire que nous allons trouver porte close ?
- On vous rappellera... »

C'était la deuxième fois que notre rendez-vous avait été annulé.
Pourquoi ? Qu'ont-ils à cacher ?

Quelques minutes plus tard, nous arrivons à l’Hôtel de Région.

C’est un bâtiment immense, un véritable palais, qui s’étend sur un hectare. L’architecte a voulu répliquer une ville dans la ville, un Etat dans l’Etat, avec ses bâtiments, son artère principale, ses « rues » adjacentes, ses bosquets – tout ceci, parfaitement clos et fermé au public. La verrière qui lui sert de plafond renforce l'impression d'une bulle.

Le Conseil Régional: l'endroit où les affaires publiques se traitent en privé ...


22 juin 2017
Chaud devant !




Malgré la canicule et l'état de vigilance orange (la journée de la veille avait été la plus chaude depuis 1945), un nouveau rassemblement a eu lieu à l'occasion du Conseil Communautaire de l'agglomération Vichy Communauté.

Ce jour-là, ou quelques jours auparavant, les Conseillers Communautaires avaient reçu une lettre de notre association leur demandant de voter contre le nouveau projet de Plan Local d'Urbanisme de Bellerive, car celui-ci n'offre pas assez de garanties contre des installations polluantes (lire ici).

Cette demande était appuyée par les signatures de 4540 personnes, telles qu'elles ont été constatées par huissier - le certificat (voir ici) était en pièce jointe.


17 juin 2017
Spectacle, saveurs et solidarité




Le plaisir était bien au rendez-vous pour la soirée musicale de solidarité organisée par le Domaine de Kurnia (voir ici) et l'Association Danger Montpertuis.
Cocktail "soleil couchant" sur la pelouse du Domaine
Saveurs de l'île de Java
Plaisir des rencontres et de l'amitié
Spectacle d'humour et d'arts martiaux
Jazz, percussions et ... la fameuse "chanson de l'éthanol", composée juste pour l'occasion.

C'est la qualité de la vie pour laquelle on se bat. Le droit de passer les soirées d'été dehors, sans les miasmes (éthanol) ou les mouches (méthaniseur).

Cette soirée a rapporté 800 euros au profit de l'Association.

5 juin 2017
Législatives: le palmarès des candidats



Les citoyens inquiets pour leur avenir ont, à l’occasion des élections législatives, le droit et le pouvoir de choisir un député qui va les comprendre, les épauler et représenter leurs craintes et leurs aspirations.

Que peut un député ?

Dans les faits, le député a une autorité morale dont il peut se servir pour exercer une influence, par exemple auprès des élus locaux ou auprès du Préfet. Il sert aussi de lien et de recours entre les citoyens et l’administration centrale. Enfin, il peut aider à obtenir des documents ou à comprendre une situation.  

Les candidats ont opté pour deux niveaux d'engagement à nos côtés:

Sympathie avec le mouvement : Le candidat signe la pétition Danger Montpertuis.

Soutien fort : Le candidat inscrit dans son programme l’interdiction de toute installation polluante, y compris d’éthanol ou de chimie dite « verte, » sur le site de Montpertuis. En outre il promet, une fois élu, d’agir sur ce dossier et de recevoir l’Association au moins une fois tous les deux mois pour faire le point, et cela jusqu’à ce que la menace de pollution ait disparu.

Voici les choix de vos candidats:
Soutien fort :

Marie-Thérèse Dupuis (la France Insoumise)
Jean-Pierre Sigaud (Front National)
Guillaume de Longeville (SIEL)
Marie-Laure Becouze (Debout la France)  

Sympathie :

Victorien Ghlamallah (UPR)
Gabriel Maquin (LR)
Jacques de Chabannes (PRG)  

Pas de soutien :

Bernard Lebel (Lutte Ouvrière)
Bénédicte Peyrol (République en Marche)
Pascal Devos (PCF-EELV)  

Injoignables à ce jour :

Jean-Claude Bonnot ( M 100%)
Annie Demmel (Parti du vote blanc)

Le mouvement Danger Montpertuis ne prend pas parti. Nous ne sommes que des passeurs d’information. Nous espérons vous avoir aidé à connaître les positions des candidats sur ce sujet important pour l'avenir.

Notre palmarès a été repris par La Semaine de l'Allier, dans son numéro du 8 juin 2017.

Pour une analyse de ces résultats, cliquez ici.


10 mai 2017
« J’ai entendu dire que le projet était annulé. »

C’est une phrase qu’on nous oppose souvent.
Il y a les faits, et il y a les rumeurs. Voici les faits :

- Aucune preuve d’annulation du projet n’a été apportée. Nous avons appris à nous méfier des déclarations sans preuves (cf la page Débats). Michelin, par exemple, nous avait assuré verbalement ne pas s’intéresser au site de Montpertuis. Nous avons demandé que cela soit mis par écrit, mais n’avons jamais reçu la version écrite de cette affirmation. Les paroles s'envolent, les écrits restent.

- Dans le nouveau Plan Local d’Urbanisme (PLU) de Bellerive sur Allier, la zone de Montpertuis va être « déclassée » (c’est le terme consacré), de zone Nature en zone constructible.
Pourquoi ce changement, s’il n’y a pas de projet ?

- Le même projet de PLU ne contient aucune limitation d’industries polluantes malgré les demandes de la société civile. Si on voulait vraiment privilégier les industries non polluantes, pourquoi ne pas l’inscrire dans le PLU, comme nous le demandons depuis septembre 2016 ?

En fait, le projet éthanol semble être entré dans la clandestinité. Il n'y a plus de déclarations tonitruantes sur « la plus grande raffinerie d’éthanol 2G d’Europe. » On ne parle plus de zone « industrielle » mais de zone « constructible » - ce qui, au final, ne change rien.



Pour faire diversion, on ne parle plus d’éthanol, mais de méthaniseur. En effet, un projet de méthaniseur, nouvel exemple de chimie dite "verte", a été lancé pour la zone de Montpertuis (voir ici.) Mais quand le méthaniseur sera là et le PLU changé une bonne fois pour toutes, les digues seront ouvertes pour « étoffer » le site avec la plate-forme de chimie lourde rêvée.
Le méthaniseur aura joué le rôle du cheval de Troie.

Une seule certitude : le citoyen sera le dernier à savoir et à être consulté.
Et cette opacité s’est encore aggravée.

La Préfecture, qui sera l'ultime arbitre de ce conflit, dit vouloir appliquer une « totale transparence » sur la dépollution (voir à la fin de cet article), mais elle se bloque dans le mutisme (lire d'autres exemples d'opacité ici).

Pourquoi pas la transparence, s’il n’y a rien à cacher ?

Et qui pousse, encore et toujours ? On comprend mieux cette obstination de l’industrie lourde à Montpertuis lorsqu’on se penche sur le contexte institutionnel, évoqué dans La revanche du mille-feuille.

En conclusion: une hirondelle ne fait pas le printemps. S'il fallait stopper à la moindre rumeur, nous l'aurions fait depuis longtemps. Mr. Aguilera, Adjoint au Maire de Vichy, ne nous a-t-il pas dit qu'il comptait s'appuyer sur l'expérience de Clermont-Ferrand, qui avait triomphé d'une association de défense de l'environnement, simplement en faisant le dos rond et en attendant plusieurs années? (voir ici.).

Ecoutons, une fois de plus, les médecins. Ils conseillent toujours de ne pas arrêter un traitement aux premiers signes de la guérison espérée, car si le mal n'est pas définitivement éradiqué, il risque de revenir plus tard avec encore plus de force.


Il faut faire preuve de persistance et de fermeté, et toujours garder à l'esprit la différence entre une preuve et une rumeur.

10 mai 2017

Un projet de méthaniseur à Montpertuis

Un nouveau projet de méthaniseur a été lancé pour la zone de Montpertuis (voir cet article ). Tout comme les raffineries d’éthanol, les méthaniseurs contiennent des bactéries qui
« digèrent » les déchets, mais ménagers, cette fois, et non forestiers.




Sauf lorsqu’ils traitent moins de 30 tonnes de déchets par jour, les méthaniseurs sont des installations classées à autorisation ou à enregistrement, c’est-à-dire dans les 10% les plus polluants. Et ils sont très malodorants. Ils ne sont tolérables que lorsqu’ils sont de petite capacité et situés à la campagne.

On peut se faire une idée de ce qui nous attend avec un méthaniseur en lisant les témoignages et analyses consultables sur ce site. Entre incurie financière et nuées de mouches "à la belle saison" (celle où les commerçants, hôteliers et restaurateurs gagnent leur vie), le tableau n'est pas réjouissant.

Le projet de méthaniseur a été présenté par l’élu « écologiste » François Skvor, le même qui, en 2016, défendait l’usine d’éthanol contre ses détracteurs (voir ici).


Conférence du 29 avril 2017
Stress, Mensonges & Montpertuis:
Le point de vue d’un psychopraticien




Après les effets sur la santé en général, abordés par le docteur Guillaumin le 25 mars 2017, un éminent psychopraticien, Jean-Marc Petitel, a abordé les effets du projet Montpertuis sur la santé mentale : comment pouvons-nous évaluer le stress provoqué sur les individus par ce projet, qui menace leur habitat et leur sécurité ?

Que deviennent les gens quand ils perdent confiance ?
Quand ils ne peuvent plus distinguer le vrai du faux ?

Jean-Marc Petitel est formateur et Analyste Transactionnel certifié EATA, champ psychothérapie.

Nous avons ensuite parlé de notre quête de la vérité, et des zones de lumière qui ont pu apparaître grâce aux recherches de l'équipe et aux recoupements. Certains de ces éléments figurent en page Débats.

Une occasion de faire le point sur les dernière nouvelles et sur notre analyse de la situation.


6 avril 2017
Manifestation devant la Mairie de Bellerive



Les citoyens de Danger Montpertuis sont toujours mobilisés, malgré l'appel de Claude Malhuret à "ranger les banderoles" (lire les raisons de cette mobilisation plus bas).

Du Conseil Municipal de Bellerive, il est ressorti ceci :

- Bellerive a fait voter une autorisation de transférer ses compétences en matière de Plan Local d'Urbanisme à l'agglomération de Vichy Communauté (VC): le combat du PLU de Bellerive se porte à présent dans toute l'agglomération.

- Le Maire a promis un débat public avant l’arrêt de ce nouveau Plan Local d’Urbanisme en
juin 2017. Tiendra-t-il sa parole? Laissera-t-il les gens parler?

- Un dialogue surréaliste a eu lieu entre majorité et opposition, l’équipe municipale répétant cette phrase étonnante : « On ne peut pas annuler le projet éthanol, puisqu’il n’existe pas », tout en reprochant à l’opposition d'en être à l’origine.

Jean-Michel Guerre, autrefois Maire de Bellerive, maintenant dans l’opposition, avait même recruté à l'agglomération un cadre, justement, pour travailler sur ce projet: preuve de l’implication de l’ancien Maire disent ceux qui, en même temps, nient l’existence du projet.

Que doit penser ce cadre qui travaille depuis 2013 sur un projet qui « n’existe pas ? » Il doit raser les murs pour essayer de se faire oublier… A noter que depuis 2016, la moitié de son salaire est payé par Clermont-Ferrand.

Mais Jean-Michel Guerre a eu le mérite d’évoquer ces problèmes de transparence.

La séance s’est terminée dans un brouhaha général : « N’allez pas dire qu’il n’y avait pas de projet…. – C’est vous, qui dites qu’il n’y a pas de projet… - Non, c’est vous… »

La vérité, c’est sacré. Quand on nie l’évidence, qu’on dit que « blanc c’est noir, et noir c’est blanc » (George Orwell), il faut s’attendre à s'empêtrer un jour dans ses contradictions et à perdre la face.

Irrité par les banderoles en dépit du "plan Malhuret", Joseph Gaillard, le « Mr. Ethanol » de Bellerive et de Vichy Communauté, a insinué : « Il n’est pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. »

Nous répondons : « Il n’est pas pire naïf que celui qui croit encore en la parole de Joseph Gaillard » Voir des exemples à la page Débats.


30 mars 2017
Vichy Communauté sous pression





Une foule compacte se pressait, ce jeudi 31 mars, pour manifester devant le siège de Vichy Communauté (VC) à l’occasion d’une réunion de son Conseil Communautaire : entre 100 et 130 personnes.

Mais les clameurs du dehors n’ont pas semblé troubler les débats un peu ronronnants à l’intérieur… jusqu’à ce que…

30 mars 2017
Projet Montpertuis : Mr. Malhuret prend une initiative ambigüe





Vers 20h30, à la surprise générale, le Président de VC, Claude Malhuret, évoque le projet Montpertuis et les mécontentements qu’il suscite.
Il propose une solution en quatre points:

– VC va renoncer à acheter le site de Montpertuis.

– Une étude va être commandée « par des cabinets d’architecte » pour, « d’ici 6 mois-un an, revenir avec une proposition définitive qui pourrait être de toute nature : industrielle, mais aussi naturelle, commerciale... » L’étude donnera des indications sur « ce qu’on souhaite
faire ».

– Le PLU de Bellerive sera arrêté le 22 juin 2017. Il sera voté par le Conseil Communautaire de VC après un travail de commission.

– La zone de Montpertuis sera classée « zone à urbaniser ».

Que faut-il en penser ?

A première vue, Mr Malhuret nous offre un répit.
Mais à y regarder de près, ce n'est pas une pause, mais plutôt un coup d'accélérateur.

Prenons chacun des points annoncés :

1 – Le PLU de Bellerive sera arrêté le 22 juin 2017. Il sera voté par le Conseil Communautaire de VC, après un travail de commission.

C’est décevant, car nous pensions avoir jusqu’au mois de septembre 2017 avant le vote du PLU. Cette échéance est maintenant avancée au mois de juin: d'où, le coup d'accélérateur.

De plus, la décision va être déplacée vers Vichy Communauté, et nous redoutions cela depuis longtemps, car Vichy Communauté est une forteresse éloignée des citoyens (voir plus bas, au 22 novembre 2016).

2 – La zone de Montpertuis sera classée « zone à urbaniser ».

Ce point n'a rien pour nous rassurer. En effet, même si la zone n'est pas classée "industrielle", une industrie polluante pourra quand même s'y installer, car il n’y aura toujours aucune restriction sur le caractère polluant des constructions futures sur cette zone.

Donc, on revient au point de départ : malgré le plan Malhuret, Montpertuis reste exposée au risque d'une industrialisation sans aucune précaution : précautions indispensables, pourtant, car l'attractivité de Vichy est essentielle à sa survie.

Nous répétons donc nos demandes, dans cet ordre de préférence :

1 – Une zone de n’importe quelle nature, mais qui contienne des interdictions d’installations hyper-polluantes (dites « ICPE à autorisation »). De telles restrictions sont possibles et légales, on les retrouve dans presque tous les PLU de France, y compris ceux de Vichy et de Cusset, nous l’avons démontré ici.

2 – A défaut, garder la zone « N », qui est une autre façon d’éloigner ce danger de pollution.


3 – VC va renoncer à acheter le site de Montpertuis.

C’est peut-être parce qu’il a déjà été acheté, ou parce qu’il est sous compromis, ou convoité, par Le Grand Clermont, par exemple… En lisant le compromis de vente entre GIAT et VVA, nous avons découvert que ce compromis n'était plus en vigueur: il avait expiré en octobre 2016... alors que tout le monde croyait que la prise de contrôle du terrain par VVA n'était plus qu'une question de temps.

Mais que se passe-t-il, exactement, avec la vente de ce site? Nous allons de découvertes en découvertes.

4 – Une étude va être commandée à « des cabinets d’architecte » pour, « d’ici 6 mois-un an, revenir avec une proposition définitive qui pourrait être de toute nature : industrielle, mais aussi naturelle, commerciale... » L’étude donnera des indications sur « ce qu’on souhaite
faire ».

Logiquement, les études servent à donner un éclairage technique sur des questions, mais ce sont les politiques qui doivent choisir, et non pas se cacher derrière les techniciens. Nous avons déjà eu à affronter ce genre de manœuvres avec la question de la possibilité, ou non, d’inscrire dans un PLU des interdictions d’ICPE : voir plus bas, aux 10 et 22 novembre 2016.

Le mot "proposition définitive" fait froid dans le dos.

Quoi, il n'y aura aucune discussion? Ce sont pourtant les élus qui devraient choisir, après avoir écouté leurs concitoyens. De plus, la participation de la société civile au débat est obligatoire en matière d'environnement. Cette séance du 31 mars, par exemple, aurait pu être le lieu d’un débat sur le fond - débat que nous ne cessons de réclamer depuis le début.

Et enfin, les citoyens vont devoir payer 100 000 euros (c'est la somme inscrite au budget) pour une "étude" qui va servir à leur voler leur pouvoir de décision. C'est comme si votre cambrioleur vous faisait payer la location de sa camionnette !
Encore le problème du choix démocratique

En effet, s'il s'agit, d'après Mr. Malhuret, de « tout reprendre à zéro » et de « geler les projets » (voir cet article de La Montagne), y compris ce fameux projet "qui n'existe pas" ... pourquoi ne pas laisser cette zone telle qu’elle est, en zone « N » ?

On nous explique qu’un zonage AU serait plus favorable qu'un zonage UI (voulu, initialement, par le Maire de Bellerive), car il offrirait un degré supplémentaire de sécurité: il faudra, avant de construire quoi que ce soit, une étape supplémentaire, un vote en commission sur le projet, ainsi qu’une enquête publique.

Mais tout cela risque de passer comme une lettre à la Poste! Le fonctionnement de Vichy Communauté ne nous offre pas assez de transparence pour qu’on puisse être rassuré sur cette solution : débat en Commission ? Commission composée de qui ? Votée quand, par qui et comment ? Projet voté en Conseil Communautaire ? Mais VC ne publie pas ses Ordres du Jour, donc on ne saura jamais quand, ni par qui, un éventuel projet sera voté.

Seule la procédure de PLU offre, statutairement, des obligations de concertation directement avec la population.

A ne pas négliger : cette interprétation qui nous a été soufflée par quelques élus à la sortie du Conseil Communautaire :
« L’objectif de tout cela, c’est de tenir encore trois mois... jusqu' après les élections. Ils ne veulent pas pénaliser leur candidat aux législatives... »

Après les élections, la clameur de la rue deviendra, à nouveau, inaudible ?...


27 mars 2017

Un projet qui « carbure dans l’ombre »

Cette expression, empruntée à l’article de six pages consacré au mouvement Danger Montpertuis par le journal satirique « La Galipote » (printemps 2017), exprime bien la sensation que le projet Montpertuis évolue à un rythme inquiétant.




Plusieurs indices en témoignent :

1 - Un rapport d’inspection du site de Montpertuis laissait entendre, par exemple, que certaines portions de ce site allaient être vendues encore plus rapidement. Des terres non encore dépolluées allaient même être transvasées de Palazol à Montpertuis, pour que Palazol puisse être vendu avant que soit terminée la dépollution complète (voir ce document et cet article de presse, au bas de l'avant-dernière colonne).

2 - Beaucoup ont été troublés de lire, dans plusieurs sources, que la ville de Clermont se serait rendue "propriétaire du site." Cette phrase est extraite du Journal de l’Eco en ligne, faisant le compte-rendu des Premières Assises du Grand Clermont du 27 avril 2016 (extrait reproduit ci-dessous). L'auteure de ces lignes nous a dit avoir eu l'information par le Maire de Clermont, Olivier Bianchi.






Le site web officiel de VVA Développement se faisait même l’écho de cette affirmation au mois de février 2017 (voir ici). Mais depuis, cette page a été retirée.

Un extrait de la vidéo de ces Assises est aussi en page d’accueil de notre site. Mr. Gaillard, justement, y évoquait, devant un auditoire clermontois, « une opportunité exceptionnelle » - langage qui fait penser à une proposition commmerciale.

3 - Le projet semble en passe de franchir une étape décisive, avec l'annonce de la fin imminente de la dépollution. En effet, la Préfecture a organisé, le 20 mars 2017, une réunion publique sur la dépollution du site de Montpertuis - comme si cette dépollution était pratiquement terminée et donc, que le projet avançait. D'ailleurs, les nombreuses questions des citoyens sur ce sujet n'ont jamais pu être posées, ni à cette occasion, ni par la suite (lire dans cet article nos frustrations et commentaires suite à cette réunion). Pourtant, la Préfecture promettait, à la fin de ce compte-rendu de La Montagne, "la transparence la plus totale": blanc c'est noir, noir c'est blanc...

25 mars 2017

Des révélations étonnantes sur la santé

« Projet Montpertuis : les inquiétudes pour la santé »
par le Docteur David Guillaumin





Cette conférence a marqué un cran de plus dans la mobilisation: plus de 130 personnes ont pris place dans le salon Napoléon III de l’hôtel Aletti.

La séance a commencé par un rappel des grandes lignes du projet Montpertuis et des procédés d’extraction de l’éthanol-bois. Puis ont été présentées les sources scientifiques permettant d’affirmer quelles molécules vont être rejetées, et en quelles quantités.

A partir ce cette liste de molécules, le Dr. Guillaumin a présenté leurs effets biologiques et les résultats de plusieurs enquêtes de santé publique les concernant. Concernant les rejets de la pétrochimie, qui ont plusieurs molécules en commun avec le « bio » éthanol (dioxide de soufre, oxydes d’azote, benzène, particules fines...), le Dr. Guillaumin a évoqué l’enquête toute récente sur la santé des riverains de Fos sur Mer, consultable ici .

Cette enquête révèle, par exemple, que les maladies respiratoires affectent 40% des riverains de Fos sur mer, contre 9% en moyenne en France. Les autres données sont résumées dans le tableau ci-dessous.




Mais ce n'est pas tout (voir la page Plus polluant que la pétrochimie).

En effet, à ces pollutions « conventionnelles » s’ajoutent les nombreux Composés Organiques Volatils, qui sont spécifiques de la chimie dite « verte », et dont plusieurs ont des effets cancérigènes et mutagènes reconnus. On a appris par exemple que l’acroleine, l’un des rejets du « bio » éthanol, est une gaz irritant et lacrymogène utilisé comme arme chimique pendant la Première Guerre Mondiale... ce qui rejoint les témoignages de nombreux riverains du bioéthanol, qui décrivent des irritations des yeux et de la gorge, des larmoiements, etc.
(voir ici.)

La question de la transparence a aussi été abordée, le Dr. Guillaumin rappelant que la France n’était qu’au 45° rang pour la liberté de la presse, derrière le Burkina Faso et le Botswana...(classement : Reporter sans Frontières, 2016)




20 février 2017
Le projet Montpertuis : créateur, ou destructeur d’emplois ?





C’est une des nombreuses questions qui ont été débattues samedi 18 février lors d’une conférence-débat organisée par le mouvement Danger Montpertuis. Les conférenciers étaient Philippe Evrard, maître d’oeuvre en génie civil et transports, et Isabelle Filatov, économiste. Certains dans l’auditoire étaient même venus exprès de la vallée de l’Arve, à 320 km d’ici !

Dans sa présentation précise et documentée, Philippe Evrard a fait une analyse technique de plusieurs schémas et documents, dont des clichés aériens de raffineries d’éthanol-bois. Sa conclusion : sur les 50 ou 60 emplois promis, seuls quelques emplois peu qualifiés ou administratifs seront offerts à la population locale, le reste sera « importé » par les grands groupes qui seront sans doute en charge de la construction, puis des opérations de la raffinerie d’éthanol.

Mais ces créations d’emplois ne seront-elles pas plus que compensées par les centaines de disparitions d’emplois suite à la perte prévisible d’attractivité du bassin ?

Isabelle Filatov a enchaîné sur ce thème en donnant deux exemples précis: Mimizan (cet exemple est développé en page d’accueil) et Commentry (03). A Commentry, des usines chimiques polluantes se sont implantées, et l’emploi industriel est près de deux fois plus important, en proportion, que dans l'agglomération de Vichy. Mais les sacrifices en matière de qualité de la vie n'ont servi à rien: cette ville a perdu 40% de sa population dans les cinq dernières décennies. Les chiffres montrent que ces pertes sont dûes à la fois à une surmortalité et à une fuite des habitants. Actuellement, le taux de chômage y est plus élevé que dans notre agglomération (16,3% contre 14,8%).

L’implantation d’une usine polluante près de Vichy serait donc contre-productive. Et en matière d’attractivité Vichy a tellement à perdre ! (voir Protégez Vichy et Propos d'un Auvergnat).

Un débat animé s’est ensuite engagé sur le thème de l’industrialisation : est-elle irremplaçable pour assurer la prospérité d’un territoire ? Tous se sont mis d’accord sur ce point : l’installation de toute activité non polluante sur le site de Montpertuis serait accueillie à bras ouverts.

Voir aussi : A propos de l'emploi.


9 février 2017
Nouveau rassemblement devant la Mairie de Bellerive



Des habitants du bassin de Vichy, inquiets pour l'avenir de leur région, se sont rassemblés une fois de plus devant la Mairie de Bellerive à l'occasion du Conseil Municipal.

Ils y ont appris que le projet Montpertuis allait être l'un des projets à faire progresser en 2017. Il a même fait l'objet d'une réunion en Mairie quelques jours auparavant, le 7 février. Un beau démenti aux fausses rumeurs d'arrêt du projet lancées par le Maire de Bellerive lors de sa cérémonie des voeux (voir aussi, pour l'équivalent à Vichy: "Des couacs à l'Opéra," ici).


4 février 2017
Une conférence sans langue de bois




Plus de 80 personnes s’étaient rendues à l’hôtel des Célestins samedi dernier pour écouter Christian Dufour, conférencier, spécialiste en BTP et urbanisme, expliquer « Les incohérences du projet Montpertuis »

Dans son intervention riche et détaillée, Christian Dufour a d’abord montré des preuves de la réalité effective du projet, devant les tentatives de désinformation de ceux qu’il appelle les
« négationnistes » (voir plus bas).

Il a commenté un grand nombre de documents comme, par exemple, celui du périmètre de protection des eaux minérales de Vichy : oui, la zone de Montpertuis est dans ce périmètre !

Il a aussi dévoilé des documents inédits, comme la carte des zones en cours de dépollution sur le site de Montpertuis, ou, avec une pointe de malice, la carte d’une zone idéale, en périphérie de Clermont-Ferrand, pour la raffinerie d’éthanol… "Ils nous ont pris la JAV, et voilà ce qu'ils nous donnent en retour!" a-t-il plaisanté, en parlant des Clermontois.

Le conférencier a également rappelé quelques enseignements tirés de la catastrophe AZF à Toulouse en 2001 :

- Il s’agit, dans les deux cas, d’un danger d’explosion “avec souffle.” Dans l’accident de l’usine AZF, les effets de l ‘explosion se sont fait sentir jusqu’au centre ville de Toulouse, soit à 8 km (or, le centre de Vichy est à 3 km de Montpertuis). Donc, mise en garde aux partisans du projet : n’essayez pas d’opposer les intérêts des « riverains immédiats » à ceux des autres habitants de l’agglomération.



- L’usine AZF avait été récompensée de nombreuses fois par les pouvoirs publics pour sa prudente gestion des risques …

- Des conflits sociaux y couvaient peut-être : nous serions donc à la merci d’un simple employé mécontent, ou d’un burn-out. Mais la menace terroriste n'est pas non plus à négliger.

S’en est suivi un riche débat de plus d’une demi-heure, où toutes les questions ont
été acceptées….


28 janvier 2017
Des « couacs » à l’Opéra




Le cocktail qui a suivi la cérémonie des vœux du Maire de Vichy, Claude Malhuret, a été le théâtre d’un troublant quiproquo.

Mr. Ch…, un Vichyssois, était venu s’y informer sur le projet Montpertuis. Il réussit à approcher Frédéric Aguilera, le premier adjoint, entouré d’autres élus (dont peut-être le maire de Bellerive), qui lui dit ceci : « Ne vous inquiétez pas, ce projet a été annulé, il est tombé
à l’eau.
»

Or, quelques instants auparavant, des membres de Danger Montpertuis étaient présents au même évènement, et ont parlé au même Frédéric Aguilera, qui leur a dit ceci: « Vous me faites penser aux opposants de l’incinérateur de Clermont-Ferrand : ils ont eu beau s’agiter pendant des années, le projet s’est fait quand même. »

Vérité d’un côté du buffet, mensonge de l’autre ?

En réalité, ces rumeurs d’une annullation du projet Montpertuis circulent depuis longtemps, susurrées par les élus de Bellerive et de Vichy, mais jamais sans la moindre preuve.

Mieux encore, pendant longtemps on nous a dit, tout simplement, que le projet Montpertuis n’existait pas. « Je ne peux pas annuler un projet qui n’existe pas », a déclaré le Maire de Bellerive le 22 novembre 2016 en réunion publique.

Mais la vidéo du Vice-Président de l’agglo, et élu Bellerivois, Joseph Gaillard, défendant ardemment ce projet en avril 2016, a vite fait le tour des réseaux sociaux - elle est maintenant en première page de notre site. Le projet y était présenté comme "bien avancé", et c'est le même terme qu'avait employé un cadre de VVA le 20 juillet 2016. Maintenant que les partisans du projet ne peuvent plus dire qu’il n’existe pas, ils disent qu’il n’existe plus.

La riposte la plus fréquente aux interrogations des citoyens est, depuis toujours, cette vague promesse :

« Il n’y aura jamais d’industrie polluante sur le site de Montpertuis. » Mr. Malhuret, qui a encore répété cette phrase lors de la cérémonie des voeux, doit quitter son mandat en septembre 2017 : dire cela ne l’engage pas à grand-chose. Il pourra toujours blâmer son successeur. Par contre, c’est toujours le même refus lorsqu’on demande des actes concrets à l’appui de cette promesse comme, par exemple, d’inscrire dans le nouveau PLU de Bellerive l’interdiction d’industries ultra-polluantes.

Il faut donc combattre cette campagne de désinformation, indigne d’une démocratie européenne, et remobiliser les citoyens en leur disant la vérité. Chacun doit y prendre sa part.


21 janvier 2017
Des coûts auxquels on ne pense pas



... c’était le thème choisi par Philippe Evrard, maître d’oeuvre en génie civil et transports, pour sa conférence organisée par le mouvement Danger Montpertuis.

On sait qu’une plate-forme de chimie lourde fera courir des risques sanitaires aux populations, et leur imposera des nuisances olfactives, sonores et visuelles. Mais il y a aussi des surcoûts "cachés".

Philippe Evrard les a détaillés dans sa présentation au Campanile, et son étude est
disponible ici.

1 - Tout d’abord, il y aura l’augmentation des primes d’assurance habitation.

2 - Puis les coûts et les contraintes liés à l’établissement obligatoire d’un PPRT, Périmètre de Protection des Risques Technologiques. Certains propriétaires seront victimes d’expropriation, d’autres auront à supporter des travaux obligatoires sous peine d’amende. Ces travaux seront partiellement remboursables sur facture, mais le remboursement sera plafonné, et il n’y aura pas d’aide aux logements mis en location.

65% de ces travaux seront à la charge des pouvoirs publics ou des habitants.

3 – La nouvelle zone industrielle occasionnera de nouvelles dépenses publiques de toute nature : travaux routiers, aides à la création d'emplois, etc… (voir aussi Qui va payer?)

4 – L’une des principales sources de perte pour les habitants sera, naturellement, la dévalorisation des propriétés, avec les nuisances et la dégradation de la qualité de la vie. Cette dépréciation pourra atteindre 30 à 60%.

Grâce à cette conférence, on connaît mieux les coûts que le projet Montpertuis fera subir aux habitants. Mais qui en seront les bénéficiaires ?...

Rendez-vous au prochain débat, prévu le 4 février 2017.


20 janvier 2017
VVA devient VC (Vichy Val d’Allier devient Vichy Communauté)



L’ironie du changement de nom n’avait pas échappé aux manifestants rassemblés devant le siège de Vichy Communauté hier, par - 10°.

A l’intérieur, VC élisait son Président, ses Vice-Présidents, et ses Conseillers Communautaires. Espérons que les nouveaux venus, élus de la Montagne Bourbonnaise, auront plus de sympathie pour notre combat que ceux issus du noyau actuel de VVA, car ils ont connu l’une des plus grosses catastrophes écologiques des 30 dernières années, avec l’enfouissement sauvage de millions de tonnes de déchets radioactifs dans la région, ou son utilisation en matériaux de construction (plus de détails ici).

Beaucoup d'élus de la Montagne Bourbonnaise ont combattu aux côtés de leurs concitoyens pour empêcher l'importation, dans leur pittoresque région, d'encore plus de déchets radioactifs (projet de site d'enfouissement à Laprugne). Ils se sont serré les coudes, aidés par leur député d'alors, Jean-Michel Belorgey, et ils ont gagné.

Mesdames, Messieurs les élus: RESISTEZ, les citoyens vous en seront éternellement reconnaissants.


Les péripéties de l'années 2016 sont racontées ici.


Compteur de signatures
La pétition « Danger Montpertuis » a démarré le 24 mai 2016.

7 juin 2016 : 300 signatures

29 juin 2016: 750 signatures

31 juillet 2016: 1000 signatures

15 septembre 2016: 1500 signatures

18 novembre 2016: 2000 signatures

15 janvier 2017: 3000 signature.

27 mars 2017: 4000 signatures

12 juin 2017: 4540 signatures, certifiées par huissier

1° août 2017: 5000 signatures

15 septembre 2017: 5200 signatures

2 février 2018: 5688 signatures, certifiées par huissier



Signez la pétition
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